mercredi 19 juillet 2017

PS, nouvelle direction : « On oublie tout, et on recommence ? »


Leur espoir : l’amnésie collective

 


Ce qu'il reste du PS vient de se donner une nouvelle direction provisoire. Son programme : être, prétend-il, une opposition à Macron. On va voir ce qu'on va voir. L'un de ses membres a même affirmé cyniquement : « demain lorsque les licenciements se feront en masse, la France aura besoin du Parti Socialiste. »
Oublié le fait que sous Hollande, alors que le PS avait la majorité dans toutes les assemblées, le nombre de chômeurs a augmenté d'un million. Oubliées les lois Macron, Rebsamen ou El Khomri qui ont aggravé la précarité des travailleurs.
Si les ambitieux du PS ont la mémoire sélective, les travailleurs sauront se souvenir.

 
Jeudi 20 juillet, nouveau rassemblement devant SEMPERIT ARGENTEUIL
 
 
Rassemblement le jeudi 20 juillet 2017 à 11h30
contre le licenciement
de 88 salariés de SEMPERIT à Argenteuil
devant l’entreprise, 10 rue des Charretiers 95100 ARGENTEUIL.
 
 On ne lâche RIEN !    
 Venez nombreux les soutenir
 
Vous pouvez envoyer un message de soutien aux salariés ce.semperit@orange.fr
 

FMI, Macron, Lagarde, un joli trio


Macron salué par les siens



Lagarde (FMI) et Macron, si proches...Lagarde, Macron, si proches...
Lagarde (FMI) et Macron, si proches..
Le Fonds monétaire international (FMI) vient de saluer dans son rapport annuel les réformes « ambitieuses » et « courageuses » de Macron pour « baisser la masse salariale de la fonction publique » et « réduire les dépenses sociales ». Le FMI est l'huissier des grands financiers de la planète. Il impose depuis des décennies aux pays endettés la privatisation des services publics et des coupes massives dans les subventions aux produits de première nécessité. Son but : mettre la plus grande part du budget des États au service de la finance.
Le FMI saluant Macron, c'est le parrain des banquiers adoubant le fils méritant.

 

mardi 18 juillet 2017

Argenteuil Semperit, la lutte continue


On nous informe. Compte-rendu du dernier « jeudi de la colère », le 13 juillet, avant le prochain, ce jeudi 20 juillet qui vient. 

« Semperit Argenteuil

Première victoire de la mobilisation

Le 13 juillet, à partir de 11h, c’était le troisième « jeudi de la colère ». Les ouvriers de l’usine Semperit commençaient à se rassembler devant l’usine, la route était à nouveau bloquée des deux côtés, avec les immenses rouleaux de bandes transporteuses et les « soutiens » arrivaient par petits groupes. On sentait que quelque chose s’était passé et les élus étaient visiblement plus détendus. Le délégué syndical CGT, Hassan a pris rapidement la parole, pour dire qu’il y avait encore quelques détails à régler, avant que les premiers résultats ne soient donnés au micro. Des groupes de discussion se forment : on commente les derniers débats au parlement sur les ordonnances, avec notamment les facilités données aux entreprises étrangères installées en France pour licencier, ou les annonces de PSE qui se multiplient.
En attendant l’annonce des résultats de l’intense mobilisation de ces derniers jours, des élus lisent les déclarations du CHSCT et du CE. Elles détaillent les nombreux manquements de la direction dans la procédure qu’elle a engagée le 30 juin : « ça parle » aux syndicalistes présents. La direction a cru pouvoir faire passer son plan de fermeture en force, sans tenir compte des règles en vigueur, mais elle s’est heurtée à la résistance des militants syndicaux, des élus qui ont alerté les ouvriers et les ont mobilisés pour dire « non aux licenciements boursiers ».
P. Doucet, l’ancien maire PS d’Argenteuil, prend rapidement la parole pour assurer les ouvriers et les syndicats du soutien de l’opposition municipale. Dont acte. Les autres forces politiques présentes (FI, LO, PCF, PCOF) avaient pris la parole le jeudi précédent.
Quand le DS CGT, Hassan et les autres élus se présentent devant la porte de l’usine, encadrée par deux immenses drapeaux rouges, tout le monde se met en cercle. Hassan prend le micro et commence à remercier les soutiens présents et annonce qu’une délégation d’ouvriers et d’élus de Semperit participe, au même moment, au rassemblement organisé par l’UD CGT 95, devant la préfecture. Le syndicat CGT de l’usine a toujours fonctionné comme cela : on est solidaire des travailleurs qui se battent et on appelle à la solidarité avec le combat d’aujourd’hui, « contre les licenciements boursiers ».
Il poursuit en faisant le point, méthodiquement, sur les événements et les initiatives de ces derniers jours : rencontre à la DIRECCTE et à l’inspection du travail, puis au ministère du travail, la réunion avec des experts, les réunions du CHSCT et du CE… le document de dix pages rédigé par l’avocat, M°Hamida, listant les irrégularités et les manquements de la direction, sans oublier l’AG des salariés, pour les informer des avancées et des blocages, et leur permettre de poser les questions qui les taraudent. Des heures de travail, entre élus, l’avocat, les experts… qui ont abouti à une première victoire :
« On a obtenu une première victoire sur le calendrier parce qu’on a signé un accord qui décale la fin de la procédure au 13 octobre et on est libre de contester tout ce qu’on veut. Le courrier de la DIRECCTE est tombé ce matin ! Elle est d’accord avec toutes les remarques. On commence à récolter les fruits de notre travail, de votre travail : la peur a changé de camp ! Mais attention, ce n’est pas fini ! On va partir en congés mais la lutte continue. C’est à la rentrée que le vrai combat va commencer ! »
Des paroles fortes, prononcées avec calme et détermination, accueillies par les applaudissements des ouvriers et des soutiens.
L’avocat M° Hamida prendra à son tour la parole, pour remercier les ouvriers, les élus de la confiance qu’ils lui ont témoignée. Cet « enfant d’Argenteuil », qui revendique son appartenance à cette ville, ajoutera : « on va montrer que la peau des ouvriers de cette usine vaut chère ».
C’est avec un puissant « on ne lâchera rien » que va se terminer ce « jeudi de la colère », un jeudi qui marque une étape dans cette bataille engagé depuis le 30 juin. Comme chaque année, l’usine va fermer en août. Avant cela, il y a un rassemblement mercredi au tribunal de Pontoise, où le juge doit se prononcer sur l’assignation déposé par l’avocat et le lendemain, ce sera le dernier « jeudi de la colère ».
Ce report dans le calendrier va permettre aux ouvriers et aux salariés de l’usine et ceux du « commerce » dont les locaux sont à Levallois mais qui font toujours encore partie de l’usine, de prendre quelques semaines de repos, pour se préparer à la bataille. »

