jeudi 7 novembre 2013

Manifestations de Quimper et de Carhaix : deux correspondances extraites de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine en vente auprès des militants ou parmi la presse de la librairie Le Presse-papier, avenue G. Péri

La manifestation du 2 novembre à Quimper : colère des manifestants, ambiguïtés des organisateurs 

Les chiffres avancés, 15 000 ou 30 000, soulignent qu'il y avait beaucoup de monde à la manifestation de Quimper du 2 novembre dont le caractère populaire était indéniable. Les discours des organisateurs, relayés par la puissante installation sono gracieusement offerte par un patron, proclamaient la volonté de « vivre, travailler et décider au pays ».

Du côté des manifestants
Ils étaient venus en petits groupes ou en famille et peu de chose les distinguait les uns des autres. Seuls ceux de Marine-Harvest qui portaient des tee-shirts jaunes étaient clairement identifiables.
Il y avait des artisans venus avec leurs salariés, des routiers, des éleveurs, des salariés de divers secteurs, des chômeurs, des retraités. Une restauratrice expliquait qu'elle était là par solidarité avec les salariés licenciés. Un éleveur de poulets estimait être dans la même galère que les salariés. À un collègue qui pensait que Tilly-Sabco se serait mieux porté s'il avait été choisi pour reprendre Doux, il répondait que tous ne s'intéressent qu'à leur profit.
Parmi les rares banderoles, aucune ne s'en prenait aux licencieurs. À peine pouvait-on trouver « défendons les emplois ». Les drapeaux de FO étaient largement supplantés par une profusion de drapeaux bretons.

Du côté des organisateurs
Avant que ne démarre le défilé, Christian Troadec, le maire de Carhaix, s'est chargé d'organiser les prises de paroles. Sans jamais dénoncer les licencieurs, il s'est félicité d'avoir pu fédérer toutes les bonnes volontés pour que « la Bretagne » puisse mieux défendre l'emploi.
Les responsables du Medef et de la chambre de commerce, ceux des groupes agroalimentaires et de la grande distribution avaient choisi de ne pas s'afficher et de laisser le responsable de la FDSEA et divers porte-parole des petites entreprises occuper le devant de la scène.
Tous se félicitaient de cette union « au-delà des clivages partisans » et se présentaient comme les authentiques « acteurs de l'économie », à même de créer des emplois pour peu qu'on les laisse travailler. Les salariés menacés étaient cités, mais comme victimes de l'incurie des technocrates de Paris, et non de l'avidité de leurs exploiteurs. Pèle-mêle, ont été dénoncés, l'écotaxe, mais aussi la concurrence étrangère, les « charges » qui « pèsent sur le coût du travail », les délais pour l'obtention des permis de construire, la prolifération des normes écologiques ou sanitaires.
Au bout du compte, la voix des salariés victimes de licenciements n'était guère audible. Le porte-parole de Gad a pu affirmer que, quelle que soit la situation économique, les emplois devaient être garantis. Le groupe Marine-Harvest a été clairement dénoncé en même temps que l'emprise de la finance sur l'économie. Quant au porte-parole des salariés de Tilly-Sabco, venus à la manifestation dans des cars affrétés par leur patron, il a fait le vœu qu'ils ne soient pas demain abandonnés par tous.
La représentante de FO a assorti sa dénonciation des licencieurs et du gouvernement, qui leur laisse toute latitude d'agir à leur guise, de critiques contre l'Europe et le dumping social. Tout en s'affirmant solidaire de la lutte contre l'écotaxe, elle a expliqué que l'exigence à faire valoir pour les salariés était que l'emploi soit garanti et les licenciements interdits, quitte au besoin à nationaliser les entreprises défaillantes.
De nombreux travailleurs étaient en tout cas présents dans la manifestation, inquiets pour leur emploi, cherchant une réponse à leurs problèmes. Ils voulaient manifester leur colère et avaient choisi de le faire là où cela leur semblait possible. Reste que l'issue n'est certainement pas dans une opération politique visant à présenter tout le problème comme un problème « breton », comme s'il n'y avait pas des patrons licencieurs et des ouvriers licenciés, bretons ou non, par ces mêmes patrons. Et comme si la crise et la façon dont les travailleurs la payent étaient une situation spécifiquement bretonne.

