lundi 19 janvier 2015

Agenda militant des militants et amis de Lutte Ouvrière de la région : les évènements de la quinzaine qui vient




Mardi 22 janvier :

Un moment de culture bien nécessaire : soirée-dédicace du récit de G.Tormos, ouvrière chez PSA « Le Salaire de la vie », à partir de 18 heures 30 au Presse-Papier.
(organisée par l'Association "Sous les couvertures" qui organise par ailleurs son 3ème grand Salon du  Livre à l'espace J Vialr le 1er février prochain)
Vendredi 25 janvier : 

Cercle Léon Trotsky à Paris

« Développement des sciences et fondement des idées communistes »
vendredi 23 janvier 2015 - 20h30
Théâtre de la Mutualité
24, rue Saint-Victor Paris 5e
Métro : Maubert-Mutualité - ligne 10
Participation aux frais : 3 euros

Jeudi 29 janvier

Le midi à Cergy :
Manifestation de protestation contre les attaques du Conseil général contre la Maison des syndicats de Cergy

Le soir à 20 heures 15 :

Prochaine réunion du « Groupe d’Etude Ouvrière » organisé par Lutte Ouvrière à Argenteuil
Un exposé de 30 à 40 mn suivi d’une heure de libre débat
Espace Nelson Mandéla, 82 bd Gl Leclerc
« la naissance militante du mouvement ouvrier en France à la fin du XIXème siècle »
Nous pourrons bien évidemment discuter de la situation actuelle.
                                                 -un covoiturage est organisé pour le retour-

Loi Macron en discusdsion : une attaque contre les travailleurs du commerc. Une correspondance de notre hebdomadaire Lutte Ouvrière



Loi Macron : non aux semaines à rallonge !

Parmi les mesures antiouvrières du projet de loi du ministre de l'Économie, Emmanuel Macron, discuté ces jours-ci à l'Assemblée, figure l'augmentation du nombre de dimanches travaillés et, dans certains cas, l'extension du travail en soirée.
Actuellement, les maires peuvent décider d'autoriser les commerces non alimentaires à ouvrir exceptionnellement cinq dimanches par an. Le projet de loi Macron, dans sa version initiale, en fait une obligation pour les maires, et ils pourront décider d'aller jusqu'à douze par an. De plus, à longueur d'année, le travail le dimanche et « en soirée » sera autorisé dans une vingtaine de gares et dans des « zones touristiques internationales » que le projet de loi ne délimite pas.
Le gouvernement se déclare ouvert à la discussion sur le nombre de dimanches et il est question qu'il revienne sur l'obligation faite aux maires. Mais, l'essentiel serait maintenu : les vannes seront ouvertes pour une plus grande flexibilité des horaires de travail. Déjà, dans nombre d'hypermarchés, les travailleurs sont passés de trois à cinq dimanches travaillés : quatre en décembre et le premier dimanche des soldes.
Le projet de loi Macron réaffirme, il est vrai, le principe du « volontariat ». Comme si les pressions n'existaient pas pour faire accepter de venir travailler le dimanche ! Or, dans une grande surface, celui qui refuse a toutes les chances de se faire mal voir par son manager, et parfois aussi par ses collègues qui passeront un dimanche particulièrement pénible au travail si l'équipe, déjà en sous-effectif en semaine, n'est pas au complet. La règle voudrait que la direction demande à chacun de signer un papier notifiant son accord pour être « volontaire », cependant certains managers annoncent aux employés qu'ils viendront dimanche, un point c'est tout. Il faut que l'employé qui refuse se mette en avant, éventuellement avec l'aide d'un militant syndical, pour obtenir son repos.
Quant aux « volontaires » pour travailler le dimanche, ce n'est pas par goût, mais parce qu'ils ne voient pas d'autre façon d'obtenir une augmentation de salaire. Les suppléments pour travail du dimanche sont variables : salaire triple, au choix jour de récupération ou salaire double, voire nettement moins. C'est le cas des supérettes Carrefour Market qui, en tant que commerce alimentaire, s'autorisent à ouvrir chaque dimanche. Leur convention d'entreprise prévoit une simple majoration de 20 % du salaire horaire. Si le travail du dimanche se banalise, les majorations tendront à disparaître.
Ceux qui, actuellement, acceptent de travailler le dimanche dans les hypermarchés sont inquiets d'une augmentation du nombre de dimanches autorisés. Ils se rendent compte que leur temps libre se réduira à peau de chagrin et craignent une remise en cause de leur majoration de salaire. Leur crainte est d'autant plus fondée que le projet de loi prévoit le principe d'une majoration pour travail le dimanche, sans en préciser le montant, renvoyé à des négociations de branches, d'entreprises ou de territoires, dans lesquelles les dirigeants des grandes surfaces seront en situation de dicter leurs volontés.
Le projet Macron pourrait donc mettre de nombreux travailleurs du commerce contre lui. C'est ce qui est à souhaiter.
Correspondant LO

