lundi 28 mai 2018

Capitalisme : Vin jaune à 107 700 euros la bouteille ! De quoi voir rouge !


Le capitalisme jusqu’à la lie



Une bouteille de vin jaune du Jura, datée de 1774, a été adjugée à la somme record de 107 700 euros, samedi 26 mai, lors d'une vente aux enchères à Lons-le-Saunier (Jura).
Deux autres flacons du même millésime ont atteint 76 250 euros et 73 200 euros. Une cinquantaine d'enchérisseurs a participé à cette vente qui a démarré calmement, selon la commissaire-priseur, "et finalement, il y a eu beaucoup d'enchères", a-t-elle souligné. La vente de l'ensemble des 115 bouteilles proposées s'établit à 310 526 euros (frais compris).
Tableaux de maître, vin... tout est affaire de spéculation. Les acheteurs tiennent à rester anonymes : le jour de la révolution, il faudra leur faire boire ces bouteilles qui représentent le salaire de dizaines d'années de travailleurs ! D'autant qu'elles doivent être imbuvables !

Deutsche Bank : 7000 licenciements pour sauver les profits !


Les moyens existent pour sauver tous les emplois



D'ici à la fin 2019, la Deutsche Bank va supprimer 7 000 emplois, sur son effectif total de presque 100 000 salariés employés dans une soixantaine de pays. Le prétexte, ce sont les pertes déclarées ces trois dernières années.
Mais la Deutsche Bank n'est pas née il y a trois ans. Sa naissance remonte à 1870 et ses affaires ont enrichi des générations d'actionnaires. Elle a d'ailleurs affiché des profits particulièrement florissants dans les années qui ont suivi la crise de 2008 !
Les moyens existent donc de sauver tous les emplois, en prenant sur les bénéfices passés, c'est-à-dire sur le patrimoine actuel, de ces rois de la finance.

Mai 68, modeste itinéraire d’un jeune engagé de 16 ans


La révolte est dans le pré

A l’usine Renault de Flins, « le 4 juin, les grévistes avaient brûlé les urnes pour empêcher un vote sur la reprise du travail. Mais le 6 juin, dans la nuit, les half-tracks des CRS défonçaient les grilles de l'usine. En réponse, le vendredi 7 juin, 5 000 ouvriers se rassemblaient devant l'usine, bien décidés à ne pas reprendre le travail. Les policiers, eux, continuèrent leur chasse à l'homme. Le lundi 10 juin dans l'après-midi, ce fut le drame : un lycéen maoïste, Gilles Tautin, 17 ans, poursuivi par des gendarmes, se jeta dans la Seine pour leur échapper et s'y noya. Devant l'émotion soulevée, la direction de Renault fit marche arrière. Les CRS abandonnèrent l'occupation. Les ouvriers de Flins la reprirent et celle-ci continua jusqu'au 17 juin. » (Lutte ouvrière du 5 juin 2008).
         Sans doute le 11 juin au matin, après la mort de Gilles Tautin, j’entends parler d’un rassemblement à la porte de Saint-Cloud. Je m’y rends, et je retrouve des élèves de l’école normale de Versailles. Ils sont en voiture. Ils m’emmènent du côté des usines Renault-Flins. Nous nous retrouvons dans le village d’Elisabethville, à flanc de coteaux de la Seine, non loin de l’usine. J’y resterai dans la soirée, et une partie de la nuit, mais les CRS interviennent et je me retrouve sur le plateau à les fuir en courant à travers champ. De champs de choux dans mon souvenir. Je leur échapperai. On est plus leste quand on a seize et que l’on est couvert léger, à la différence des casqués dont le lourd harnachement n’aide pas au déplacement.
         Je ne sais pas comment je suis revenu à Versailles, mais j’ai un souvenir magique de quelqu’un qui court par les chemins, alors que le petit matin ensoleillé de juin se lève…

(A suivre, la fin, et petite conclusion)

dimanche 27 mai 2018

Manifestation du 26 mai, Nathalie ARTHAUD interrogée par LCI

ParcoursSup : sélection et précipitation


Les « erreurs » de ParcoursSup



Le dossier d'un lycéen qui va passer le Bac est résumé dans une "Fiche Avenir" : bulletins scolaires, appréciations des professeurs. Mais surtout, un "avis" émis par le professeur principal et le proviseur, "favorable" ou non. Cet avis n'a pu être consulté par les lycéens avant le 22 mai. Et certains élèves recalés par ParcoursSup ont eu la surprise de découvrir un "avis défavorable" inexplicable. Depuis, plusieurs d'entre-eux ont contesté cet avis, avec une réponse qui les choque : "une erreur". Une erreur ? Oui, la précipitation qui a entouré la mise en place de Parcours Sup ne pouvait que provoquer ce genre d'erreur, graves car engageant l'avenir de ces jeunes.
Pour ces jeunes, il va falloir désormais contacter les divers services du Rectorat, pour tente de faire rectifier l'erreur. Mais comme il manque des places dans toutes les facultés, BTS, etc,  ça ne va pas être simple. Et tout cela, pendant les révisions du Bac !
Adapter les places dans les études supérieures au nombre et aux envies des jeunes, ce serait tellement plus simple. Mais il faudrait une toute autre politique sans la volonté de sélectionner. Bref, une toute autre société.