lundi 10 août 2020

Argenteuil, religion, malveillance antimusulmane (2)

                                

                                                           

Qualitativement et quantitativement, un « travail » non sérieux

Nous avons déjà évoqué l’article malveillant paru dans le Journal du Dimanche et repris par Valeurs actuelles affirmant qu’Argenteuil était un territoire privilégié des réseaux politico religieux des fondamentalistes musulmans radicaux.

         Ces articles s’appuyaient sur le bilan d’une commission du sénat à laquelle participait l’ancienne maire de Saint-Gratien bien connue pour son peu d’empathie avec l’islam, et c’est une litote de le dire. Cette commission avait auditionné un universitaire, Bernard Rougier, dont j’ai retenu qu’il s’en était tenu au « qualitatif » et qu’il n’avait finalement rien à dire sur le « quantitatif » ! Un comble.

         Et c’est bien là où le bât blesse. Comment parler de l’influence d’un courant politique sans être capable, et en parlant d’Argenteuil, de quantifier le nombre de personnes qui y adhèrent ou qui sympathisent avec lui. D’où les informations dérisoires en guise de preuves avancées par les périodiques sur la librairie de l’avenue du Château, ou sur les femmes portant le voile au marché du vendredi dans le quartier du Val-Nord ou au marché Héloïse que nous fréquentons pour notre part autrement que ces « rédacteurs ». Et ce dernier marché ne nous a pas paru tel qu’ils le décrivent.

         Ce n’est pas sérieux.

         Ce courant politico-religieux, pour n’en rester qu’à Argenteuil reste extrêmement minoritaire. Et il faut être particulièrement malveillant pour illustrer un tel article par une photo de la mosquée du Val-Nord dite « mosquée Renault » inaugurée en son temps par… Fillon, laissant entendre par là que c’est un repaire des radicaux.        

         Deux éléments supplémentaires.

Le premier est que nous nous étonnons que la municipalité et son maire soient à ce jour restés silencieux sur ces articles de presse.

Le second sur le fait qu’une mission sur le sujet a été diligentée par ce maire durant le mandat précédent sur la « radicalisation » et qu’elle aurait même coûté 82 000 euros. Cela nous a peut-être échappé, mais quelles en ont été les conclusions ?

         A lire les réseaux sociaux, cette affaire a choqué nombre d’habitants. À juste raison.

         Argenteuil est une ville aux multiples origines des habitants. Des croyants et des athées s’y côtoient, tout comme des croyants de multiples religions. Ville marquée par l’immigration, ancienne, d’Afrique du Nord en particulier, il n’est pas surprenant que des croyants musulmans y soient nombreux, dont l’énorme majorité n’est pas d’obédience radicale. Ce sont eux  qui au premier chef ont été brutalisés par ces articles malveillants. Quant à une étude sérieuse, on peut toujours attendre. DM

 

 

dimanche 9 août 2020

Capitalisme, grands groupes, des hauts, des bas, mais toujours des profits à milliards

Gagnants ou perdants, toujours profiteurs

 

Carrefour dit avoir gagné 500 000 clients durant la crise. Le géant du médicament Sanofi se porte fort bien. Avec PSA, ils sont parmi les gagnants des résultats trimestriels du CAC 40.

Renault, lui, pleure sur les 7,4 milliards qui manquent à son bilan, faute de ventes, en oubliant de rappeler qu'il a 17 milliards en réserve. De quoi voir venir...

Les grands groupes ont supprimé, suppriment ou vont supprimer des emplois par milliers. Les coffres-forts des possédants sont loin d'être à sec et doivent servir à maintenir les emplois et les salaires qui vont avec.

 

Macron et le Liban un justicier très intéressé

         Macron ou pas, les beaux jours de la corruption continueront

Macron s'est donné le beau rôle dans les rues de Beyrouth, en dénonçant « la corruption organisée » face à une population qui en est victime.

Mais il a eu beau promettre que les aides ne tomberont pas « dans les mains de la corruption », on peut malheureusement parier qu'en dehors de l'aide médicale et alimentaire minimum, l'essentiel des moyens tombera dans les poches des affairistes français et libanais protégés par l'impérialisme français.

