mardi 23 avril 2024

Grève chez Kéolis aux dépôts de Montesson (78) et d’Argenteuil (95) : pour la hausse des salaires et du matériel qui permette de transporter les usagers

 

À Argenteuil hier, zone industrielle du Val

La grève des deux dépôts de bus de Kéolis d’Argenteuil et de Montesson a démarré lundi matin. Ces deux dépôts desservent une partie de la banlieue ouest, Argenteuil, Sartrouville, Bezons, Cormeilles en Parisis, … La quasi-totalité des conducteurs étaient en grève. Seuls quatre bus ont pu sortir à Argenteuil. L’ensemble des organisations syndicales avaient appelé au mouvement. En 40 ans, à Argenteuil, c’est la première fois que l’encadrement ainsi que les ateliers se sont joints aux conducteurs.

         La question des salaires est au cœur de ce dernier. La direction de Kéolis qui ne proposait que 1,9 % propose dorénavant 2,5 %. Les grévistes réclament 4 %.

         Mais c’est également la détérioration des conditions de travail qui a mis le feu aux poudres. Des conditions de conduite de plus en plus difficiles. Des temps de parcours impossibles à tenir. Avant le tour de conduite suivant, seulement deux trois minutes parfois qui ne permettent pas de prendre un café où même d’aller aux toilettes. Des temps de parcours allongés non seulement par l’état du trafic, mais aussi par le temps réel nécessaire pour laisser les voyageurs descendre et monter aux arrêts, loin des savants calculs imposés mais impossibles à réaliser. Un système de signalisation des feux tricolores urbains qui ne tient pas compte des flux. Les problèmes très nombreux de nids de poule dans des voies non entretenues comme il le faudrait.

         À cela s’ajoute l’état du matériel. Il y a au dépôt d’Argenteuil un bus qui a déjà 800 000 km au compteur et qui continue à figurer aux effectifs. De nombreux bus mal en point manquent car leur état les conduit à l’atelier. Des conducteurs sont ainsi amenés à attendre qu’un bus rentre pour pouvoir faire leur service.

         Cette dégradation des services et des matériels est à mettre en rapport avec la mise en concurrence pour l’attribution des marchés du transport de voyageurs dans la banlieue de l’Ile de France entre Kéolis, Trandev, et la RATP. Mais ce sont les conducteurs et les agents de ces entreprises qui en font les frais. Ils expriment massivement aujourd’hui leur ras-le-bol. DM

La campagne de Lutte ouvrière dans les élections européennes : dans les usines et les quartiers populaires

La campagne de Lutte ouvrière : dans les usines et les quartiers populaires

Publié le 17/04/2024

Dans les médias, la campagne électorale des européennes a officiellement commencé lundi 15 avril, avec la mise en place du principe de « l’équité » entre les listes. En fait, ce mot ne signifie rien.

Ceux qui occupent la place sur les plateaux de télévision et à la radio continueront de le faire, car équité ne veut surtout pas dire égalité de temps de parole. Quant à la presse écrite, elle n’est assujettie à aucune règle.

Les temps de parole seront certes mesurés précisément, mais les chaînes sont priées de respecter dans leurs invitations « la représentativité des listes de candidats et des partis ». Selon quels critères ? « En fonction des résultats obtenus lors de la dernière élection des représentants au Parlement européen et aux plus récentes élections, et en fonction des indications de sondages d’opinion », explique l’ARCOM, l’institut prétendant veiller au pluralisme dans le domaine de l’audiovisuel. Il ajoute qu’il faut « également tenir compte de la contribution de chacune des listes de candidats et de leurs soutiens à l’animation du débat électoral ».

Ce cadre extrêmement flou permet aux chaînes de télévision de faire ce qu’elles veulent, et confie aux grands partis politiques un monopole sur l’opinion publique, malgré tout le rejet qu’en réalité ils peuvent susciter. Ainsi, tout contribue à ce que les électeurs soient convaincus de n’avoir le choix qu’entre des candidats qui, tout en se critiquant et parfois en s’insultant, sont « tous les mêmes ». En effet ils se retrouvent dans la volonté d’accepter cette société dont ils prétendent être des responsables. Cette prétention est un mensonge grossier, car les maîtres de cette société sont les grands capitalistes, qui ne soumettent pas leur pouvoir au vote. Même lorsqu’ils ne se mêlent pas directement d’élections, ils savent dicter leur politique à ceux qui se font élire.

Dans cette situation, beaucoup de travailleurs s’abstiennent, voire ne sont même plus inscrits sur les listes électorales. Mais s’abstenir, c’est se taire. Le bulletin de vote pour la liste Lutte ouvrière veut être un moyen de dire que l’on accepte pas cette société qui rend l’immense majorité de plus en plus misérable, alors que la classe capitaliste s’enrichit comme jamais. Il veut être un moyen d’affirmer que la classe ouvrière représente des millions de personnes qui font tout tourner et que cette classe, en collaboration avec toutes les autres couches opprimées, dirigerait la société d’une façon infiniment plus rationnelle que la bourgeoisie, car elle le ferait dans l’intérêt général et non pas pour le profit d’une infime minorité. Il veut être un moyen de dénoncer la marche à la guerre que sont en train de nous imposer ceux qui nous dirigent, et qui mène à la catastrophe.

Le vote Lutte ouvrière sera sans doute une voix moins forte que celles qui défendent ce système, derrière Macron, Le Pen et bien d’autres. Mais cette voix venant du camp des travailleurs sera la seule représentant une perspective d’avenir pour l’humanité. Tous ceux qui feront le geste de voter Lutte ouvrière, et d’entraîner leurs proches à le faire, contribueront à la renforcer.

                                                 Pierre Royan (Lutte ouvrière n°2907)

 

Les projets anti-ouvriers du RN

Il n’y a qu’une classe ouvrière, celle qui fait fonctionner la société

 

Hier comme aujourd'hui

Musée de l’histoire de l’immigration

Jordan Bardella annonce que, si le RN parvenait au pouvoir, les HLM seraient réservés aux familles françaises.

         Les travailleurs immigrés auraient toujours le devoir de les construire, de les entretenir, de conduire les bus qui les desservent… mais plus de les habiter !

         Et pourquoi pas rétablir directement l’esclavage ?