lundi 14 septembre 2015

Santé publique, hôpitaux : des moyens pour la santé, pas pour les interventions militaires


Kit de démolition de la santé publique

 
Visant à priver les hôpitaux publics de 3 milliards d’euros à l’horizon 2017, le ministère de la Santé a fait parvenir aux Agences régionale de santé un « kit de déploiement » pour leur indiquer les moyens d’y parvenir.

         Ce kit vante « l’optimisation des capacités », c’est-à-dire les fermetures de lits. Au cas où les directeurs d’hôpitaux n’auraient pas bien compris les choix politiques du gouvernement...

dimanche 13 septembre 2015

Liquidation d'AB-Habitat : de très nombreux dommages collatéraux à envisager


Dommages collatéraux

 
Si l’incertitude demeure encore sur ce qui prendra sa suite, il y a une certitude, au 1er janvier prochain, AB-Habitat aura vécu.

         Un certain nombre de dommages collatéraux s’ensuivront. Ainsi on vient d’apprendre que la Trésorerie d’Argenteuil de la rue Vigneronde fermera elle aussi dans la foulée de la liquidation de l’Office HLM. Elle traitait l’ensemble de la comptabilité d’AB-Habitat, du recouvrement des loyers à la gestion de cette comptabilité. Office public, gestion publique, structure « privée », gestion privée.

         Coût de la liquidation de la Trésorerie de la rue Vigneronde, conséquences humaines pour le personnel, pour les locataires qui venaient y payer en espèces le montant de leur loyer, conséquences financières pour la nouvelle structure qui surgira à la place d’AB-Habitat, autant de niveaux et de conséquences dommageables que l’on peut envisager dès à présent.

         En tout cas, dès maintenant, la direction des Finances publiques du Val d’Oise a décidé que début 2016, cette Trésorerie aura vécu.

         A suivre.

Sécurité ; faire du chiffre de contraventions en énervant les habitants, une drôle de "proximité"


Une certaine conception de la police de « proximité »

 
Cette semaine, le maire d’Argenteuil a tenté de faire un peu parler de lui en reprenant un thème qu’il juge porteur : la lutte contre l’insécurité. Et d’insister sur le déploiement de nouveaux moyens qui coûteront beaucoup aux contribuables aux dépens de bien d’autres services plus utiles.

         Un habitant de la rue d’Arras, près du cimetière de Maully d’Orgemont nous a rappelé le fait suivant concernant ce qu’entend G. Mothron par la lutte contre l’insécurité et l’utilisation des « forces de l’ordre » municipales, car il semble bien que c’est d’elles dont il s’agit en l’occurrence. Et s’il s’agit de la police nationale, le problème est le même.

         En juin, au petit matin, par deux fois, des agents ont mis des contraventions aux riverains qui depuis... des décennies garent leur voiture le long du trottoir de la rue d’Arras, sans poser de problème à quiconque!

         Question sécurité, ces agents n’ont pas d’autre chose à faire au petit matin ?

         Les riverains ont réagi collectivement comme on peut l’imaginer. Le règlement de l’affaire est apparemment toujours en suspens.

Réfugiés, migrants, "sans abri", ensemble de la population : les moyens existent pour répondre aux besoins de tous


Méfiance, méfiance

 
Valls s'est engagé hier lors d’une réunion avec des maires à ce que les aides aux réfugiés annoncées par le gouvernement ne se fassent pas au détriment des sans-abri.

         On ne voit pas effectivement pourquoi une société aussi riche que la nôtre avec ses immenses possibilités de production ne pourrait pas à la fois répondre aux besoins des plus vulnérables, qui ils soient, comme à ceux de l’ensemble de la population.

         La richesse réelle ou potentielle existe. Mais on ne peut pas donner aux riches comme le fait le gouvernement sans prendre aux pauvres.

         Alors les déclarations de Valls, on les connaît : des engagements verbaux qui ne prêtent guère à conséquence. La méfiance s’impose. Quand on connaît la faiblesse des moyens gouvernementaux mis habituellement à disposition de l’aide aux plus vulnérables, il y a de quoi s’inquiéter, pour les réfugiés comme pour les personnes sans abri.

Elèves handicapés et accessibilité : des actes, pas du cinéma ! Un communiqué de la FCPE du 4 septembre dernier


Les élèves en situation de handicap méritent mieux qu’une série TV

 Le Premier ministre, Manuel Valls, a lancé aujourd’hui à Matignon la campagne sur l’accessibilité. Intitulée « Plus belle la vie ensemble », elle sera diffusée en octobre sur France Télévisions. Cette campagne laisse la FCPE sur sa faim. En effet, la loi de 2005 qui prévoyait une accessibilité obligatoire au 1er janvier 2015 a été repoussée. Si la scolarisation des élèves en situation de handicap progresse, l’accessibilité des bâtiments scolaires continue à poser problème. A ce jour, moins de six écoles primaires sur dix (57,74%) sont accessibles selon l'APF et seuls 40% des collèges sont aux normes, l’estimation tombant à 20% pour les lycées. Près de 30% des réfectoires scolaires ne sont pas accessibles selon l’ONS.
Les élèves pourront donc voir l’accessibilité à la télévision, à défaut de la vivre au quotidien.