Quant à Macron, il vise surtout le bénéfice politique qu'il peut tirer aujourd'hui de cette situation. Et cela ne trompe personne.

Sucre : ils se sucrent avec notre santé, et la complicité de l’État

                           Maintenir les profits au prix de notre santé

Le ministère de l’agriculture vient de décider d’octroyer une dérogation autorisant finalement les betteraviers à utiliser des semences de betterave enrobées d’un insecticide pourtant interdit depuis 2018, « dans des conditions strictement encadrées » disent-ils, mais bien sûr. Il s’agirait de défendre la filière contre la jaunisse transmise aux betteraves sucrières par les pucerons.

         Voilà l’argument bien connu : la santé de tous pour la survie d’une des filières de l’agriculture les plus profitables dominée par quelques grands groupes.

         L’agrobusiness trouvera toujours des motifs pour défendre son agriculture productiviste, avec un État au petits soins pour elle.

 

Collectivités locales ; leurs finances frappées de plein fouet

                          Là aussi, l’argent, il faudra aller le chercher

 

Les communes, les départements et les régions ont été frappés par l'explosion de leurs dépenses sociales dues au Covid-19. On évalue la perte à 3,6 milliards d'euros. Par ailleurs, leurs recettes fiscales ont fondu de 7,3 milliards.

Castex promet 600 millions pour, dit-il, compenser cela. On est loin du compte !

Mais on peut déjà faire le calcul de ce que cela va coûter à la population, surtout aux plus démunis, en dégradation des services publics et en diminution des aides sociales.

 

Argenteuil : avec la canicule, l’année difficile continue

                              Les plus fragiles particulièrement exposés

À Argenteuil comme dans tous les départements touchés par la période actuelle de canicule l’année difficile continue. Cela l’est d’autant plus lorsque les habitants vivent en appartement et lorsque les moyens de se rafraîchir sont limités, à l’intérieur comme à l’extérieur et qu’ils ne disposent pas de piscines familiales pour les enfants.

         Bien évidemment, ceux qui souffrent le plus, ce sont les anciens qui cumulent un certain nombre de difficultés. Les fortes chaleurs présentent des risques supplémentaires et s’ajoutent souvent à l’isolement.

         Une nouvelle fois, le surnom donné à la municipalité se confirme. C’est bien en l’occurrence une municipalité « service minimum » dont le site internet de la Ville donne une idée. Rien ne bien particulier n’a été prévu au-delà d’informations très générales. Pour assurer le lien avec ces anciens, et apporter à tous, bouteilles d’eau et réconfort. Pas de pataugeoires installées partout pour les enfants…

         Il reste la solidarité des habitants avec leurs voisins. Et c’est là une valeur sur laquelle on peut compter, et qu’il va falloir continuer à développer. DM

 

samedi 8 août 2020

Collectivités locales ; leurs finances frappées de plein fouet

Là aussi, l’argent, il faudra aller le chercher

 

Les communes, les départements et les régions ont été frappés par l'explosion de leurs dépenses sociales dues au Covid-19. On évalue la perte à 3,6 milliards d'euros. Par ailleurs, leurs recettes fiscales ont fondu de 7,3 milliards.

Castex promet 600 millions pour, dit-il, compenser cela. On est loin du compte !

Mais on peut déjà faire le calcul de ce que cela va coûter à la population, surtout aux plus démunis, en dégradation des services publics et en diminution des aides sociales.

 

 

Arrêts de travail : l’inconscience et l’irresponsabilité des capitalistes préparent la prochaine crise sanitaire

 

Et pas question de contaminer ses collègues

De plus en plus de salariés vont au travail tout en étant malades. C'est le résultat d'une enquête du ministère du Travail. Pour les emplois précaires, plus du tiers des jours de maladie sont travaillés.

Dans bien des situations, les travailleurs subissent la pression de leur patron pour venir travailler coûte que coûte, au risque que cela aggrave leur état de santé, et mette en danger leurs collègues.

L'enquête conclut que cela coûte finalement plus cher à la collectivité, comme l'a illustré la crise sanitaire que nous vivons en ce moment. Mais de cela, le patronat s'en moque comme de sa première rougeole