Hausse des salaires :
une nécessité et un combat
Publié le 28/08/2024
Les représentants du patronat
affirment, la main sur le cœur, qu’il est impossible d’augmenter les salaires
sous peine de faillite.
La quasi-totalité des
médias et les partis politiques, du centre macroniste à l’extrême droite
lepéniste, font chorus, et cela ne surprend personne. La modeste proposition
d’un smic à 1 600 euros fait ainsi figure d’épouvantail.
Cette propagande convainc
jusqu’à des travailleurs, chômeurs et retraités qui survivent difficilement
avec beaucoup moins que le smic. Et de citer la coiffeuse avec ses deux
employées, le couvreur, son apprenti et ses quatre compagnons, le boucher au
bord de la faillite, etc., tous gens de bonne volonté mais bien en peine
d’augmenter les salaires qu’ils versent. Ces exemples, qui existent évidemment
et concernent directement un salarié sur cinq, ne démontrent rien.
D’une part, le patronat et
ses propagandistes posent la question des salaires du seul point de vue des
profits et pas en fonction des besoins des travailleurs. La classe dominante
impose ses idées et jusqu’à ses raisonnements à l’ensemble de la société. Si on
commençait par se demander de quoi une famille ouvrière, ou même la classe
entière des travailleurs, a besoin pour vivre, la question se poserait
autrement et le smic à 1 600 euros apparaîtrait pour ce qu’il est,
c’est-à-dire très insuffisant.
D’autre part et surtout,
la petite entreprise cache la multinationale comme l’arbre cache la forêt. Car
la société, ses lois, son État sont organisés pour faire converger la richesse
vers la toute petite fraction des grands capitalistes, les Arnault, Bolloré,
Peugeot, etc. La question n’est pas la répartition du bénéfice, s’il existe,
entre la patronne du salon et les deux coiffeuses, mais la part de la richesse
totale, produit des efforts quotidiens de dizaines de millions de salariés, qui
va aux travailleurs et celle qui va aux capitalistes. Il ne s’agit pas
seulement des centaines de milliards d’euros qui tombent chaque année dans les
poches d’une poignée de grandes familles d’actionnaires mais aussi de leurs
fortunes acquises par des siècles d’exploitation.
C’est donc vers les
caisses du grand patronat que les travailleurs, y compris les millions qui sont
employés par des petits patrons, doivent se tourner. Ils y trouveront non
seulement de quoi augmenter leurs salaires, indemnités et pensions, mais aussi
de quoi faire fonctionner les services publics. De plus, dans cette lutte, ils
auront l’oreille, voire le soutien, de nombre de petits patrons, artisans et
commerçants qui se heurtent eux aussi au grand capital.
Le niveau des salaires
dépend de ce que l’ensemble des travailleurs est capable d’imposer aux
capitalistes dans une période donnée, c’est-à-dire avant tout de la conscience,
de la combativité et de l’organisation ouvrières.
P. G. (Lutte ouvrière n°2926)
Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région
:
Aujourd’hui vendredi 30 août de 17 h.15 à 18 h.15 au « Carrefour
Babou ».
Samedi 31 août : 10 h.15 à 10 h.55 : devant Monoprix, et de 11 h.
à midi : au marché de la Colonie.
Sous réserve : dimanche 1er septembre de 11 h. à midi au
marché Héloïse.
Réunion
de rentrée de Lutte ouvrière-Argenteuil
Jeudi 19
septembre
19 H.30
Espace
Nelson Mandela