dimanche 31 janvier 2021

Profits : General-Electric Belfort-Bourogne : la réponse des travailleurs : la colère et la mobilisation

 

Débrayages et blocages pour les salaires

 



Après plusieurs débrayages massifs dans toutes les équipes depuis le lundi 25 janvier, à Bourogne, les ouvriers ont décidé, depuis jeudi, de bloquer ce site.

Toute la production est à l’arrêt.

A Belfort, dans la foulée de ceux de Bourogne, les débrayages ont commencé jeudi, ils ont continué par le blocage d'une turbine en sortie d'atelier (voir photo ci-jointe)

La colère a éclaté suite aux propositions de la direction dans le cadre des NAO sur les salaires : rien pour les travailleurs, qui veulent une augmentation des salaires pour tous, alors que le PDG Larry Culp va toucher un bonus de 47 millions de dollars et que les profits et les dividendes aux actionnaires ont encore bondi en 2020.

Les travailleurs de Turbine Gas, qui viennent de subir un plan de 485 licenciements, ne sont plus assez nombreux dans les ateliers pour sortir la production, toujours plus pressurés. Et toujours au nom de la compétitivité, la direction veut remettre en cause des primes, le temps de douche payé.

Elle s’appuie sur des recommandations sanitaires de la Médecine du travail, en cette période de pandémie, pour tenter de modifier les horaires de travail des équipes, sans compensation des pertes de salaire d’heures de nuit notamment , et aussi supprimer des jours RTT ; etc..

Les dernières propositions pour les salaires de la Direction : 0,5 % d’augmentation générale, (et 0,95 % pour des augmentations individuelles qui divisent , contestées dans leur principe par les ouvriers).

C’est toujours aussi indécent. La colère est toujours là ; la mobilisation aussi !


 

Argenteuil, Cinglés du cinéma et autres évènements, quand la municipalité fait son film sur la disparition de l’espace Jean Vilar

 

Le 7ème art permet toutes les illusions… municipales

 

                               Photo : le journal de François

La 33ème édition des Cinglés du cinéma se tient jusqu’à aujourd’hui en numérique.

         Chacun s’interroge déjà sur l’édition suivante dont tout le monde souhaite qu’elle retrouve son rythme de croisière et son ampleur d’antan, le numérique n’étant qu’un succédané d’un Cinglé pour de vrai.

         Cet évènement est lié depuis sa création à l’espace Jean Vilar, un lieu totalement idoine pour ce genre de salon.

         Sur cette question, la municipalité par la voix d’une adjointe, s’imagine déjà que cet espace n’existera bientôt plus. Elle imagine que cet évènement pourrait se tenir dans plusieurs endroits : gymnase, hall de l'Hôtel de Ville, l’Atrium, sous forme d’une foire éclatée dans la ville. Voilà quelqu’un qui montre par là qu’elle ne connaît pas bien Les Cinglés du cinéma, une foire de collectionneurs qui ont justement besoin de se retrouver dans un même lieu pour faire leurs affaires…

         Quant à la disparition de la salle Jean Vilar, la municipalité peut toujours rêver, par exemple à la manière dont elle le fit en 2016 quand elle affirmait que le projet Cap Héloïse serait achevé dès 2019 ! DM

Argenteuil, une cité éducative ancienne, et un label d’aujourd’hui pour le fun

 

Une cité éducative actuellement en détresse

 


La députée du cru se félicite de la remise à Argenteuil d’un énième label, intitulé cette fois « cité éducative ». La seule chose palpable qu’elle évoque, c’est le budget qui l’accompagne, et qui serait consacré aux actions en faveur de ces « cités éducatives ». Selon ses chiffres, c’est 100 millions qui seraient débloqués entre 2020 et 2022, certes, mais pour un nombre actuel de ces « cités » qui s’élève à 125. Pour trois ans, cela fait une moyenne de 750 000 euros, soit 250 000 par an pour chacune de ces communes.

         C’est de tout autre chose que ces moyens dérisoires, dont une ville de 115 000 habitants a besoin.

         Argenteuil manque de plusieurs groupes scolaires primaires et de la reconstruction d'autres, d’au moins deux collèges « à taille humaine ». La ségrégation scolaire s’est largement aggravée dans la commune, au profit de l’École privée, au détriment de l’École publique. Pour celle-ci, il manque de très nombreux enseignants, ne serait-ce que pour assurer le remplacement des absents, une situation qui ronge la scolarité normale des élèves, à l’école, au collège, au lycée. L’École maternelle aurait besoin d’une attention particulière et de moyens très importants, tout comme l’action périscolaire dans les quartiers. Sans parler des énormes moyens qu’il faudra mobiliser pour guérir dans les années qui viennent les ravages provoqués par l’épidémie actuelle sur la scolarité des élèves.

         « Cité éducative », Argenteuil l’est depuis des lustres. Par l’engagement de parents, d’élèves, d’enseignants passionnés, parfois d’associations combattant pour l’éducation et la culture. En tout cas, pas besoin de ces labels, utiles seulement pour la gloriole des édiles, pour le reconnaître. DM