                                                                                                   Correspondant LO

La manifestation à Carhaix 

La CGT Bretagne, suivie de la FSU et Solidaires, a décidé le 30 octobre d'appeler à une manifestation à Carhaix le 2 novembre, au même moment que celle de Quimper. La raison était de ne pas mélanger les revendications des salariés avec celles des patrons bretons... mais il est aussi évident que la CGT ne voulait pas participer à une manifestation de Quimper jugée trop antigouvernementale.
La manifestation a rassemblé 1 400 personnes, essentiellement du milieu CGT. Il y avait des délégations de salariés de Marine-Harvest et de Tilly-Sabco. Le Parti communiste, derrière la banderole du Front de gauche « l'humain d'abord », assurait la plus forte présence politique. Il y avait aussi un cortège d'Europe Écologie-Les Verts (EELV), qui avaient évidemment choisi ­Carhaix en tant que défenseurs de l'écotaxe.
Lutte Ouvrière a participé à cette manifestation avec le souci de dénoncer, bien sûr, le patronat, mais aussi le gouvernement à son service, avec des slogans sur pancartes :
« Non à l'écotaxe, qui frappe surtout les petits. Faire payer sur leurs profits les grandes entreprises du transport, de l'agroalimentaire et de la distribution » ;
« La seule fiscalité juste, c'est la suppression des impôts indirects et le paiement de l'impôt sur les seuls revenus du capital ». ;
« Licenciements : le gouvernement laisse faire et aide le grand patronat dans son offensive contre les travailleurs. Ne comptons que sur nos luttes ! »
« Contre le chômage, une seule solution : interdiction des licenciements, répartition du travail entre tous avec maintien du salaire ».
Bien des manifestants étaient curieux de lire ces slogans ainsi que le tract distribué.
C'était aussi l'occasion de discuter avec certains militants, désorientés « de voir des ouvriers derrière leurs patrons », de la nécessité de défendre une politique indépendante pour les travailleurs.


                                                                                                               Correspondant LO

Une concertation impossible ? Ce n'est pourtant pas le bout du monde

Un comité technique paritaire devait avoir lieu aujourd’hui à l’Agglomération. Les représentants du personnel ont décidé de ne pas y assister. Selon les termes de leur information, « Ils entendent ainsi dénoncer ouvertement l'absence totale de concertation à l'agglomération et les dysfonctionnements des services. »
      Concertation entre les personnels et la hiérarchie et les responsables, fonctionnement normal, tout cela ne devrait pas poser tellement de problèmes, normalement, dans une collectivité territoriale.
       Quand ce n’est pas le cas, le personnel doit toujours en tirer les conséquences pour que la situation change.

    Pour notre part, lorsque un élément tel que « le tableau des effectifs », dont la présentation préalable au CTP est nécessaire, qui tient à cœur aux représentants syndicaux , n’a pas été faire, nous nous abstenons lorsque ce point est présenté au conseil municipal, comme nous l’avons fait une nouvelle fois le 21 octobre dernier.

Onet, ça s’écrit comment ? Onet en quatre lettres ? Rien à voir en tout cas avec l’homonyme.

Dans les conseils d’école d’Argenteuil qui se tiennent actuellement, la protestation s’exprime de plus en plus sur la question du nettoyage des locaux. Il laisse totalement de plus en plus à désirer, comme on dit, avec les conséquences négatives que l’on imagine au niveau du bien-être de tous et de l’hygiène élémentaire.
         Chacun reconnaît en revanche, bien au contraire, que ce n’est pas de la faute du personnel de l’entreprise de nettoyage. Les enseignants observent que, malgré toute leur bonne volonté, celui-ci, dans les heures imparties par leur entreprise, ne peut pas faire face à la tâche.
        On peut discuter du bien-fondé de telle ou telle « délégation de service public » pour telle ou telle activité. Mais dans le domaine de l’entretien des locaux municipaux où il ne s’impose vraiment pas, on peut en mesurer les aspects négatifs.
         En attendant, si les conditions mises pour l’entreprise ne sont pas respectées, c’est inacceptable, et il doit y être mis bon ordre.

         Les locaux doivent être nettoyés chaque jour comme il se doit. Les personnels doivent être respectés. Sur les deux plans, la responsabilité de la municipalité est engagée.

mercredi 6 novembre 2013

Banquet-fête de Lutte Ouvrière le dimanche 26 janvier 2014

BANQUET – FETE des amis de Lutte Ouvrière
A ARGENTEUIL
DIMANCHE 26 JANVIER
A partir de 12 heures
Complexe Jean Vilar
Son célèbre apéro
L’intervention d’un porte-parole national du parti
Son banquet
Après-midi dansante
Espace enfants maquillage
Librairie
Stand de fabrication de badges
Stand gâteaux-champagne (payant)

A 15 heures30
Conférence scientifique
Animée par Marc Peschanski,
biologiste et neurophysiologiste, spécialiste des maladies neurodégénératives et des cellules-souches


Billets d’entrée en vente : 13 euros, demi-tarif pour les enfants de 5 à 14 ans ; auprès des militants ou en contactant par courrier ou internet D MARIETTE

Tilly Sabco : subventions ou pas, le patronat licencie. Les intérêts des ouvriers : interdiction des licenciements, répartition du travail entre tous, à l’échelle d’une entreprise comme à l’échelle du pays !

Lundi, 200 travailleurs de Tilly Sabco ont envahi et occupé pendant quelques heures la sous préfecture de Morlaix, dans le Finistère. Le patron de Tilly Sabco réclame le maintien des subventions européennes en justifiant les licenciements par la fin de ces subventions. Subventions ou pas, le patronat licencie. Pour lui comme pour ses confères la variable d’ajustement, ce sont les travailleurs, pas les profits.

