jeudi 15 mars 2018

Retraités, Ehpad, dans l’action contre le freluquet détrousseur


Mobilisations du 15 mars : une première étape

Le 15 mars, des dizaines de manifestations devaient se dérouler, à Paris et en régions, pour renouveler l’expression de la colère des retraités d’une part, des employés des Ehpad, des services de gériatrie et de l’aide à domicile et des familles de résidents âgés et dépendants d’autre part.
Il n’est pire sourd que celui qui ne veut entendre. Macron, Philippe et la ministre de la Santé Buzyn ont entendu fin janvier les milliers de manifestants, les grévistes qui protestaient contre les conditions de travail scandaleuses qui leur sont imposées dans les Ehpad, les lits fermés dans les services de gériatrie, le véritable casse-tête des aides à domicile pour visiter chacune et chacun. La seule réponse de la ministre, hormis la constatation que près d’un quart des établissements seraient perdants à la réforme des financements, a été de rappeler le vote d’une petite enveloppe de 50 millions d’euros.
On ne saurait être plus méprisant ! Alors que de toutes parts parviennent des témoignages d’épuisement de soignants, de malaise face aux personnes âgées délaissées par manque de temps, de familles démunies devant la situation de leurs aînés, alors qu’on sait qu’il manque 200 000 postes dans les établissements, sans compter l’aide à domicile, elle aussi en sous-effectif, alors qu’il n’existe en moyenne qu’un seul lit disponible en Ehpad pour six octogénaires, un silence criminel est de mise au gouvernement. Le seul signe de vie a été l’annonce, par le ministère de la Santé, de « l’ouverture d’un cycle de rencontres avec les acteurs et représentants des personnels et des institutions du secteur des personnes âgées ».
Traités avec le même mépris, des millions de retraités ont vu depuis février leur pension amputée de 15 à 50 euros par mois. Cela concerne ceux dont le revenu fiscal de référence figurant sur l’avis d’impôt de l’année 2017 a dépassé 14 404 euros pour une personne seule en métropole, ou 22 096 euros pour un couple, même si l’un des deux touche une pension inférieure au seuil. Macron voudrait faire passer ceux-là pour des privilégiés, en augmentant de 1,7 % le taux de la CSG appliqué aux pensions de retraite. Or non seulement les retraites ont été bloquées pendant quatre années, en octobre dernier elles n’ont été augmentées que d’un maigre 0,8 %, mais les retraités ont subi les mêmes hausses des prix que tous, sur le carburant, le gaz, les timbres… Depuis des années, leurs revenus sont attaqués, par la suppression de la demi-part fiscale des veuves et veufs sous Sarkozy, par l’instauration d’un prélèvement supplémentaire de 0,3 %, la CASA (contribution de solidarité pour l’autonomie) et la fiscalisation des majorations familiales pour trois enfants sous Hollande, et Macron y va de plus belle !
Macron et ses comparses se moquent du monde lorsqu’ils osent présenter cette mesure d’une injustice criante comme une nécessaire solidarité intergénérationnelle. Si solidarité il doit y avoir, pourquoi le président des riches ne met-il pas en place un prélèvement sur les dividendes et les fortunes ? Pourquoi, au contraire, a-t-il en grande partie supprimé l’ISF ?
La seule réponse que méritent Macron et ses donneurs d’ordres, les capitalistes, c’est la colère des travailleurs, actifs, chômeurs et retraités, ceux qui font tout fonctionner dans les services nécessaires à tous, comme dans les entreprises qui génèrent les produits et… les profits.
                                             Viviane LAFONT (Lutte ouvrière n°2589) 




Manifestation des retraités
14 heures 30
Gare Montparnasse
Départ d’Argenteuil 13 heures 30 guichet à billets
Gare centrale

Argenteuil : médecins généralistes à trouver d’urgence


A guérir d’urgence

Argenteuil ne connaît pas encore la situation de Bezons, une commune reconnue officiellement comme étant sous dotée en nombre de médecins généralistes, mais elle ne va pas tarder à le faire, si cela continue. Certains médecins quittent la Ville ou prennent leur retraite, et le manque de généralistes devient très important. Les médecins restant croulent sous le nombre de patients à soigner. Sans parler du fait que dorénavant très peu d’entre eux effectuent des visites à domicile.
         Il y a là une situation à guérir d’urgence.

