mercredi 26 août 2020

Féminicides qui continuent, et forte passivité du gouvernement sur le sujet


À Chevilly-Larue, émotion et colère

 


Lundi soir, 500 personnes ont manifesté dans les rues de Chevilly, en banlieue sud de Paris, pour protester contre le meurtre de Koroumé, une jeune femme de 30 ans, mère de deux enfants, assassinée par son conjoint.
Parmi les manifestants, on comptait des proches de Koroumé mais aussi des personnes voulant dénoncer ce féminicide de plus. Depuis le début de l’année, ce serait le 59ème en France.
Le gouvernement prétend lutter contre les violences faites aux femmes. Mais les moyens alloués sont ridicules comparés aux enjeux. Ainsi, il n’est même pas capable d’équiper de bracelets électroniques les conjoints dangereux.
Pour que cessent ces crimes barbares, il faudra que tous, femmes et hommes, se mobilisent.

Argenteuil, obligation du masque dans certains secteurs mais manque total d’explication


Sans explication pour tous, cela fait vraiment désordre

 


Par un arrêté préfectoral, il a été décidé d’imposer le port du masque dans un certain nombre de secteurs de la Ville à partir de samedi prochain 29 août.
À lire les très nombreux commentaires qui s’alignent sur la page Facebook de la municipalité, c’est l’incompréhension qui domine.
         Non pas tant sur le principe de ce port du masque obligatoire en extérieur, mais sur le fait que cela concerne que certains secteurs, dont certains d’entre eux se militent à une portion de rue.
         Et pour notre part nous ajouterons que, comme à l’habitude, aucune explication n’est donnée sur cette décision soudaine mais également sur les délimitations décidées.
         C’est vrai depuis le début de l’épidémie. Les édiles se réservent l’information. Eux considèrent apparemment que le commun des habitants n’a pas à les connaître.
         Voilà ce que nous voulons savoir. Voilà ce que la population doit exiger de connaître. DM

Argenteuil –des quartiers exclus de leur ville


Le conseil départemental serait-il tombé dans le panneau ?

 


Effectivement c’est extrêmement choquant, ce panneau « Argenteuil » qui vient d’être installé au début de l’avenue de Stalingrad, devant Grand frais, avant la descente vers la gare d’Argenteuil, à l’occasion des travaux importants de voirie qui viennent de s’achever dans ce secteur. Sauf qu’Argenteuil ne commence pas là, mais un kilomètre en-deçà, dans un espace qui inclut les quartiers Jolival, Joliot-Curie, et Cités jardins, et représente une dizaine de milliers d’habitants ! Certes, ces habitants ont souvent l’impression d’être délaissés, mais ce n’est pas une raison.
         C’est certainement une bourde comme il s’en produit tellement qui posent bien des problèmes d’orientation comme nous avons pu le remarquer cet été en circulant à travers le pays. Des indications ni faites ni à faire qui traduisent là encore le recul des services publics et le manque de soin et de réflexion qui l’accompagne.
         Cette bourde en tout cas ne fait pas plaisir aux habitants qui l’ont remarquée. Il reste aux services du département en charge de cette voie à déplacer fissa ce panneau, dans la montée de la sortie de l’A15 par exemple.
         C’est grâce à un conseiller départemental d’Argenteuil-Bezons, Nicolas Bougeard, que nous avons eu vent de cette anomalie vraiment gênante. Nous comptons sur lui pour pousser une petite colère sur le sujet, et cela dans les meilleurs délais. DM

 

mardi 25 août 2020

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 24 août 2020


Rentrée : face au gouvernement et à la bourgeoisie, se mettre en ordre de marche !

