jeudi 8 novembre 2012

14 novembre : un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière du 9.11.12.

Le 14 novembre, contre les politiques d'austérité : manifestations dans toute l'Europe

La Confédération européenne des syndicats (CES), qui regroupe la plupart des grandes confédérations syndicales de l'Union européenne, a lancé un appel à manifester contre les politiques d'austérité mercredi 14 novembre.
     En Grèce, en Espagne et au Portugal, pays où les coups portés aux travailleurs sont parmi les plus sévères, des journées de grève nationale interprofessionnelle sont prévues. En Italie, la CGIL appelle à quatre heures de grève. En France et en Allemagne, des manifestations sont organisées dans de nombreuses villes, avec ou sans appel à la grève, suivant les régions et les fédérations professionnelles. Dans les autres pays, de la Roumanie à la Belgique, les travailleurs sont également appelés à se faire entendre.
     Quelles que soient les limites du programme revendicatif de la CES, quelle que soit la plus ou moins bonne volonté des confédérations à relayer cet appel, la journée du 14 novembre a au moins le mérite d'affirmer que tous les travailleurs européens ont les mêmes problèmes, les mêmes adversaires et les mêmes intérêts. En ces temps où nombre de politiciens proposent la fermeture des frontières, voire la création de nouvelles séparations, et l'union nationale derrière les patrons comme seule perspective, il est de l'intérêt des travailleurs d'affirmer qu'ils constituent une seule et même classe sociale à travers tout le continent.
     Partout les licenciements font rage, les salaires sont bloqués et parfois diminués, l'âge de la retraite repoussé, les pensions diminuées, les services publics dévastés. Car partout les États dépouillent les classes populaires pour garantir les profits des magnats de l'industrie et de la finance. Partout également les gouvernements se succèdent, de la droite à la gauche ou de la gauche à la droite, pour finalement appliquer encore et toujours cette même politique.
Les travailleurs de toute l'Europe ont un intérêt commun à lutter pour des objectifs comme l'interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous, l'indexation des salaires sur les prix, l'embauche dans les services publics, le contrôle des travailleurs sur les comptes des entreprises.
   Ce n'est évidemment pas le programme proposé par la CES, ni même par les confédérations syndicales qui se disent plus radicales. Mais plus il y aura de travailleurs pour le mettre en avant dans les cortèges du 14 novembre, mieux cela vaudra.
Paul Galois
     En France, CGT, CFDT, FSU, Solidaires et UNSA appellent à diverses manifestations. À Paris la manifestation unitaire partira de la gare Montparnasse à 14 heures.

14 novembre : manifestation à l'appel de la CGT. C'est bien volontiers que nous relayons ces informations

14 novembre 2012,
                                                                          Contre l’austérité,
                          pour l’emploi
et la solidarité européenne        
                                                        Manifestation : Mercredi 14 novembre – 14 h. de Montparnasse vers Ecole Militaire
                                        (à proximité du siège du Medef)                                                                                


                                              
            Sur notre département 4 départs collectifs en cars sont recensés
       
          * 1 car :    RDV à CERGY à 13 h. devant la maison des syndicats – 26 rue Francis Combe
                              Inscriptions auprès de Sandrine à l’UD au 01 30 32 60 22.

         * 1 car :     RDV à MONTIGNY
à 12 h 30 à la Mairie de Montigny Centre Picasso devant l’école Van Gogh puis passera
                             à ARGENTEUIL à 13 H. à la Salle Jean Vilar Boulevard Héloïse.
                             Inscriptions auprès de l’UL de Montigny au 01 39 97 02 79 ou au 06 33 02 16 38
.
                             Inscriptions auprès de l’UL d’Argenteuil au 01 34 10 55 11 ou auprès de Patrick au 06 72 01 83 93
.
          