CPAM Beaumont-sur-Oise : un déménagement sans information


La direction du Val d’Oise doit se dire : ce ne sont que des assurés…

 
Bientôt dans un couloir ?
Sans que les assurés aient été prévenus, le centre de sécurité sociale de Beaumont-sur-Oise a déménagé. Tant pis pour ceux qui se sont trouvés devant une porte close. Seul un petit feuillet A4 indiquait la nouvelle adresse, rue Basse de la Vallée, où l’agence partage dorénavant ses locaux avec celle de la mission locale. Tout cela s’est fait très tardivement, au détriment des employés, et de tous, car les effectifs sont en nombre insuffisant.        

        Ce déménagement est d’autant plus dommageable que les anciens locaux étaient adaptés pour recevoir du public. La nouvelle salle d'attente dispose dorénavant seulement de 4 places, contre 12 places pour l’ancienne ! Aucun parking n’a été prévu, alors qu'auparavant, il y avait 15 places de stationnement devant la CPAM, en plus du parking de la mairie !
         Cerise amère sur le gâteau, le changement d’adresse n’avait été changé ni sur internet ni sur les « pages jaunes », alors que le déménagement avait déjà eu lieu !

                                                                                            Correspondant LO

France Info TV : Interview de Nathalie Arthaud

Espagne, la force des femmes, la force de la grève


Espagne : les femmes dans la rue pour leurs droits

Le 8 mars, les femmes ont mené une mobilisation sans précédent contre les inégalités entre les sexes, notamment salariales, les discriminations et les violences sexuelles.
Selon les syndicats et la presse, six millions de personnes ont participé à ces manifestations pour exprimer leur révolte contre la situation des femmes dans le pays, en particulier dans les classes populaires. Dans 120 villes, des rassemblements se sont tenus à midi ou dans l’après-midi.
Des mouvements de grève ont eu lieu à l’appel des organisations féministes, des syndicats ou des partis. Certaines organisations ont appelé à des grèves de 24 heures. Mais ce sont surtout des appels à des débrayages de deux heures le midi ou dans l’après-midi qui ont été suivis par des centaines de milliers de personnes.
Les partis politiques de droite se sont ouvertement prononcés contre le mouvement. Ainsi, Ciudadanos a invoqué le fait que cette grève mettait en avant des revendications allant contre le bon fonctionnement du système capitaliste. Pourtant, le chef du gouvernement et dirigeant du Parti populaire, Rajoy, un fieffé réactionnaire, a osé arborer un ruban violet pour affirmer symboliquement sa solidarité avec les femmes. Et une des dirigeantes du Parti socialiste et présidente du gouvernement d’Andalousie a salué la mobilisation. Cela ne fait pas oublier que son parti, chaque fois qu’il a participé au pouvoir, a favorisé les mesures antiouvrières qui ont aggravé les inégalités entre les hommes et les femmes.
Pourquoi cette journée a-t-elle suscité cette mobilisation d’une ampleur inégalée ? Parce que les inégalités dont les femmes sont victimes ont largement marqué la société espagnole. Il faut espérer que, dans le monde du travail, cette mobilisation en encouragera d’autres. Pour tous les travailleurs, femmes et hommes confondus, c’est un espoir.

