Faites vos jeux, rien ne va plus
Information
d’un correspondant
Comme promis, un premier point
sur la réforme du lycée et la question des nouvelles épreuves communes de
contrôle continu ou E3C, dont la mise en place actuelle est catastrophique. Le
bac ne comporte plus que quatre épreuves en examen terminal (contre 15 avant),
et le reste bascule donc logiquement en contrôle continu. Dès ce mois de
janvier, au second trimestre de leur année de première, les élèves passent les
épreuves de Langue vivante et d'Histoire-Géo, et maths pour les filières
technologiques. C'est aux établissements d'assumer la charge, coûteuse, de
l'organisation de ces épreuves, ce que tous ne font pas ou ne peuvent pas
faire, faute de moyens.
Le bilan
d'une enquête faite par la FSU dans l'Académie de Versailles sur ce point : les
classes ne devraient être en format examen que dans un cas sur deux. Les chefs
d’établissement ne se préparent pas à une configuration de deux surveillants
par salle, condition nécessaire pour garantir une surveillance efficace. La
correction en interne est retenue dans au moins trois établissements sur
quatre, sauf pour les langues à faible diffusion et l’allemand. Il n’y aura pas
de banalisation de créneaux pour la correction et des ordinateurs ne seront mis
à la disposition des collègues que dans moins de dix pour cent des
établissements ce qui est extrêmement bas.
Enfin, la
banque de sujets disponibles pour les établissements a été ouverte avec du
retard au mois de décembre, ce qui n'a pas aidé.
Des
actions se mettent en place, contre ce nouveau bac mais aussi contre la réforme
des retraites justement : grève reconductible à Henri IV et Louis-le-Grand,
grève de la surveillance des épreuves ou des corrections, rétention de notes
annoncée comme en juin dernier pour le bac de philo.