lundi 2 septembre 2024

Automobile, Stellantis, la condition ouvrière, une simple variable d’ajustement pour la réalisation du profit

Stellantis-Sochaux. L’esbroufe d’une annonce

Publié le 28/08/2024

À Sochaux, dans le Doubs, plus de 2 400 emplois, intérimaires inclus, ont été supprimés en deux ans à l’usine Stellantis. Cette année, les chaînes produisent des voitures électriques Peugeot 3008 et 5008, et les suppressions de postes continuent.

 

La direction a géré les aléas et autres couacs en fabrication par des jours de chômage, des journées à rallonges, un numéro Vert pour savoir, la veille ou le jour même, si on travaille, ce qui a alimenté l’incertitude du lendemain et un climat de grogne dans les ateliers.

Le 20 août 2024, l’annonce d’une information sur le contexte industriel de l’usine a d’abord suscité bien des questions parmi les ouvriers. Puis, ils ont appris qu’il s’agissait du démarrage d’une demi-équipe de nuit, début novembre. Vantée comme « une bonne nouvelle » par la direction dans la presse, cette annonce n’est sûrement pas un gage d’avenir pour les travailleurs.

450 ouvriers intérimaires seront recrutés pour cette demi-équipe de nuit censée faire passer la production de 800 voitures par jour à plus de 1 000 pour satisfaire les 50 000 commandes de voitures 3008 électriques, soit l’équivalent de trois mois de travail. Les ouvriers ont l’expérience qu’une demi-équipe c’est une demi-cadence de production qui, pour chacun d’eux, va se traduire par la tenue de deux postes au lieu d’un. Et lorsque la direction arrêtera cette équipe, elle mettra à la porte plus des deux tiers des ouvriers intérimaires qui constituent cette demi-équipe de nuit et réservera le même sort à une partie de ceux des équipes en 2x8.

Cerise sur le gâteau pour le patron, avec la nouvelle convention collective de la métallurgie de janvier 2024, les heures de travail de nuit ne seront majorées qu’à 15 % au lieu de 18 % auparavant.

Autant dire que les véritables « bonnes nouvelles » sur l’avenir des travailleurs ne viendront pas de la direction. Il faudra les imposer par nos mobilisations.

                                                 Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2926)

 

Argenteuil, Croizat, Baillet, les résidences pour les anciens se vident. Un désastre à arrêter au plus vite

Aider les anciens à vivre le mieux possible jusqu’au bout

 

Le 1er adjoint venant surfer sur la nostalgie au barbecue des anciens. Bien, bien, mais les Foyers ?

Les deux résidences municipales d’Argenteuil pour les anciens sont actuellement dans une situation difficile. Les résidences Ambroise Croizat et Jean Baillet voient, mois après mois, chuter inexorablement le nombre des anciens qui y résident. Les nouvelles attributions sont à l’arrêt. Des travaux de rénovation et de remise aux normes sont dans l’air depuis des années. Ils devraient même commencer à Croizat en septembre… Tout cela s’opère si tardivement.

         Même si le rythme des animations a diminué depuis plusieurs années, même si à Croizat il n’y a qu’un ascenseur sur deux en état de fonctionnement, ces résidences sont des lieux exceptionnels pour des anciens. Ils sont très nombreux depuis qu’ils existent à avoir bénéficié de conditions très favorables pour vivre leurs dernières années d’une façon indépendante.

         Franchement, que ces deux résidences soient aujourd’hui à moitié vides est un désastre et un gâchis sans nom qui devraient cesser au plus vite. DM

 

dimanche 1 septembre 2024

Salaires, Jean-Pierre Mercier à BFM-TV, débat. Jean-Pierre Mercier : "Il faudrait taper dans les profits pour augmenter les salaires"

Handicap et déplacement autonome : une réalité quotidienne loin des feux de la rampe des Jeux Paralympiques

 Jeux Paralympiques : parcours d’obstacles au quotidien

Publié le 28/08/2024

Les Jeux Paralympiques sont l’occasion de mettre en lumière les problèmes liés au handicap, et le manque de moyens permettant d’aider les personnes handicapées au quotidien.

 

Juste avant l’ouverture des jeux, Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, s’est déclarée prête à lancer le chantier de l’accessibilité du métro parisien aux personnes handicapées. En attendant, seules 9 % des stations de métro sont adaptées aux personnes à mobilité réduite, selon Île-de-France Mobilités, ou plutôt 3 % selon l’association APF France Handicap. Pour prendre le RER, il faut prévenir un agent, qui prévient un autre agent dans votre station d’arrivée, pour qu’il vienne vous aider à sortir sur une rampe. Du simple fait de circuler sur les trottoirs cabossés, les déplacements dans la capitale relèvent aussi du parcours du combattant, ce qui laisse imaginer les conditions offertes dans les villes encore moins équipées.

La Seine-Saint-Denis, où se déroulent beaucoup d’épreuves des Jeux, est le département le moins bien doté en termes d’infrastructures d’accueil et d’équipements pour les personnes handicapées, ainsi qu’en infrastructures sportives, malgré les constructions réalisées pour les Jeux. Autant dire que pratiquer un sport, pour une personne handicapée du département, est extrêmement difficile.

Pendant quelques jours, les Jeux Paralympiques vont être l’occasion pour les médias d’aborder un peu plus que d’ordinaire le problème du handicap, en mettant en lumière la ténacité et les prouesses des athlètes, ainsi que le niveau technique de leurs prothèses et équipements.

Car bien des moyens techniques existent, qui permettraient de fournir à tous une aide adaptée, un logement accessible, un fauteuil électrique, des moyens de transports, des lieux publics accessibles, et cela devrait être une priorité. Mais cela nécessiterait des moyens importants, et on peut malheureusement parier que les discours officiels, qui promettent que les Jeux Paralympiques vont faire avancer les choses, ne dureront pas au-delà du mois de septembre.

                                                               H. C. (Lutte ouvrière n°2926)

 

Réunion de rentrée de Lutte ouvrière-Argenteuil

Jeudi 19 septembre

19 H.30

Espace Nelson Mandela