dimanche 18 janvier 2015

"Le salaire de la vie" de Ghislaien Tormos et Francine Raymond, une soirée d'entretien dédicace avec Ghislaine Tormos à Argenteuil



Bien peu de livres, de récits et de romans, d’ici et d’ailleurs, parlent de la condition ouvrière. Raison de plus pour lire celui de Ghislaine Tormos écrit en collaboration avec Francine Raymond : « le Salaire de la vie ». Dans le cadre de ses activités, la communauté de lecteurs « Sous les couvertures » organise une soirée entretien-dédicace autour de ce livre. Un évènement et une bonne lecture à ne pas manquer.

Mardi 20 janvier 2015

A partir de 18 heures 30

A la librairie « Le Presse-papier », avenue Gabriel Péri à Argenteuil


Soirée-dédicace avec Ghislaine Tormos, ouvrière chez PSA,  autour de son livre  « Le salaire de la vie »
      Gislaine Tormos, avec Francine Raymond le salaire de la vie, Editions Don Quichotte

Après le 16 janvier 2013, plus aucune voiture n’a véritablement été produite dans l’usine PSA d’Aulnay-sous-bois. Ce jour-là, la grève arrêta définitivement la production. Elle allait durer plus de quatre mois.

Pendant plusieurs années, la direction du groupe automobile avait caché aux travailleurs sa volonté de fermer le site d’Aulnay-sous-bois dans le 93. Le candidat à la présidentielle avait fait des promesses qu’il ne tint pas. Les médias firent largement l’impasse sur cette grève. Mais quelques centaines de travailleurs luttèrent comme des lions pour leur avenir mais aussi pour leur dignité.

         « Le salaire de la vie », écrit par Ghislaine Tormos avec Francine Raymond, porte sur cette grève, sur l’organisation des grévistes et leurs actions. Mais il porte surtout sur l’itinéraire d’une travailleuse, ses difficultés mais aussi l’intérêt qu’elle porte d’être une partie de ce système de production, aux côtés de ses camarades de travail, et comment sa dignité ne peut accepter d’avoir été trompée et méprisée.

         Dans ce système de production, il y a certes la contrainte et l’effort, mais il y a également la solidarité et la fraternité. C’est cela que la grève multiplie.

         Après dix ans de présence à Aulnay, cette travailleuse fait grève pour la première fois en novembre 2012, avant de participer totalement à la longue grève qui va suivre.

         Certains répètent à satiété  que la classe ouvrière n’existe plus. Ghislaine Tormos nous montre que sans ce monde de la production qui « œuvre » dans les usines ou ailleurs, la société ne fonctionnerait pas. La preuve, lorsque la production s’arrête, parce que les travailleurs sont en grève, tout s’arrête et les actionnaires sont inquiets.

         C’est la grande leçon de ce livre émouvant mené tambour battant. Comme Ghislaine Tormos le dit : « Si toutes ces femmes et tous ces hommes arrêtaient d’avoir peur et disaient tous ensemble ce qu’ils ont sur le cœur, ils n’auraient plus besoin de trembler : ils seraient invincibles ».