          * 1 car :   RDV à BEZONS à 13 h. devant la salle Louis Aragon 42 rue Francis Pressensé.
                            Inscriptions auprès de l’UL de Bezons au 09 62 18 32 01 ou par mail : ulcgt.bezons@orange.fr

mardi 6 novembre 2012

Editorial des bulletins Lutte Ouvrière du lundi 5 novembre

Derrière la compétitivité, il n’y a pas l’emploi mais les profits
 
Avec la publication du rapport Gallois, le gouvernement a élevé la compétitivité au rang de grande cause nationale : « Derrière la compétitivité, il y a l’emploi, c’est-à-dire l’avenir », a dit Hollande. Comme d’habitude, le gouvernement s’apprête à faire des cadeaux au patronat au nom de l’emploi.
Car si le gouvernement remplace « le choc de compétitivité » de Gallois, par « un pacte », il ne fait plus de doute que le grand patronat va être servi, et bien servi. Le gouvernement supprimera-t-il 10, 20, 30 milliards de cotisations patronales ? Avec quels impôts compensera-t-il le manque à gagner ? On le saura bientôt. Mais il est sûr que les travailleurs paieront ce qui sera cédé au patronat.
     Et les cadeaux au patronat ne se limiteront pas à cela. Le gouvernement veut aussi l’aider à moderniser ses installations et à investir, car paraît-il, la France est en retard en matière de robotisation et d’innovations.
     Le gouvernement va donc continuer de déverser des milliards sur les entreprises. Mais les milliards iront sur les comptes en banque des actionnaires et dans la spéculation parce que, dans cette période de crise, les patrons préfèrent spéculer qu’investir dans la production. Quant aux licenciements et aux fermetures d’usines, qui plongent chaque semaine des milliers de travailleurs dans le chômage, ils se poursuivront. Sous couvert de grande cause nationale, les mesures de compétitivité serviront la cause patronale !
     Pour le patronat, la compétitivité est une obsession. Et comment peut-il en être autrement, quand le système capitaliste est basé sur la concurrence ? C’est à qui prendra les parts de marché de ses concurrents. Le patronat est engagé dans une guerre économique permanente, de plus en plus féroce du fait de la crise, mais ce sont les travailleurs qui en sont les victimes.
     C’est sur le dos des travailleurs que tous les patrons, les petits comme les gros, compensent leurs mauvaises affaires. À la moindre baisse des commandes, les intérimaires ou les CDD sont renvoyés. Les autres travailleurs sont mis sous pression pour qu’ils en fassent toujours plus. Et quand cela ne suffit pas au patron pour « être compétitif », il taille dans le vif en licenciant ou en fermant une usine. Les capitalistes assurent leur compétitivité avec la peau des travailleurs.
     Un capitaliste ne fait pas le poids dans la concurrence ? C’est forcément la faute aux travailleurs ! C’est que les salaires sont trop élevés, c’est qu’il y a trop de cotisations sociales, c’est à cause des 35 heures, du manque de flexibilité ! Le patronat sait bien que le coût du travail en France est équivalent à celui de l’Allemagne et que les salariés travaillent en moyenne 39,5 heures comme dans bien d’autres pays, mais il ne recule devant aucun mensonge pour faire son chantage. Un chantage servi aux travailleurs du monde entier, même aux ouvriers chinois auxquels on explique que les Vietnamiens sont plus compétitifs !
     Tenir dans la concurrence nécessite d’abaisser les prix ? Qu’ils le fassent donc mais pas au détriment des travailleurs ! Le patronat réclame 30 à 40 milliards d’euros de baisse des cotisations, mais les seuls patrons du CAC 40 ont versé, en 2011, 39 milliards aux actionnaires. Il y a là de quoi rendre les prix concurrentiels. Mais la bourgeoisie ne le fera pas car, sous prétexte de compétitivité, elle veut imposer ses intérêts de classe, augmenter les profits du capital en démolissant les revenus des travailleurs. Et le gouvernement, qui s’amuse à faire croire à un « pacte de compétitivité », fait son jeu.
     Louis Gallois a déclaré : « Nous avons besoin d’une véritable mobilisation et, je ne crains pas de le dire, d’un véritable patriotisme ». Aujourd’hui, patronat et gouvernement demandent du patriotisme dans leur guerre commerciale mais qui sait si, demain, ils n’en demanderont pas dans la guerre tout court. Ils l’ont fait pour les guerres coloniales et pour les deux guerres mondiales où des millions de travailleurs ont servi de chair à canon pour les intérêts de la bourgeoisie.
« On croit se battre pour la patrie, on meurt pour les industriels », a dit Anatole France, après la Première Guerre mondiale. Eh bien, les travailleurs n’ont pas à accepter cela dans la guerre commerciale d’aujourd’hui et encore moins en version plus grave, demain !
     Les travailleurs n’ont pas à marcher dans cette union sacrée. Ils ont leur propre combat à mener pour défendre leurs emplois, leurs salaires et leurs conditions de vie. Et au-delà de ce combat immédiat, les travailleurs doivent affirmer leur rejet de cette économie basée sur la concurrence et la compétition qui conduit à l’anarchie, à la violence et aux guerres.