 
Les vacances se terminent. Certains ont eu un avant-goût de ce que pourraient être les jours heureux en s’offrant quelques jours de liberté, loin du travail, des chefs et du patron. Bien d’autres, faute d’argent, n’ont pas eu la possibilité de partir et de se changer les idées. Mais la parenthèse se referme pour tous, car prolétaire on est, prolétaire on reste, et maintenant, il faut reprendre le chemin du travail. Et on le fait avec beaucoup d’inquiétude.
 Ce sont les craintes face à cette épidémie qui n’en finit pas. Craintes pour les enfants qui vont reprendre le chemin de l’école où les gestes barrières seront difficilement respectés. Craintes d’être contaminés dans les transports et les entreprises d’où partent de nombreux clusters, même si le gouvernement préfère ne pas trop en parler. Craintes encore, pour les plus anciens, particulièrement vulnérables face au virus.  
Mais au-delà de la crise sanitaire, il y a aussi la crise économique. Il y a ces menaces de fond qui pèsent sur le secteur de l’automobile, de l’aéronautique, de l’habillement, des spectacles et de l’hôtellerie. Il y a ces entreprises qui tournent au ralenti et ces commerces qui n’ont pas redémarré.
Alors oui, il y a de l’inquiétude. Mais l’inquiétude de la bourgeoisie, des grands actionnaires ou des spéculateurs n’a rien à voir avec celle du monde du travail. Lorsque les premiers s’inquiètent pour leurs placements, leurs dividendes et l’évolution de leurs fortunes, les salariés, eux, s’inquiètent pour leur emploi et leur salaire.
Pour la bourgeoisie, la crise n’est d’ailleurs pas qu’un motif d’angoisse, elle est aussi source d’opportunités, de rachats de concurrents, de rationalisation et de nouveaux profits. L’avenir ne se présente pas du tout de la même façon selon que l’on s’appelle Peugeot, Mulliez, Drahi ou Arnault et que l’on est assis sur un tas d’or, ou que l’on est salarié à la merci d’un patron et d’un plan de licenciement. Les intérêts des uns sont à l’opposé de ceux des autres. Quand la bourgeoisie profite des licenciements pour accroître l’exploitation et ses profits, les travailleurs perdent ce qui les fait vivre.
Alors, il faut que les salariés se mettent en ordre de marche pour défendre leurs intérêts. Il faut qu’ils discutent, s’organisent, et qu’ils se dotent de leur propre plan d’action dont l’objectif doit être la préservation de l’emploi, des salaires et des conditions de travail. Si la charge de travail a diminué, il faut répartir le travail entre tous sans baisse de salaire.
Confronté à cette crise, le grand patronat se battra bec et ongles pour récupérer sur le dos des travailleurs ce que la crise lui fait perdre. Le renvoi des intérimaires, la fin de mission pour nombre de sous-traitants et d’auto-entrepreneurs, la disparition des petits boulots comme la garde d’enfants ou les travaux ménagers, ont déjà été dévastateurs pour le monde du travail.
Ce n’est là que le début des attaques pour le monde du travail. Les plans de licenciements à Airbus, Air France, Nokia, les annonces de fermetures d’usines à Renault, Smart, et les redressements judiciaires d’enseignes comme André ne sont que la partie émergée de l’iceberg.
Les salariés qui conservent leur emploi et sont dans un secteur qui échappe à la crise sont aussi concernés. À l’image de Sanofi, qui supprime 1000 emplois en France malgré un avenir qui s’annonce radieux, toutes les grandes firmes vont en profiter pour resserrer les mailles de l’exploitation. Difficultés ou pas, il sera partout question de restructurations et d’accords de performance pour ne pas augmenter les salaires ou les baisser, pour reprendre des jours de congés et augmenter la charge de travail.
Il serait vain de se demander pour qui sonne le glas. Il sonnera pour tous les travailleurs et pour la société dans son ensemble. Car la menace qui nous guette va au-delà des bas salaires et du chômage de masse. En attisant les rivalités entre grandes puissances, la rapacité capitaliste nous condamne à un monde d’affrontements, de tensions militaires et de guerres.
C’est la domination de l’ensemble de la bourgeoisie, son système capitaliste, sa course criminelle au profit, qu’il faut attaquer. Si on ne veut pas que le monde du travail soit sacrifié, il faut que la grande bourgeoisie paye. Alors, il faut avoir la volonté de nous battre, nous aussi, bec et ongles.
Il faut aller chercher l’argent dans les caisses de la grande bourgeoisie, dans les fortunes accumulées par les grands actionnaires depuis des décennies. Plus que jamais, l’alternative est entre leurs profits ou nos emplois, leurs dividendes ou nos salaires, leur richesse ou nos vies