APB, affectations des nouveaux étudiants, de mal en pis


Passe ton bac d’abord, et attend après

47 000 bacheliers n'ont toujours pas de place dans l'enseignement supérieur. Les gouvernements qui se sont succédé ont laissé se dégrader l'enseignement supérieur, et, chaque année, le problème se pose avec plus de gravité. Ce n’est pas une question d’informatique, mais de moyens très insuffisants mobilisés.
Avec Macron, ça ne va pas s'arranger. 40 000 nouveaux bacheliers supplémentaires sont prévus chaque année, et son premier geste a été de réduire de 331 millions d'euros les crédits 2017 de l'enseignement supérieur.
Voilà de quoi mettre en colère nouveaux et futurs étudiants !

Fonctionnaires, "Jour de carence", attaques en règle en marche


Jour de carence : démagogie anti fonctionnaires

Le ministre des Comptes et de l’action publics, Gérard Darmanin, a annoncé pour 2018 le rétablissement pour les fonctionnaires d’un jour de carence, une journée non indemnisée lors d’un arrêt maladie.
 
Sarkozy avait instauré cette mesure en janvier 2012, à la veille des élections, Hollande l’avait supprimée en 2014, et Macron avait dit lors de sa campagne qu’il la rétablirait.
Cette mesure s’ajoute à d’autres qui visent les fonctionnaires, du gel du point d’indice à l’annonce de 120 000 suppressions de postes, sans oublier la hausse de la CSG sans compensation. Et, pour pimenter le tout, les ministres y vont de leurs déclarations sur « l’addiction à la dépense publique » et autre nécessaire « lutte contre l’absentéisme ».
Cette mesure sert aussi au gouvernement à faire de la démagogie contre les fonctionnaires.
Dans son action contre les travailleurs, du public comme du privé, ce gouvernement ne connaît aucun jour de carence.

                                                Vincent GELAS (Lutte ouvrière n°2554)

Total, pétrochimie, profits, de quoi être inquiet


Total : encore des incidents sur une plateforme pétrochimique

 


Quelques mois à peine après que Total a été déclaré responsable de l'accident qui en 2009 avait coûté la vie à deux ouvriers sur la plateforme pétrochimique de Carling, la situation a toujours de quoi inquiéter.
Les habitants de Carling ont entendu, dimanche  peu avant 9 heures, une forte détonation provenant de la plateforme. Un incident sans gravité nous dit-on. Pas de victime, certes, mais de quoi inquiéter. Depuis juin, plusieurs incidents ont eu lieu.
L'incendie du 29 juin ? Rassurez-vous, on cherche des solutions. La détonation d'hier ? Rassurez-vous, c'est un système de sécurité qui s'est déclenché.
De toute évidence, la priorité, c'est de rassurer la population. Mais la seule manière de rassurer c'est de dire clairement quels problèmes il y a et quelles solutions on a trouvées

lundi 17 juillet 2017

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise de ce lundi 17 juillet 2017


Le gouvernement attaque les travailleurs. Préparons-nous à riposter !