 

vendredi 2 novembre 2012

Une militante basque extradée en Espagne


Hier dans l’après-midi la militante basque Aurore Martin a été arrêtée par des gendarmes français dans les Pyrénées-Atlantiques. Depuis 2 ans, elle était l’objet d’un mandat d’arrêt européen car le gouvernement espagnol lui reproche d’avoir participé à des réunions publiques du parti Batasuna. Batasuna, autorisé en France, a été interdit en Espagne comme bras politique de l’ETA.
    Quelques heures après avoir été arrêtée, Aurore Martin a été remise à la police espagnole.         Quand on dit que Valls veut à tout prix mettre ses pas dans ceux de Guéant, cela se vérifie tous les jours.

Bricorama : mauvais perdant


Les magasins de bricolage Bricorama viennent d’être condamnés en appel à fermer le dimanche. Bien que la loi de 2009 ait facilité pour les patrons de commerce l’ouverture du dimanche, au détriment des salariés qui n’osent pas refuser ou qui ne peuvent pas se permettre de perdre le supplément de salaire que cela leur procure, celui de Bricorama s’obstine à ne pas respecter la loi.
     Furieux, il veut se venger sur ses 2 500 salariés en supprimant le versement des primes et l’intéressement dès cette année.
      À la moindre contrariété, les patrons s’en prennent aux travailleurs comme s’ils en étaient responsables. Halte au chantage permanent.

Guerre d’Algérie : « Et toi non plus tu n’as pas changé » (rengaine connue)


Interviewé par la chaîne Public Sénat sur la demande de « repentance » adressée par l’Algérie à la France pour ses crimes coloniaux, le sénateur Gérard Longuet a répondu par un vigoureux bras d’honneur, une scène que la chaîne a préféré couper au montage.
     Grattez l’homme politique de la droite dite « républicaine », président de région durant des années et trois fois ministre, et vous verrez vite réapparaître le partisan de l’Algérie française et le militant d’extrême droite fondateur d’Occident, d’Ordre nouveau et du GUD qui faisait le coup de poing au quartier latin contre les militants de gauche.

Guerre d’Algérie :



Vendredi 16 novembre - à 20 h 30

Cercle Léon Trotsky

Le prochain Cercle Léon Trotsky aura pour thème :

Il y a 50 ans la fin de la guerre d'Algérie : La fin du colonialisme mais pas de l'oppression

Espace Paris-Est Montreuil -- 128, rue de Paris

Montreuil (Seine-Saint-Denis) -- Métro : Robespierre (ligne 9)

Participation aux frais : 3 euros.
Un covoiturage est organisé : départ à 19 heures devant le Café des deux gares, à la sortie Orgemont de la gare d’Argenteuil-centre.

Les communistes et l'Ecole : un débat organisé par Lutte Ouvrière à Argenteuil


Prochaine réunion du Groupe d’Etude Ouvrière organisé par Lutte Ouvrièreà Argenteuil, ouvert à tous
« Les communistes et l’Ecole »
Vendredi 7 décembre 2012-11-02 20 heures 15
Espace Nelson Mandéla
82 bd Leclerc
A Argenteuil