vendredi 9 juillet 2021

Le consentement, de Vanessa Springora, Grasset, Livre de Poche, Bonnes lectures de l’été 2021 (8),

 

À partir d’aujourd’hui, chaque jour, jusqu’à la fin août, même lorsque le présent blog prendra 10 jours de vacances, je vous proposerai une référence de mes bonnes lectures d’un an, depuis les grands vacances 2020, et celles que je découvrirai lors de mes lectures du présent été. Bonnes lectures donc, et à demain. DM

Le consentement, de Vanessa Springora


 


Chacun connaît le sujet de ce récit qui a fait couler beaucoup d’encre à l’automne dernier : pour résumer, l’affaire Mazneff, cet écrivain mode d’une époque, même si ce qui nous intéresse concerne l’auteure qui était alors une jeune adolescente. Je n’avais pas trop envie de le lire, mais Joëlle, une amie, m’avait convaincu de la faire, et je ne le regrette vraiment pas. Une liaison entre un quinquagénaire et une prime adolescente qui n’a pas encore 14 ans lorsqu’elle commence. Un drôle de type. Une époque certes mais un milieu bien complice.

Aucun voyeurisme dans un récit mené avec une sincérité émouvante par l’adolescente d’alors. Un livre de réflexion au-delà de la question du consentement lorsqu’il s’agit d’une adolescente qui n’a que bien peu de points de repère pour choisir. C’est bien en l’occurrence le fond du problème, celui de la conscience, et de la responsabilité prise par la partie qui, elle, est censée maîtriser les éléments d’une situation.

Un livre très riche, qui ne brutalise pas même si la description de l’écrivain mode est à vomir, mais riche d’une réflexion bienfaisante.

jeudi 8 juillet 2021

Vaccination obligatoire : le gouvernement se défausse. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière n°2762

 Vaccination obligatoire : le gouvernement se défausse

07 Juillet 2021

La campagne médiatique et politique pour la vaccination obligatoire des travailleurs de la santé prend l’allure d’un tir de barrage. Après les ministres et les commentateurs accusant quasiment les soignants d’infecter leurs patients, sont venus les pétitionnaires en tout genre, jusqu’à, main dans la main, le secrétaire de la CFDT et le président du Medef.


 

Cette déclaration commune d’un chef syndical et du porte-parole du grand patronat a de quoi susciter la méfiance des travailleurs, s’il en était besoin à propos d’un projet gouvernemental, qui plus est chaudement soutenu par le chœur médiatique. Ainsi le personnel soignant, envoyé au front sans masque, sans surblouse, sans trêve ni repos au début de l’épidémie, ces travailleurs des hôpitaux et des Ehpad qui ont fait face alors que l’État pataugeait lamentablement, seraient aujourd’hui les pelés, les galeux qui transmettent le virus ?

Mais qui donc a menti pendant des mois, qui, après avoir fermé les lits par milliers et désarmé la Santé publique, refuse toujours la moindre embauche ? Qui, si ce n’est l’État en général et ce gouvernement en particulier ? La méfiance de certains soignants à l’égard de la vaccination est sans doute discutable, mais celle qu’ils éprouvent à l’égard de l’État est plus que justifiée.

Une fois de plus on voit à qui l’État impose des contraintes et à qui il laisse les mains libres. On peut bien travailler à quatre au mètre carré dans une usine de montage automobile, un abattoir, un chantier de construction ou la cale d’un chalutier. Là aucun ministre ne viendra jamais, sous prétexte de Covid, empêcher un patron de faire suer du profit. En revanche l’aide-soignante qui applique depuis des mois les consignes sanitaires mais rechigne devant la vaccination serait le diable en personne. Et elle devrait obéir aux injonctions du gouvernement sous peine de sanction. Le gouvernement n’a pas voulu contraindre les firmes pharmaceutiques à fabriquer les vaccins en quantité suffisante, mais il a empêché la population de se déplacer sous peine d’amendes, sauf pour aller se faire exploiter évidemment. Il aligne des centaines de milliards pour garantir les profits et n’offre aux travailleurs que vaines promesses, licenciements, baisse des allocations chômage et recul de l’âge de la retraite.

Cette campagne politique pour rendre obligatoire la vaccination des soignants vise à décharger les Macron, Castex et autre Véran de leurs responsabilités et à faire porter le chapeau aux travailleurs de la santé. Pire encore, elle contribue à opposer les soignants les uns aux autres sur un terrain pourri. Les travailleurs qui doutent de la vaccination, et dont personne ne connaît le nombre réel, ne sont pas les adversaires de ceux qui se sont déjà fait vacciner, qui sont sans doute l’écrasante majorité.

Car, pour ou contre se faire vacciner, pour de bonnes ou de mauvaises raisons, chaque travailleur sait qui est responsable de la catastrophe sanitaire : ceux qui ont massacré l’hôpital public, favorisé les surprofits des laboratoires, profité de la crise pour s’enrichir encore plus, ceux qui, par leur rapacité, mènent la société à la catastrophe : le grand patronat et ses laquais politiques.

                                                              Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2762)

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         Lors de nos permanences de la semaine à venir :


-le vendredi 9 juillet, de 11h. à 11 h40 devant l’Intermarché du centre, rue du 8 mai ;

-de 16 h. à 16 h.45 au marché du Val-Nord côté avenue ;

Et de 17 h 15 à 18 h.15 carrefour Babou ;

-samedi 10 juillet : de 10 h. à 10 h.30 au marché des Champioux ;

Et de 11 heures à midi au marché de la Colonie ;

-dimanche 11 juillet, de 11 h. à midi au marché Héloïse ;


-mardi 13 juillet, de 11 heures à midi au centre commercial Joliot-Curie ;

         Chez les marchands de la presse :

                   -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac de la « dalle » ;

                   -librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri.

 

Attention : mes 5 articles du jour apparaissent parfois sur deux pages voire sur trois pages. Pour lire les 5 articles, cliquez en bas de la première page sur « articles plus anciens). DM

 

Régime capitaliste : la famine au milieu de l’abondance du monde

 

L’exemple dramatique de la situation à Madagascar

 


Dans le sillage de la pandémie au Covid-19, qui a déjà privé de leur gagne-pain des masses de femmes et d’hommes sur la planète, l’inflation des prix alimentaires, en hausse de 40 % sur un an, frappe désormais. Le prix des céréales a bondi de 36 % (dont le maïs 90 %), les produits laitiers de 28 %. Celui des huiles végétales a plus que doublé.

En France pour l’instant, la répercussion sur les prix à la consommation reste encore limitée, mais dans les pays pauvres, cette flambée fait des ravages et plonge des populations de plus en plus nombreuses dans la précarité alimentaire. En dehors des zones de guerre, la faim s’étend dramatiquement à Madagascar.

Sous le capitalisme, l’agriculture n’a pas pour but de nourrir les humains, mais les profits de l’agrobusiness.