vendredi 13 décembre 2019

Medef-gouvernement, l’un indique la direction, la seconde applique


Comme des frères

 E. Philippe et G. Roux de Bézieux. Photo : Eric Piermont via Getty images.

Le discours du premier ministre mercredi midi n'a pas fait que des mécontents. Ses belles paroles lui ont valu le soutien... du Medef, qui applaudit des deux mains à un projet sur les retraites qui fera travailler tous les salariés plus longtemps et baissera le montant de leurs retraites.
C'est un soutien logique et mérité.
Dans la bataille en cours, il y a bien deux camps : celui des exploiteurs et celui des exploités. Et le camp des travailleurs tient en ce moment la dragée haute à celui des profiteurs ! Tous en grève et en manifestation aujourd'hui !

Préparer la manifestation parisienne massive, majeure, de mardi 17 décembre
Son départ aura lieu place de la République
Pour les cars, inscription UL-CGT d’Argenteuil
Le mieux est de me laisser un SMS
0699499864

Retraites : face à un projet maintenu, la lutte pour son retrait doit continuer. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine


Retraites : face à un projet maintenu, la lutte pour son retrait doit continuer

 11 Décembre 2019

L’intervention soigneusement mise en scène du Premier ministre mercredi 11 décembre à midi était censée éclaircir les intentions réelles du gouvernement en matière de retraites. Édouard Philippe a naturellement enveloppé son propos de grandes références à « l’universalité, l’équité, la responsabilité » voire aux grands principes de 1945 et du Conseil national de la Résistance.



Mais au-delà des mots, il n’apporte qu’une confirmation aux millions de travailleurs qui avaient compris depuis longtemps qu’il s’agit d’une attaque en règle contre leur niveau de vie. Pour ceux qui ne sont pas encore entrés dans la lutte, cela devrait être une motivation.
Philippe confirme donc l’instauration d’un âge pivot, rebaptisé âge d’équilibre, à 64 ans. Cela signifiera de fait l’impossibilité pour un travailleur de partir en retraite avant cet âge quelle que soit sa durée de cotisation et l’âge légal de départ en retraite, étant donné l’amputation de la pension qui en résultera.
D’autre part, Philippe a annoncé la règle pour les jeunes qui commenceront à travailler en 2022 : la retraite sera par points, calculée sur l’ensemble de la carrière c’est-à-dire jusqu’au jour où on ne pourra plus mettre un pied devant l’autre ou, plus probablement, jusqu’à ce que la misérable pension excède de quelques euros la misérable indemnité de chômage et le minimum vital de famine. Le Premier ministre assortit cela de deux promesses fumeuses. D’une part la valeur du point, inconnue à ce jour, ne pourrait pas baisser : Philippe fait ainsi baisser aujourd’hui les pensions de retraite en promettant ensuite qu’elles ne baisseront plus, comme c’est crédible ! D’autre part chacun serait assuré d’une pension plancher de mille euros pour une carrière complète au smic : on ignore ce que sera une « carrière complète », mais on sait que promettre mille euros dans dix ou vingt ans, c’est promettre la misère.
Rien que cette partie du discours suffirait à justifier que le mouvement continue et s’amplifie : attaquer une fraction de la classe ouvrière, en l’occurrence les générations montantes, c’est attaquer tous les travailleurs !
Philippe a également affirmé que sa réforme s’appliquerait à ceux qui sont nés après 1975, avec, dit-il, des aménagements dans certaines professions et certains cas. Concernant les régimes spéciaux, il a annoncé leur suppression en prévoyant simplement une « période de transition », à définir ultérieurement, alors que partout les travailleurs du transport en grève refusent toute discrimination à l’égard des plus jeunes. En revanche Philippe s’est adressé directement aux appareils syndicaux. Il leur assure qu’ils seront associés à la gestion des retraites, avec les postes et la reconnaissance sociale que cela comporte.
Mais la réforme est tellement indéfendable auprès des travailleurs que même Laurent Berger pour la CFDT, qui n’appelait pas au mouvement et soutient la réforme depuis le départ, a déclaré que le « gouvernement avait franchi la ligne rouge », suivi par le secrétaire de l’UNSA.
Quelle que soit la posture que les uns ou les autres peuvent prendre, l’heure est partout à la poursuite et l’approfondissement du mouvement contre une réforme qui promet la misère après une vie de travail.

                                                          Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2680)

Politique Macron-Philippe : attaquer la vie des travailleurs par les deux bouts : rendre la vie la plus difficile pour les plus jeunes, et créer un régime spécial de misère pour les anciens… Jean-Pierre MERCIER sur LCI avant-hier soir

Gouvernement, grève et déplacements : les ministres ont la trouille ! Défections macronniennes


Gouvernement, grève et déplacements : les ministres ont la trouille !

Les travailleurs n’aiment pas les larbins du capital


Trois ministres viennent de renoncer à un déplacement à Guingamp dans les Côtes d’Armor. Le prétexte utilisé est le manque de train pour s’y rendre à cause de la grève des cheminots !
La vraie raison est à chercher ailleurs : leur peur d’avoir à se confronter à la colère de la population.

