jeudi 8 juillet 2021

Argenteuil, un conseil municipal où l’on parle beaucoup de l’Ouvrié…

 

Tous seront pour une fois d’accord avec nous : Vive l’Ouvrié !


Quel ennui ce conseil municipal. Tout est cadré et laisse très peu de place à de véritables discussions. En conséquence, il n’y en a pas. Comme on se met à regretter les conseils municipaux d’antan avec le rôle des tribunes qui donnait tout de même un petit aperçu de la voix et de l’avis de la population.

         Heureusement qu’il y avait dans l’ordre du jour mardi soir des sujets propices à sourire. Parmi eux, la question de l’achat d’un tableau de 1850 donnant une vue des berges d’Argenteuil à cette époque, sous un angle inhabituel, nous qui sommes habitués aux tableaux de Monet ou de Sisley.

         Et il y en aura eu des échanges pour un sujet à 6000 euros, alors que bien d’autres auraient mérité bien davantage d’échanges et de développements.

         Une collecte pour acheter ce tableau ? Pourquoi pas ! Un avantage aux donateurs (on ne nous dit pas à partir de combien ils auront cet avantage, 1 euro ? 10 ?), encore une fois pourquoi pas ? Une cagnotte internet qui s’inscrit comme toujours dans les réseaux capitalistes ? Et alors, puisque ce que nous visons ce n’est pas le combat contre les multiples détails quotidien du capitalisme (c’est toute la société actuelle), mais le capitalisme lui-même !

         Oui, tout cela est dérisoire.

         Il y aurait eu tout de même des prises de position plus intéressantes. Par exemple, revenir sur la défense de ces berges de Seine, ou encore la question de l’absence d’un véritable musée à Argenteuil.

         Car ce tableau, enfin, après l’exposition projeté « Paysage(s) d’Argenteuil », où le mettre ?

         Pas dans le bureau du maire tout de même ! Enfin, un nouveau sujet passionnant à l’ordre du jour du prochain conseil municipal ? DM

Migrants en danger de mort

  

Oui, une image l’horreur du monde !

 


369 migrants, dont de nombreux enfants, ont été secourus par le navire Ocean Viking, sur lequel se trouvent désormais près de 600 rescapés. Sans l’intervention et le dévouement de ces humanitaires, combien seraient morts ? Et quel sera le sort de ceux qui viennent d’être sauvés ?

Guerre, misère et dictature engendrées par la domination impérialiste d’un côté, fermeture des frontières, gardes armés et centres d’accueil indignes de l’autre : voilà le visage du capitalisme du 21e siècle.

Le passeur, de Stéphanie COSTE, chez Gallimard-NRF, Bonnes lectures de l’été 2021 (6). Comme un complément de la brève ci-dessus

Dorénavant, chaque jour, jusqu’à la fin août, même lorsque le présent blog prendra 10 jours de vacances, je vous proposerai une référence de mes bonnes lectures d’un an, depuis les grands vacances 2020, et celles que je découvrirai lors de mes lectures du présent été. Bonnes lectures donc, et à demain. DM

 

Le passeur, de Stéphanie COSTE

 


La pauvreté, la guerre, l’horreur marquent notre planète. Tant que ces données ne seront pas éradiquées, ceux qui la subissent, les jeunes qui ont l’avenir devant eux n’auront que l’espoir de les quitter définitivement. Aux lendemains de l’horreur de la guerre mondiale, à sa création, l’ONU affirmait le droit sans limite à la circulation des hommes. Nous pouvons constater comment ce droit humain fondamental est bafoué aujourd’hui.

         Dans Le passeur, l’auteur aborde l’univers des hommes du « passage », ces passeurs décriés par les bonnes âmes. À voir, de loin pour nous, bonnes gens d’ici, comment ce passage se produit dans des embarcations de fortune, ce n’est pas joli joli. Certes.

         Dans un court roman fait d’une belle économie qui nous entraîne directement au fait, Stéphanie COSTE aborde la question de la déshumanisation qui vient fondamentalement de cette horreur du monde que connaissent des habitants de ces contrées marquées par la misère, la guerre, et une déshumanisation totale. Mais rappelons que les responsables ne sont pas ces populations victimes elle-même, mais les décideurs d’ici et leurs comparses sur place. Lorsque ces méfaits disparaîtront et le droit à circuler sera préservé intégralement pour tous, les éléments de cette déshumanisation disparaîtront avec eux.

         Mais même dans cet univers de déshumanisation, il y a encore de l’espoir.

         Pour conclure, je reprendrai la conclusion de l’analyse du site très utile Babélio : « À travers les destins croisés de ces migrants et de leur bourreau, Stéphanie Coste dresse une grande fresque de l’histoire d’un continent meurtri. Son écriture d’une force inouïe, taillée à la serpe, dans un rythme haletant nous entraîne au plus profond de la folie des hommes. »

mercredi 7 juillet 2021

Covid : nouvelle vague de défausse… gouvernementale

L’irresponsabilité du gouvernement en première ligne

Devant la remontée du nombre de contaminations liées au variant Delta, le ministre de la Santé prétend, avec d’autres, alerter sur une « vague possible » dans les semaines prochaines. Et d’insister sur l’urgence à se faire vacciner.

A chaque étape, le gouvernement redit en substance qu’il avait prévenu des risques et que si l’épidémie repart, c’est d’abord de la faute de la population.

Comme si ce n’était pas ce gouvernement qui est incapable d’imposer quoi que ce soit aux grands laboratoires pharmaceutiques ! Comme s’il n’était pour rien dans les à-coups de l’organisation de la vaccination et dans le manque de soignants !

 

Achetez notre hebdomadaire Lutte ouvrière (1,2 euro) n°2761, et Lutte de classe (2,5 euros) n°217 :

         Lors de nos permanences de la semaine à venir :

-jeudi 8 juillet, de 11 heures à midi au centre commercial Joliot-Curie ;

-le vendredi 9 juillet, de 11h. à 11 h40 devant l’Intermarché du centre, rue du 8 mai ;

-de 16 h. à 16 h.45 au marché du Val-Nord côté avenue ;

Et de 17 h 15 à 18 h.15 carrefour Babou ;

-samedi 10 juillet : de 10 h. à 10 h.30 au marché des Champioux ;

Et de 11 heures à midi au marché de la Colonie ;

-dimanche 11 juillet, de 11 h. à midi au marché Héloïse.

         Chez les marchands de la presse :

                   -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac de la « dalle » ;

                   -librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri.

 

Attention : mes 5 articles du jour apparaissent parfois sur deux pages voire sur trois pages. Pour lire les 5 articles, cliquez en bas de la première page sur « articles plus anciens). DM

 

Taux de vaccination et inégalités sociales : deux cartes qui se superposent. L’exemple du département du Rhône

 

Une société pourrie par les inégalités sociales, la vaccination n’y échappe pas

 


Alors que le gouvernement montre du doigt les soignants qui craignent de se faire vacciner, il fait moins de publicité sur un constat révoltant : ce sont les classes populaires qui sont les moins vaccinées.

Un graphique récent du journal le Progrès montrait ainsi qu’au 11 juin, parmi les personnes de plus de 75 ans hors Ehpad, entre 37 et 46 % des habitants n’étaient pas vaccinés dans les communes populaires de l’est lyonnais, Vénissieux, Saint-Fons ou Vaulx-en-Velin. À l’opposé, géographique et social, cette proportion était de 14 % dans les Monts d’Or, une des régions les plus aisées de l’agglomération. Toute la société est pourrie par les inégalités sociales, la vaccination comme tous les problèmes de santé publique n’y échappe pas.