                                   Henriette MAUTHEY (Lutte ouvrière n°2589)



mercredi 14 mars 2018

Safran Snecma-Gennevilliers, débrayages à répétition contre un licenciement. Correspondance


GROUPE SAFRAN (SNECMA GENNEVILLIERS HAUTS DE SEINE) :

DEBRAYAGES A REPETITION CONTRE UN LICENCIEMENT        

         « Indigne et révoltant », voilà les mots qui revenaient dans la bouche des travailleurs de la SNECMA GENNEVILLIERS le 8 mars dernier, juste après l’annonce par la direction du licenciement d’un de nos camarades du secteur ITU, secteur qui fabriquent des aubes de turbine. Ce compagnon, le 7 février, dernier, avait eu une altercation avec un de ses collègues.   
Cette décision scandalise les travailleurs de l’usine et ce d’autant plus, que notre camarade travaille dans le Centre de Gennevilliers depuis l’âge de 19 ans, qu’il cumule 33 années d’ancienneté, qu’il s’est usé durant toutes ces années dans les secteurs les plus difficiles de l’usine, en 2X8, la nuit. Qui plus est trois médecins différents (un pneumologue, un généraliste, un dermatologue) avaient attesté de manière séparée qu’il souffrait d’un traitement médicamenteux pouvant altérer son comportement. Cela la direction le savait.
Elle le savait comme elle sait que les contraintes permanentes qu’elle exerce sur les ouvriers, les pressions multiples pour augmenter la productivité, tout cela peut aussi provoquer des tensions entre travailleurs.
Jeudi 8 et vendredi 9 mars les premières mobilisations ont été fortes.  Vendredi ce sont près de 250 salariés de tous les secteurs de l’usine qui ont débrayé et défilé pour réclamer des comptes à une Direction fuyante.
Le succès de ces débrayages a encouragé une partie d’entre eux à renforcer la mobilisation. Elle est consciente que la gravité de la sanction vise à « refroidir » tous les travailleurs, leur faire tout accepter : l’augmentation des cadences, la soumission à la hiérarchie et la rupture avec le principe de solidarité ouvrière. 
Lundi 12 mars à l’appel de la CGT deux nouveaux débrayages étaient organisés à 10heures et 15heures. Ces deux débrayages ont rassemblé au total 320 travailleurs. Devant les deux assemblées le directeur du Centre s’est engagé à requalifier les motifs du licenciement : de « grave » le motif est devenu « sérieux », une petite nuance qui autorise notre camarade à toucher des indemnités de licenciement, ce qui est loin du compte. Surtout le directeur du Centre s’est engagé à faciliter l’embauche de notre camarade dans une « entreprise sous-traitante ». Alors bien sûr il n’y a rien d’écrit, rien d’officiel mais les travailleurs restent mobilisés pour que cette promesse ne s’envole pas avec le temps. Un nouveau débrayage est prévu vendredi pour maintenir la pression.
C’est cet élan de solidarité qui a permis d’obtenir un certain nombre de reculs par rapport à la sanction initiale.

                                      Correspondant LO

Air France - Rassemblement de soutien aux salariés d'Air France lundi 12 mars - Intervention de Nathalie Arthaud

Argenteuil Agents territoriaux des « centres de loisirs », pas des « animateurs » des travailleurs !


Comme les autres travailleurs

C’est vrai à Argenteuil comme ailleurs. Extrait de « La brève » de l’Union Locale des syndicats CGT d’Argenteuil 

« L'Animation est un métier très largement féminisé. À nous les horaires décalés ! Les vacances passées à bosser à surrégime ! À nous le Burnout ! À nous la précarité ! les CDI à temps réduits qui ne permettent pas de se loger (entre autres) ! Les bas salaires ! À nous l'absence de reconnaissance ! Les commentaires dégradants, les réflexions suffisantes de nos chefs et malheureusement aussi de nos cheffes ! À nous la surveillance tatillonne de nos moindres faits et gestes ! …»
 
Centre aéré, aéré, pas forcément pour les travailleurs de l'"animation"

Il y a donc toutes les raisons d’être en grève et dans la rue le jeudi 22 mars prochain !