lundi 26 juillet 2021

Argenteuil, une bavure policière chez les policiers d’Argenteuil connue bien tardivement

 

Il faudra la mettre sous surveillance de la population


Il aura fallu des mois pour que l’affaire soit connue et reprise par plusieurs médias. En janvier dernier, un jeune de 19 ans, sans motif, gratuitement, a vécu un moment d’enfer que résument les 30 décharges de taser en dix minutes qu’il a reçues. Les trois policiers d’Argenteuil responsables de cette agression ont certes été mis en examen et suspendus. L’un des trois n’aurait pas été d’accord mais est resté passif, ne voulant pas subir, a-t-il déclaré, les conséquences de son intervention s’il était intervenu.

         Au-delà du caractère scandaleux de cet évènement, le fait qu’il n’ait pas été immédiatement connu et dénoncé pose questions.

         S’il y eut plainte comme on peut l’imaginer, la hiérarchie de la police d’Argenteuil n’a pu manquer d’être au courant. Pourquoi l’affaire sort-elle uniquement aujourd’hui ?

         Une affaire qui a le mérite d’avoir une suite, mais tout cela ne peut qu’alimenter le manque de confiance à l’égard des déclarations de la police quand il y a un drame.

         Qu’elles soient très minoritaires ou pas, ces pratiques de gens qui d’une façon ou d’une autre doivent se sentir couverts (à juste titre ou pas) doivent conduire à mettre sur la place publiques de telles affaires et le plus vite possible. C’est un aspect de la reconstruction des réseaux militants.DM

Éoliennes : bataille navale en vue en baie de Saint-Brieuc ?

 

Qui sème le vent…

 


Depuis plusieurs semaines, les pêcheurs de coquilles Saint-Jacques de la baie de Saint-Brieuc, manifestent contre l’implantation du parc éolien, allant jusqu’aux abords des travaux qui, le 14 juin dernier, à la suite d’une fuite d’huile, ont déjà provoqué une pollution marine de 16 km de long et 2,8 km de large.

À la colère des pêcheurs le gouvernement ne connaît qu’une seule réponse, la répression ; plusieurs ont déjà été condamnés pour « outrage et rébellion » après avoir pénétré le « périmètre d’exclusion de 500 mètres autour des travaux » en juin.

Mais comme apparemment, cela ne suffit pas à calmer les pêcheurs, on a vu surgir à la mi-juillet un navire de guerre, le Rhône, muni, entre autre, de deux mitrailleuses de 12,7 millimètres, pendant plusieurs jours.

Histoire, sans doute, de maintenir le contact avec les pêcheurs, puisque sa mission consiste en « soutien des forces ; sauvegarde de personnes et des biens. » !

Trotsky n’est pas coupable, Éditions Syllepse, bonnes lectures de l’été 2021 (25)

Chaque jour jusque fin août, je vous propose une référence de mes bonnes lectures d’un an, depuis les grands vacances 2020, et celles que je découvrirai lors de mes lectures du présent été. Bonnes lectures d'aujourd'hui donc, et à demain. DM 

Le combat de Trotsky contre le stalinisme

 

 

Pour les vacances, ce n’est certes pas une lecture légère, mais elle est passionnante. En l’occurrence, il s’agit du procès-verbal de la Commission Dewey, du nom du grand pédagogue états-unien qui la dirigea. Cette commission se réunit en avril 1937 à Mexico pour juger les allégations absurdes des accusés des Procès de Moscou (1936-1938) qui avouèrent avoir sur l’instigation de Léon Trotsky, l’accusé principal mais absent (il a été expulsé en 1929 d'Union soviétique), organisé des actes terroristes, des sabotages, ou encore avoir pactisé avec les États fascistes d’alors.

         Pour tous ceux qui connaissaient les accusés et qui réfléchissaient, cela parut incroyable. Mais partout, en France comme ailleurs, les directions des partis communistes stalinisés furent les auxiliaires de la machination et en partagent a posteriori la honte. L’Humanité en fut le complice zélé. Nombre de militants suivirent et gobèrent les insanités. D’où l’existence de différentes enquêtes pour rétablir la vérité, avec les petits moyens du mouvement trotskyste international d’alors, mais grâce à l'engagement, comme John Dewey, de défenseurs de la vérité.

         Ces plus de 500 pages sont passionnantes. Elles démontent comme de bien entendu les affabulations de Staline, de la bureaucratie et de leurs valets. Mais elles reviennent également sur les péripéties du mouvement ouvrier international depuis la fin du XIXème siècle, sur la fondation de l’Union soviétique, mais aussi sur les évènements d’alors, l’arrivée au pouvoir d’Hitler en 1933, mais également sur la révolution en cours en Espagne où en avril 1937 rien n’était encore totalement joué. Également, en incidence, on lit avec bonheur à travers les échanges nombre de raisonnements du dirigeant révolutionnaire, et la marque de sa confiance absolue dans la capacité des travailleurs conscients du monde pour abattre le capitalisme et aller vers une phase nouvelle de l’humanité, le communisme.

 

         Une amie et lectrice d’Argenteuil s’interrogeait ces jours derniers sur le recul militant actuel. Voilà un livre réconfortant sur le grand drame du stalinisme dont le mouvement ouvrier ne s’est toujours pas remis. Une lecture qui donne nombre de réponses et qui peut que stimuler notre réflexion et notre action pour sa reconstruction. DM