Chaque jour de l’été, ou presque, une nouvelle mesure antiouvrière est annoncée. La semaine dernière, c’est le sort du compte pénibilité qui a été scellé. Cette mesure, bien limitée, devait permettre à certains salariés soumis à des travaux pénibles de partir plus tôt à la retraite. Le patronat a eu gain de cause : les travailleurs qui portent des charges lourdes, subissent des vibrations ou sont exposés à des risques chimiques, ne bénéficieront pas de départ anticipé. Et si, en théorie, les autres risques restent pris en compte, ce n’est plus le patronat qui les financera mais la Sécurité sociale.
Les annonces de baisses d’impôts ne doivent tromper personne. Seule certitude : les riches seront servis. L’impôt sur la fortune sera réduit. En même temps, le gouvernement diminue le budget de l’Éducation nationale et des universités, ce qui touchera d’abord les enfants des classes populaires. Pour les salariés et les retraités, c’est la hausse de la CSG qui est au menu ! Quant à la baisse de la taxe d’habitation, il reste à voir comment elle sera compensée pour les collectivités locales et qui paiera. Une fois encore, les habitants des communes les plus pauvres seront pénalisés.
Et le pire est à venir, avec les ordonnances réformant le Code du travail, que les députés ont autorisées.
L’extension des accords d’entreprise facilite le chantage à l’emploi : en menaçant de licencier, un patron pourra accroître le temps de travail sans augmenter les salaires.
À l’échelle des branches professionnelles, les contrats de mission seront autorisés, selon une vieille demande du patronat, qui voudrait se débarrasser du CDI. Un salarié pourra ainsi n’être embauché que pour la durée d’un projet, ce qui revient à vider de son sens le CDI, et à généraliser la précarité de l’emploi. Le patronat voudrait en quelque sorte transformer tous les salariés en travailleurs à la tâche, exploitables puis jetables, comme c’était la règle avant 1936.
Les entreprises auront toujours plus de facilités pour licencier : par exemple, une multinationale ultra-bénéficiaire pourra procéder à des licenciements dits « économiques », dans une de ses filiales déclarant des pertes. Cette disposition était déjà dans le projet de loi El Khomri en 2016, et avait dû être retirée face à la contestation ouvrière – c’est à méditer ! Macron veut aussi rétablir le plafonnement des indemnités prud’homales en cas de licenciement abusif, une attaque à laquelle le gouvernement PS avait également dû renoncer, mais à laquelle tient le patronat pour pouvoir se débarrasser à moindres frais de salariés.
Le gouvernement peut sortir de son chapeau quelques mesures mineures, afin de faire passer la potion amère. Rappelons-nous que, quand la loi Macron avait étendu le travail du dimanche, on parlait aux salariés de volontariat et de bonifications. Aujourd'hui une firme comme Bricorama a réduit ses majorations.
Les travailleurs n’ont rien à attendre des débats parlementaires. Le gouvernement dispose d’une majorité de députés à sa botte, choisis et élus pour mettre en œuvre le programme de Macron. Une fois que les ordonnances seront présentées, le 20 septembre, elles seront immédiatement applicables.
Les dirigeants des confédérations syndicales se sont pliés au cinéma du « dialogue social » que le gouvernement met en scène cet été, alors qu’en réalité c’est lui et, derrière lui, le patronat, qui décide de tout. Les dirigeants de la CFDT et ceux de FO passent les plats à Macron, à Édouard Philippe, et à la ministre du Travail Muriel Pénicaud, tout droit issue des milieux patronaux. La CGT joue aussi le jeu de la concertation, mais a au moins le mérite d’appeler les salariés à se mobiliser mardi 12 septembre.
Il faut se saisir de cette occasion pour montrer que nous n’acceptons pas d’être attaqués sans réagir. Il faut que nous soyons nombreux en grève et en manifestation ce jour-là. Cette seule journée ne suffira pas à faire reculer le gouvernement, mais elle doit être le point de départ d’une riposte du monde du travail, qui est la seule réponse face à cette déclaration de guerre.
Macron peut parader avec Trump, faire le matamore et multiplier les gestes d’autorité ; mais nous en avons vu d’autres. Il peut se dire « droit dans ses bottes » comme Juppé en 1995, il serait tout aussi impuissant face à une mobilisation du monde du travail, avec des grèves et des manifestations massives. C’est ce qu’il faut préparer.

 

AB-Habitat, Argenteuil Bezons, l'été, un besoin de solidarité, plus que jamais !


Mais qu’est-ce qu’ils fabriquent ?

Il y a ceux qui partent en vacances (nous en sommes avec joie) et il y a tous ceux qui ne partent pas. Pour eux, durant plusieurs semaines, la solitude s’installe avec l’étiolement de la vie sociale et les difficultés accrues pour avoir accès aux services publics utiles et nécessaires à la population.
         Il est d’autant plus étonnant de la Fabrique solidaire suive ce vent mauvais. Cette initiative des dirigeants d’AB-Habitat, hyperactive durant les mois qui ont précédé les élections législatives, va fermer ses portes durant cette période notable de l’été où les locataires et les habitants auraient le plus besoin d’elle. Si l’agence de Bezons ne ferme que quinze jours, du 12 au 28 août, celle d’Argenteuil ferme plus d’un mois, tout le mois d’août et ne rouvre que le 5 septembre.
         Une fois les élections passées, le besoin de solidarité serait-il moins pressant ?