samedi 31 août 2024

Argenteuil, gestion municipale et ses immenses limites

Trop de petits riens fâcheux

 

 

Face aux très nombreux travaux qui ont lieu sur la Ville, les habitants peuvent souvent constater, même dans les détails, que c’est « ni fait ni à faire ». Des détails qui peuvent être dangereux, mais aussi « gâcher la vie », et qui pour le moins « irritent ».

         Ainsi, des travaux ont lieu actuellement rue Denis Roy, à côté de la mairie, en vue de la liaison du chauffage urbain à l’école primaire Jean Macé. C’est bien, mais...

         En conséquence, quand vous venez du boulevard Léon Feix, la rue est barrée. Point barre. En revanche, au carrefour rue du Temple-rue Denis Roy, pas de panneau, vous vous enfiliez, et vous alliez être obligés de faire un grand tour. Un simple panneau « Rue barrée à 300 mètres », et vous pouviez continuer tout droit vers l’école Carnot. Bonne nouvelle, la voie a été rouverte, au moins provisoirement.

         C’est pinailler ? Non pas, lorsque ces petits désagréments irritent les habitants et pourraient être évités.

         À ce propos, je reviendrai demain sur les difficultés de la gestion municipale. « Pas facile, semée de multiples embûches, mais lorsque l’on veut les places et les petits honneurs, on assume ». À demain donc. DM

 

vendredi 30 août 2024

Hausse des salaires : une nécessité et un combat

Hausse des salaires : une nécessité et un combat

Publié le 28/08/2024

Les représentants du patronat affirment, la main sur le cœur, qu’il est impossible d’augmenter les salaires sous peine de faillite.

 

 

La quasi-totalité des médias et les partis politiques, du centre macroniste à l’extrême droite lepéniste, font chorus, et cela ne surprend personne. La modeste proposition d’un smic à 1 600 euros fait ainsi figure d’épouvantail.

Cette propagande convainc jusqu’à des travailleurs, chômeurs et retraités qui survivent difficilement avec beaucoup moins que le smic. Et de citer la coiffeuse avec ses deux employées, le couvreur, son apprenti et ses quatre compagnons, le boucher au bord de la faillite, etc., tous gens de bonne volonté mais bien en peine d’augmenter les salaires qu’ils versent. Ces exemples, qui existent évidemment et concernent directement un salarié sur cinq, ne démontrent rien.

D’une part, le patronat et ses propagandistes posent la question des salaires du seul point de vue des profits et pas en fonction des besoins des travailleurs. La classe dominante impose ses idées et jusqu’à ses raisonnements à l’ensemble de la société. Si on commençait par se demander de quoi une famille ouvrière, ou même la classe entière des travailleurs, a besoin pour vivre, la question se poserait autrement et le smic à 1 600 euros apparaîtrait pour ce qu’il est, c’est-à-dire très insuffisant.

D’autre part et surtout, la petite entreprise cache la multinationale comme l’arbre cache la forêt. Car la société, ses lois, son État sont organisés pour faire converger la richesse vers la toute petite fraction des grands capitalistes, les Arnault, Bolloré, Peugeot, etc. La question n’est pas la répartition du bénéfice, s’il existe, entre la patronne du salon et les deux coiffeuses, mais la part de la richesse totale, produit des efforts quotidiens de dizaines de millions de salariés, qui va aux travailleurs et celle qui va aux capitalistes. Il ne s’agit pas seulement des centaines de milliards d’euros qui tombent chaque année dans les poches d’une poignée de grandes familles d’actionnaires mais aussi de leurs fortunes acquises par des siècles d’exploitation.

C’est donc vers les caisses du grand patronat que les travailleurs, y compris les millions qui sont employés par des petits patrons, doivent se tourner. Ils y trouveront non seulement de quoi augmenter leurs salaires, indemnités et pensions, mais aussi de quoi faire fonctionner les services publics. De plus, dans cette lutte, ils auront l’oreille, voire le soutien, de nombre de petits patrons, artisans et commerçants qui se heurtent eux aussi au grand capital.

Le niveau des salaires dépend de ce que l’ensemble des travailleurs est capable d’imposer aux capitalistes dans une période donnée, c’est-à-dire avant tout de la conscience, de la combativité et de l’organisation ouvrières.

                                                                 P. G. (Lutte ouvrière n°2926)

 

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

Aujourd’hui vendredi 30 août de 17 h.15 à 18 h.15 au « Carrefour Babou ».

Samedi 31 août : 10 h.15 à 10 h.55 : devant Monoprix, et de 11 h. à midi : au marché de la Colonie.

Sous réserve : dimanche 1er septembre de 11 h. à midi au marché Héloïse.

 

 

Réunion de rentrée de Lutte ouvrière-Argenteuil

Jeudi 19 septembre

19 H.30

Espace Nelson Mandela

 

Montée des eaux dans le Pacifique : une alerte qui tombe à l’eau

 

Les profits ! Ensuite, advienne que pourra

 

 

Le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, a lancé un nouveau cri d’alarme à l’occasion du Forum des îles du Pacifique sur la montée des eaux liée au réchauffement climatique qui menace de submersion bien des populations.

Au même moment, le groupe canadien The Metals Company confirmait le lancement d’ici 2026 d’un méga projet d’extraction minière en eau profonde dans le Pacifique sud. ONG et scientifiques dénoncent depuis deux ans les conséquences de ce projet d’exploitation des fonds marins, entre autres sur le plan du réchauffement climatique.

Tant que le capitalisme perdure, les cris d’alarme sur la destruction de l’environnement peuvent bien se répéter mais c’est la recherche du profit privé qui dicte sa loi.

Dassault, Cergy, Argenteuil, changement et aggravation

 Dassault – Cergy : c’est Alcatraz !

 Publié le 28/08/2024

Le nouveau site de Dassault Aviation construit à Cergy, dans le Val-d’Oise, vient d’ouvrir ses portes avec plusieurs années de retard. Il est censé remplacer le site d’Argenteuil, jugé obsolète par les actionnaires.

Le montant de l’argent public dédié tant au terrain qu’aux bâtiments reste top secret, mais personne ne doute que la famille Dassault, experte en la matière, en a bénéficié largement et qu’elle a sans doute été servie à tous les étages, du département à l’État.

Les premiers travailleurs arrivés sur ce nouveau site l’ont d’ores et déjà baptisé « Alcatraz », en raison des multiples caméras et portes à badges qui y ont été installées et qui lui donnent un aspect carcéral. 310 caméras ont ainsi été installées dans l’enceinte de l’usine, alors qu’il n’y en a que 240 pour surveiller l’ensemble de la ville d’Argenteuil ! La direction de l’usine avait d’ailleurs installé ce genre d’équipement sur l’ancien site d’Argenteuil à la suite d’une grève un peu dynamique en 2000, une grève qui l’avait forcée à augmenter les salaires au-delà de ce qu’elle avait prévu. Aujourd’hui, il y aurait donc de l’argent pour le « cinéma » mais pas pour nos salaires

Prudente, la direction prend donc les devants en s’imaginant que ce type d’équipement pourrait freiner les ardeurs revendicatives des travailleurs.

La situation leur serait favorable : Trappier, le PDG, vient d’annoncer un carnet de commandes rempli pour les dix années à venir et une montée en cadence sur le Rafale, alors que l’effectif actuel ne permet même pas de produire suffisamment.

La direction a beau faire du cinéma, à Cergy comme à Argenteuil, les priorités des travailleurs sont l’emploi et les salaires.

                              Correspondant LO  (Lutte ouvrière n°2926)