dimanche 30 juin 2024

Kenya : le FMI tue, la police tire

Un pays saigné par l’impérialisme occidental

 

 

L’annonce d’une augmentation massive des impôts, qui auraient pesé sur les classes populaires du Kenya, a déclenché d’immenses manifestations, en particulier parmi la jeunesse de Nairobi. La police a tiré sur les manifestants, faisant au minimum 23 morts, le 25 juin. Mais le gouvernement, n’arrivant pas à éteindre la contestation par la répression, a dû retirer son projet de loi de finance.

         Des policiers ont tué sur ordre du gouvernement kenyan. Mais le vrai responsable est le Fonds monétaire international (FMI) qui a imposé, le 11 juin, un accord exigeant cette hausse de la collecte des impôts, s’ajoutant aux ravages de l’inflation et du chômage. 

         Le Kenya, présenté comme un pays modèle par les « investisseurs », est un pays saigné par l’impérialisme occidental.

 

Gaza : le grand cimetière pour enfants

La barbarie moderne

 

 

Le 25 juin, l'UNRWA, l'agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, indiquait qu'à Gaza, une dizaine d'enfants subissaient l'amputation d'une ou deux jambes chaque jour. Ils seraient plus de 2 000 depuis le 7 octobre. 

         La guerre menée par l'État israélien a tué plus d'enfants à Gaza en neuf mois, qu'en quatre ans de conflits dans le monde. 21 000 enfants sont portés disparus, ensevelis sous les décombres, enterrés dans des tombes anonymes, prisonniers ou sans contact avec leur famille. 

         C'est avec le soutien continu des États-Unis, de la France et de l'Europe que Gaza est devenu un cimetière à ciel ouvert, un cimetière pour enfants.

 

Biogroup Île-de-France : “Pas de flouze, pas de piquouze”

“Pas de flouze, pas de piquouze”

Publié le 26/06/2024

Un mois après leurs collègues de Lorraine, les salariés des laboratoires d’analyses médicales Biogroup d’Île-de-France, sont en lutte pour leurs salaires, reprenant leur slogan : « pas de flouze, pas de piquouze ! ».

 

 

Le 6 juin, puis à nouveau le 19 juin, ils se sont rassemblés à plusieurs centaines devant le siège du groupe à Levallois. Une cinquantaine de laboratoires ont ensuite continué la grève jusqu’à la fin de la semaine, et le plateau technique de Saint-Denis était complètement à l’arrêt. Pendant ces trois jours, certains ont cherché, et trouvé, les moyens de discuter entre eux, malgré la difficulté que représente leur éclatement entre de multiples petits laboratoires, pour se convaincre mutuellement de continuer la grève.

Les travailleurs réclament 9 % d’augmentation générale de salaire pour tous, un 13e mois, des tickets restaurants et le paiement des heures supplémentaires à 125 % et non à 100 %. Biogroup a largement les moyens de payer. Le chiffre d’affaires et les bénéfices du groupe ont explosé ces dernières années avec la crise du Covid et le rachat de nombreux laboratoires.

Pour l’instant, la direction propose une prime de 750 euros brut, une prime d’assiduité de 100 euros brut et des augmentations individuelles. Il est évident que le compte n’y est pas. Elle fait durer les négociations en longueur en disant ne rien vouloir céder de plus.

Mais les travailleurs savent que la grève pèse. Chaque jour de grève a déjà fait perdre de l’argent à la direction : chez Biolab par exemple (un des groupements de laboratoires qui constituent Biogroup), la moyenne des dossiers de patients traités quotidiennement est passée de 6 300 habituellement à environ 550. Ils savent qu’ils ont raison de se battre et qu’il n’y a pas d’autre voie pour imposer à la direction leurs revendications ! Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2917)