Le gouvernement réussit à mettre tous les syndicats contre lui



À peine le discours d'Edouard Philippe achevé, le secrétaire de la CFDT a annoncé : « La ligne rouge a été franchie ». Son syndicat, mais aussi la CFTC, la CGC et l'UNSA s'opposent à l'âge pivot de 64 ans, et surtout à la manière dont le gouvernement tente de leur imposer. « Nous étions prêts à en discuter aussi, à condition d'avoir la main », déclare le président de la CFTC.
      Même des organisations qui se caractérisent par leur complaisance à l'égard de la politique de Macron ont choisi d'appeler à la mobilisation le 17 décembre. Jusqu'à quand tiendront-ils cette position ?
     Mais cela permettra au monde de travail de profiter de cette initiative pour que ce geste offre un nouvel élan à la lutte engagée.

Argenteuil - Défense Jean Vilar -Marché de la Colonie – Culture. Nouvelles


Oui, de qui se moque-t-on ?


Dans le cadre des manœuvres de la campagne électorale, et après le « sondage » qui a manifesté l’attachement très majoritaire des Argenteuillais à la salle des fêtes municipale Jean Vilar, Georges Mothron a confié une mission de concertation à l’un de ses adjoints, Philippe Métezeau. Cela date de nombreuses semaines, et jusqu’à présent, pas de nouvelle. Et voilà qu’une invitation pour le Comité Jean Vilar à un rendez-vous est tombée hier en début d’après-midi… pour aujourd’hui !

         Oui, simplement, une seule question : de qui se moque-ton ? 
 

Qui en veut au marché de la Colonie ?



Argenteuil culture

On nous demande d’informer, et c’est bien volontiers que nous le faisons. DM


jeudi 12 décembre 2019

Déclarations d’Edouard Philippe, la lutte continue ! Un communiqué de Lutte ouvrière


Après les déclarations d’Edouard Philippe, la lutte continue !

11/12/2019

Edouard Philippe a confirmé les points essentiels d’une réforme des retraites qui n’est rien d’autre qu’une nouvelle attaque anti-ouvrière. Comme toutes les réformes des retraites que l’on subit depuis 30 ans, le projet du gouvernement conduit à nous faire travailler plus longtemps pour une pension moindre parce que le grand patronat ne veut rien payer.
Sous prétexte d’unification des régimes, ce projet poussera vers la pauvreté un nombre croissant de retraités. Avec le système à points et un calcul de la pension sur toute la carrière, plus encore qu’aujourd’hui, les travailleurs pauvres deviendront des retraités pauvres.
Quant à croire les promesses gouvernementales sur le fait que la valeur du point ne pourra pas baisser, il faudrait être bien naïf. Ce serait contrôlé par les partenaires sociaux et le parlement ? Mais c’est déjà le cas du point d’indice des fonctionnaires, bloqué depuis des années ! Le point serait indexé sur les salaires ? Mais les salaires sont en retard sur les hausses de prix depuis bien longtemps ! Aucune retraite ne serait inférieure à 85 % du Smic ? Mais le Smic est déjà insuffisant pour vivre !
Le gouvernement confirme surtout qu’il faudra travailler plus longtemps. Il ose affirmer sans rire qu’il ne veut forcer personne… mais il projette d’introduire un malus en-dessous de 64 ans, ce qui revient à obliger les salariés à choisir entre s’épuiser au travail – s’ils en ont encore un – et tomber dans la misère.
Quant au fait que la réforme ne s’appliquera qu’aux salariés nés après 1975, c’est une tentative de division abjecte. Les travailleurs qui refusent un recul pour eux-mêmes n’en veulent pas non plus pour leurs frères, leurs enfants ou leurs collègues plus jeunes.
Mais s’il repousse aujourd’hui la date d’entrée en vigueur de sa réforme, c’est parce qu’il y a cette mobilisation et qu’il est sous la pression de ceux qui sont en grève reconductible.
Mais cela prouve aussi que, face à la mobilisation, le gouvernement peut reculer. Pour l’instant, c’est un recul minime, mais c’est quand même sous la pression des travailleurs qu'il a été contraint d’enrober un peu sa réforme.
Alors il faut poursuivre le mouvement engagé le 5 décembre. Cette journée de grève et de manifestation a été une démonstration de force massive. Dans plusieurs secteurs, notamment les transports publics et l’éducation, des travailleurs ont engagé un mouvement de grève déterminé. Ils ont déjà obligé le gouvernement à changer de ton. Si les grèves s’étendent et se renforcent, le monde du travail aura la force de faire reculer le gouvernement.
Dès demain, poursuivons le combat jusqu’au retrait de la réforme Macron-Philippe !

                                                            Lutte ouvrière

Lutte de classe dans les médias : Nathalie ARTHAUD sur LCI avant-hier soir

Médias en nombre, Pécresse, LREM… Quand ils découvrent les travailleurs et se mettent à les aimer d’un amour fou


Une pseudo-solidarité intéressée



Le gouvernement, les politiciens LREM et d'autres catalogués de droite ainsi que les médias ne cessent de déplorer que la grève gêne les salariés pour aller travailler. Certains, comme la présidente de la région Ile de France Valérie Pécresse, affrètent des bus privés.
On les entend moins lorsque les travailleurs sont confrontés au quotidien aux trains en panne, à l'insuffisance des moyens de transports publics, et aux embouteillages sans fin parce que les loyers élevés les empêchent de se loger près de leur lieu de travail.
Tout ce cinéma ne vise qu'à monter la population contre les grévistes. Peine perdue, la réforme est rejetée par l'immense majorité des travailleurs. Et la meilleure réponse à leur propagande anti ouvrière serait... l'extension de la grève !