     Pour que les travailleurs de Tilly ne se retrouvent pas à la rue, il faudrait imposer l’interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous, en prenant sur les profits et les richesses des patrons, en Bretagne comme partout.

Education : la Croix-Duny ? La croix et la bannière, bien davantage, pour les élèves, les personnels, et finalement pour l’éducation

Sur l’école primaire de la Croix-Duny, au Val-Sud, les effectifs d’élèves ne cessent pas d’augmenter. Et des inscriptions continuent à être enregistrées alors que la rentrée de septembre appartient maintenant au passé lointain.
        Une classe de CE2 a actuellement 32 élèves !
        Ce n’est pas possible, de tels effectifs, en particulier dans une école d’un quartier marqué par les difficultés sociales où les moyens de l’école doivent être particulièrement importants.
       J’ai été instituteur dans ce groupe scolaire à la fin des années 1970. Une vingtaine d’élèves alors par classe en CP ! 25 au maximum dans les autres niveaux !
     Autre temps ?
     En tout cas, pas sur le plan de la richesse d’un pays toujours parmi les plus riches du monde.

     Certainement davantage, la question de la répartition entre la part pour les riches, et celle des autres ! DM

Conseil municipal d'Argenteuil : Mais que fait le conseiller général X. Péricat durant les conseils municipaux ? Dort-il ?

Voilà qu’il se réveille (en novembre) pour dénoncer l’inactivité du maire d’Argenteuil dans la question du transfert d’Argenteuil vers Eragny de la Sagem, et d’indiquer la nécessité d’un conseil municipal extraordinaire sur la question, et, la main sur le cœur, de s’émouvoir des difficultés que cette délocalisation entraînera pour nombre de travailleurs, au niveau en particulier du temps et du coût de transport !
      Alors, nous ne reprocherons pas à XP de ne pas lire le blog des élus Lutte Ouvrière d’Argenteuil. Quand il s’agit du sort des travailleurs et des classes populaires, il y trouverait des informations, voire des informations de première main. C’est le combat de la Lutte Ouvrière, c’est vrai, et cela intéresse qui s’intéresse au sort du monde du travail.
     En revanche, lui qui aurait eu envie, en tout cas il le proclame, de faire tellement de choses pour le maintien de la Sagem à Argenteuil où elle est présente depuis les années 1920, il aurait pu savoir au moins dès le 24 juin dernier que le projet de délocalisation était en marche.
     Nous avons vérifié le compte-rendu du conseil municipal de ce soir là. M XP était présent. Lors de l’intervention de l’élu municipal Lutte Ouvrière présent sur le point du vote du « compte administratif » de la commune, celui-ci déclarait  (début du 4ème paragraphe du compte-rendu page 13) :
     « On vient d’apprendre la prochaine fermeture de l’usine Sagem à Argenteuil… »
     Oui, nous aimerions, sur une autre planète, que le maire d’Argenteuil dénonce la soif du profit que stimule toujours les stratégies et leurs changement des grands groupes financiers et industriels tel Safran. Mais comme chacun sait, sur la planète d’ici et d’aujourd’hui, à ce que l’on sache, le maire d’Argenteuil n’est pas un militant de Lutte Ouvrière, et cela n’étonnera personne que ses préoccupations ne sont pas les nôtres.
    En tout cas, sur leur blog, les élus Lutte Ouvrière ont depuis plusieurs années, parlé de la Sagem. L’un d’eux a même pris la parole à une de leurs assemblées de personnel il y a deux-trois ans, en tant que conseiller municipal.

    Alors, monsieur XP, on méprise à ce point les élus Lutte Ouvrière que quand on intervient, le monsieur a la tête ailleurs. C’est vrai, on l’avait remarqué, on dort, on papote, on n’est pas intéressé… et l’on passe à côté de la connaissance nécessaire pour ne pas se ridiculiser.

mardi 5 novembre 2013

Impôts : c'est aux riches de payer !

Un reportage de FR3 portait ces jours derniers sur les futures élections municipales à Argenteuil. Les autres candidats n’existant pas dans ce reportage, seuls G.M, pour l’essentiel  et P. Doucet, à la marge, étaient au cœur de la séquence.
      Pour l’ex-maire qui voudrait être re-maire, un seul message : « sus aux impôts ». Il ne dit pas « on n’a pas fait grand chose, mais on n’a pas augmenté les impôts », mais c’est tout comme. A cela, le maire actuel lui oppose : « les impôts ont augmenté, mais regardez les réalisations ».
     Comment profiter des réalisations nécessaires au niveau des différents services au public tout en ne subissant pas des augmentations d’impôts qui réduisent d’autant, puisque les salaires, les pensions et les indemnités stagnent, le pouvoir d’achat des classes populaires ?

     Pour que « l’impôt ne saigne pas le malheureux », il faut prendre sur les profits et les revenus du capital.