Continuité TOTALement justifiée et rupture totale
Ce sont eux qui avaient raison
L’explosion de l’usine AZF le 21 septembre 2001 avait fait 31 morts, des milliers de blessés et de sinistrés dans les quartiers populaires de Toulouse. Après 20 ans de procédure et quatre procès, et malgré les mensonges et malversations de la direction de Total (propriétaire de sa filiale AZF), la justice a finalement condamné le dirigeant de l’usine et la société AZF pour leurs manquements en matière de sécurité.
L’association des sinistrés du 21 septembre 2001, créée au lendemain de l’explosion s’est toujours opposée au responsable et coupable, le donneur d’ordre Total. Pendant toutes ces années, avec le soutien de quelques rares salariés de l’usine qui n'ont jamais marché avec leur patron, l’association a organisé sa propre commémoration. Il n’était pas question de s’associer à la cérémonie officielle organisée par les pouvoirs locaux, qui commémoraient la mémoire des victimes de l’explosion aux côtés des coupables.
Cette année, les nouveaux responsables de l’association ont décidé de tourner la page et de rejoindre les hypocrites, aux côtés des coupables et de leur caution locale. Ils ont « enterré la hache de guerre », comme ils l’ont affirmé à la presse, en tournant le dos à ce qui justifiait l’existence même de cette association. Les dirigeants de Total et leurs soutiens locaux peuvent se réjouir de cette unité de façade, mais cela ne change rien à leur culpabilité dans l’explosion. Cela ne change rien au fait qu’il faudra réellement empêcher de nuire ces trusts irresponsables qui au nom de leurs profits jouent avec la vie de leurs salariés et des riverains avec la complicité des pouvoirs publics.