« France d’Outre-Mer » France Ô : une promesse électorale piétinée


Un mensonge de plus

 


« France Ô sera maintenue, je vous rassure. Il n'y aura pas de suppression de France Ô. (...) France Ô a un programme et une justification pleine et entière. Je souhaite tout à fait consolider sa place dans le paysage audiovisuel français. » C'est Emmanuel Macron qui a fait ces déclarations en avril 2017, lorsqu'il recherchait des voix, entre autres celles des électeurs d'Outremer.
Mais en 2020, cette promesse n'est plus qu'un lointain souvenir et son gouvernement a mis un terme le 23 août à la diffusion de cette chaîne du groupe public France Télévision qui avait pris la suite de RFO.

Mélenchon : il remet ça


Pour préparer les mêmes lendemains

 


Mélenchon, naguère aux côtés de Lionel Jospin et de François Hollande

Lors de l'université d'été de la France insoumise (FI), Jean-Luc Mélenchon a informé, dans son discours de clôture, sans surprise que « nous allons mettre d'ici 2022 notre programme sous forme de proposition de loi et de directives européennes afin que vous ayez, pour l'élection présidentielle, un mouvement prêt à gouverner ».
On ne connait que trop la chanson : la gauche, qu'elle se prétende insoumise ou pas, a déjà maintes fois gouverné - Mélenchon a même été membre d'un gouvernement il y a 20 ans - et à chaque fois elle a prouvé qu'elle menait une politique qui se coulait dans ses institutions, pour gérer les affaires de la classe dominante.
Les travailleurs n'ont rien à attendre de ceux qui leur demandent d'espérer une amélioration de leur sort par l'élection de ces politiciens, on a trop fait l'expérience. Encore moins aujourd'hui dans cette période de crise, sanitaire, sociale et économique !

 

 

Argenteuil – salaires – la réalité et les visions malveillantes de Capital


Rétablir la vérité est capital !

 
Capital peut toujours parler de ce qu'il connaît

Nous avons écrit ces jours derniers à propos de l’article du périodique Capital, article malintentionné, et même bâclé qui portait soit disant sur l’ensemble des agents territoriaux de la Ville d’ Argenteuil. Voilà trois échos sur ce sujet de notre bulletin Lutte ouvrière des territoriaux d’Argenteuil et de l’ex-Agglo à paraître. 

Nos salaires comme ceux de tous les travailleurs sont insuffisants
Malveillance délibérée anti-fonctionnaires ou pas, le périodique Capital a osé titrer un article dans les termes suivants : « Aulnay-sous-Bois, Argenteuil… ces villes où les agents publics gagnent bien plus que les habitants ». C’est vrai qu’ensuite il parlait des 10 plus hauts salaires. Mais pour exprimer ses sentiments contre les agents de la fonction publique, par ce titre, le journaliste en question n’a pas fait dans la dentelle.
Mais quand le journal qui imprime ce genre d’imbécilité s’appelle Capital, il n’y a pas là trop à s’en étonner. 

Pas de cachoterie !
La moyenne des 10 plus hauts salaires de l’encadrement dans la collectivité d’Argenteuil est donc selon le périodique Capital de 7500 euros par mois.
Comme il n’est pas précisé qui touche ces salaires très loin des nôtres, toutes les hypothèses sont possibles.
Pour les éviter, il suffirait que le salaire du haut encadrement soit connu de tous.

Une hausse substantielle des salaires s’impose
Du côté des simples travailleurs que nous sommes, dans la collectivité, des salaires de 1400-1500 euros sont légion.
Pour vivre au minimum du correctement, c’est 1800 euros nets qui devraient être le minimum.

Argenteuil, Éducation, collèges, lycées, une situation aux conséquences néfastes inadmissible


Étonnant panorama pas si étonnant que cela

Cette fois, alors que la rentrée est pour bientôt maintenant, j’aimerais que ça soit vous qui me dîtes ce que le tableau ci-dessous portant sur les effectifs des collèges et des lycées d’Argenteuil vous inspire. Nous ne l’avons pas inventé. Il émane des services municipaux. Mes propres commentaires viendront demain. DM