Commune asphyxiées par la baisse des dotations. Se mobiliser certes mais attention à ces faux amis responsables également de la situation actuelle. Un article de notre hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine.


Dotations aux collectivités : les communes asphyxiées

 L’Association des maires de France (AMF) fédère l’ensemble des maires des communes du pays et prétend être leur représentant patenté, du maire de la plus petite commune rurale au sénateur maire inamovible d’une grande ville richissime. Elle appelle aujourd’hui la population à protester contre la réduction des dotations aux collectivités locales.

Après avoir fait voter des motions dans les conseils municipaux de tout le pays, rencontré le gouvernement, fait connaître ses revendications aux médias, elle propose une mobilisation samedi 19 septembre, dans toutes les mairies.

D’après l’AMF, la réduction de 30 % des dotations contraint les communes à choisir entre l’augmentation des impôts et la réduction des services rendus à la population : logements, crèches, écoles, cantines, centres d’action sociale, transports, etc. La simple énumération des services touchés montre que ce sera la partie la plus pauvre de la population, celle qui a le plus besoin des services publics, qui sera directement et durement touchée.

Les finances des communes et des collectivités territoriales sont soumises à rude épreuve. Tout d’abord l’État leur a dévolu de plus en plus de missions, sans leur fournir les moyens financiers correspondants ou, à tout le moins, sans les réévaluer. Ensuite Sarkozy a mené campagne pour la réduction des effectifs de fonctionnaires territoriaux, gelé les dotations et milité pour leur diminution. Enfin Hollande a réalisé ce programme en baissant les dotations de 1,5 milliard d’euros en 2014, puis de 11 milliards les trois années suivantes.

L’AMF se présente, la main sur le cœur, en défenseur des intérêts de la population contre la voracité de l’État. Mais ses responsables, signataires de l’appel du 19 septembre, ne vont pas jusqu’à indiquer la totalité de leur curriculum vitae. Car les Baroin, Laignel, Vergnier, Amiable, Guillemot, Rossinot, ne pas sont maires de villages ruraux ou de petites villes ouvrières. Ils sont tous députés, sénateurs, anciens ministres, responsables des partis politiques ayant géré le pays et aujourd’hui encore aux affaires. Ils ont donc, tous à leur tour, voté et appliqué les mesures qu’ils prétendent combattre aujourd’hui, ils ont tous participé au vol de la population pour financer les cadeaux au grand patronat. Ils se gardent bien d’ailleurs de dire pourquoi et pour qui ce vol est organisé.

Lutter vraiment contre la politique de l’État qui aboutit à étrangler les finances locales est juste et nécessaire. Mais les maires des petites communes qui se battent pour défendre les intérêts de leur population n’ont pas là les meilleurs défenseurs.

                                                                           Paul GALOIS

samedi 12 septembre 2015

Migrants : des Villes se mobilisent, pas la municipalité d'Argenteuil en tout cas


Nous sommes tous un jour des migrants

 
La municipalité d’Argenteuil est aux abonnés absents de la mobilisation en faveur des migrants. Pas une déclaration, pas un geste C’eût été pourtant une occasion de faire quelque peu oublier le manque d’humanisme, le racisme, et le mépris social, que l’affaire Rousseau a révélé en son sein, au moins de la part d’un certain nombre de ses membres.

         Ce silence n’étonne guère. Combien d’édiles UMP d’Argenteuil ont gloussé en juin dernier, sur la plage de l’Isle-Adam, lorsque leur chef Sarkozy déshumanisait le flot des immigrants en le comparant à une fuite d’eau ! A voir également la dernière saillie ordurière de leur ami du 92 Devedjian.
 

A notre permanence habituelle d’hier dans le centre, une habitante qui s’était rendue à Cergy se demandait comment aider à concrétiser la solidarité à l’égard de ces familles qui ont besoin d’aide. Comme de bien entendu, nous pouvons être le relais pour la mettre en contact avec quiconque voudrait participer à cet élan de solidarité.

Commerce et sécurité, fermeture d'un Franprix à Argenteuil, commerce et profits bien davantage


Fermeture de Franprix, une explication pas franche

 
Le supermarché, du groupe Casino, Franprix de « la Dalle » au Val-Nord vient de fermer définitivement ses portes. C’est catastrophique pour la population, en particulier pour les anciens qui ne sont pas véhiculés ou qui ne conduisent plus.

Cette fermeture serait le prix, nous dit-on, de l’insécurité dans le quartier, le supermarché ayant été victime de plusieurs braquages et de vols.

Soit, mais il est avant tout le résultat d’une décision du groupe Casino qui entre ce que ce supermarché lui rapportait et les déboires rencontrés a fait son choix, selon la loi du capitalisme.

En tout cas, c’est déjà un très mauvais coup pour le quartier.

Pourquoi ce qui est possible, avec le supermarché Simply au Val-Sud ne le serait pas au Val-Nord, à deux pas ?

Nous évoquions avant-hier les projets sécuritaires du maire d’Argenteuil pour demain.

Depuis un an et demi, il avait eu le temps de s’occuper des problèmes de sécurité du supermarché qui vient de fermer. Qu’a-t-il fait durant tout ce temps ?