samedi 8 octobre 2016

Argenteuil : conseil municipal : affaire Conjugue, acte II, à l'envers du précédent ?


La conscience de classe ne se conjugue pas avec l’individualisme et la recherche de petits intérêts. Que vive l’engagement désintéressé !

 

Conjugue est une association importante du quartier du Val-Nord créée à la fin des années 1980. Elle est devenue « centre social », ce qui lui a permis d’élargir certes le champ de ses activités mais l’a amenée dans le même temps à dépendre davantage des institutions et de leurs subventions, locales et autres. Les évènements de 2013 la concernant ont donné la preuve des conséquences fâcheuses que cela pouvait entraîner parfois.

         Une promesse avait été faite à Conjugue sous le premier mandat de G. Mothron d’occuper les locaux de la Maison de quartier qui devait être construite dans le quartier de La Bérionne.

         On n'a jamais su exactement ce qui avait amené le maire suivant, P Doucet à ne pas vouloir donner suite à cet engagement et à se fâcher avec les dirigeants de Conjugue. Etait-ce la volonté de son directeur d’espérer une petite carrière politique hors du patronage de P. Doucet ?

         En tout cas, Conjugue fut privée par celui-ci de subventions et mise en conséquence en difficulté.

         Tout cela n’était pas joli-joli. Nous dénonçâmes, pour notre part, le procédé.

         La droite locale s’empara de l’affaire, soutint Conjugue. Elle dût sans doute son succès aux élections municipales de mars 2014 en partie à cette situation.

         Trois ans plus tard, toujours dans le secret, une nouvelle partie semble se jouer, avec les mêmes acteurs, mais cette fois, à l’envers. Une des personnalités de Conjugue avait été élue conseillère municipales sur la liste de G. Mothron et nommée adjointe. Ce dernier veut lui retirer cette délégation aujourd’hui.

         Tout cela qui mêle petits réseaux d’influence, subventions, coups de pouce, et petits postes électifs, est à mettre en relation avec le « clientélisme » et ses avatars. Une situation qui gangrène la société, de haut en bas, avec seulement des différences d’échelles.

         Cela se fait contre les intérêts des habitants, contre le progrès de leur conscience et de la construction de leur force collective désintéressée.

Argenteuil, piscine, natation : tout va à vau-l'eau


Une grande ville populaire pratiquement privée de piscine

 
Argenteuil est une ville de 105 000 habitants, la troisième d’Ile de France. Et pourtant, il devient de plus en plus difficile d’y effectuer de la natation.

Depuis la rentrée, l’amplitude des séances de week-end a été réduite. Celles du soir en semaine ont été purement et simplement supprimées. Les chanceux qui le peuvent pourront se contenter d’y aller le midi, de 12 heures à 13 heures 30 !

Tout cela est inadmissible.

Le petit moment de natation le soir était pour des travailleurs de la localité un moment de détente et de décontraction.

Mais ce genre de chose n’entre pas dans les préoccupations des édiles.

Nation ?. "Roman national", un roman à l'eau de rose semé d'épines pour les travailleurs. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine, à partager


Le « roman national » : une prison pour les travailleurs

 

En politique aussi, c’est dans les vieilles marmites qu’on fait les meilleures soupes. Définir la nation française et s’en prétendre le meilleur représentant, quand ce n’est pas le porte-parole exclusif, fait ainsi partie de l’attirail politicien depuis deux siècles et plus.

Aujourd’hui, Sarkozy vénère ses ancêtres gaulois, Fillon veut raconter le « roman national », Le Pen en appelle aux patriotes et Hollande parle au nom de la France éternelle. Quant à Jean-Luc Mélenchon, ne voulant pas être en reste, il a déclaré que « du moment que l’on est français, on adopte le récit national ».

Rares sont donc ceux qui, comme les communistes révolutionnaires, refusent de chanter la Marseillaise, de se draper de tricolore et d’affirmer « être avant tout français ». Bien sûr, le concept de nation correspond à une réalité, constituée autour d’une langue et d’une histoire, liées ou non à un territoire et à un État. Mais, dans l’histoire de la nation française, on trouve aussi bien les philosophes qui combattirent la monarchie et l’Église et les combattants de la Révolution que les massacreurs des conquêtes coloniales, les généraux qui firent tirer sur les ouvriers insurgés, les Pétain et les Massu. Alors, se référer à la nation ou au récit national est toujours une façon d’entretenir la confusion et de jeter un voile sur les luttes passées et futures.

La bourgeoisie, les possédants se servent du concept de nation pour entretenir l’idée d’une communauté d’intérêts entre exploiteurs et exploités, toujours au bénéfice des premiers. Le roman national cher aux politiciens de tous bords n’est jamais que l’accompagnement intellectuel de la recherche du profit par les bourgeois. Il se transforme régulièrement en cauchemar national lorsque les capitalistes veulent entraîner toute la population dans leurs guerres ou enchaîner les travailleurs aux intérêts des patrons, comme aujourd’hui. C’est au nom de l’intérêt national que le gouvernement prétend imposer les sacrifices aux travailleurs, un intérêt national qui est dans ce cas très directement l’intérêt sonnant et trébuchant du capital. Et cela peut aller jusqu’à dresser une nation contre les autres, les armes à la main. Mais, là encore, ce sont les travailleurs qui combattent et meurent pour les marchands de canons et les banquiers.

La nation est aussi le premier cadre où se déroulent les luttes des travailleurs. Et le combat politique, surtout lorsqu’il est encore limité au cadre électoral, commence forcément sur le terrain national. Mais la classe ouvrière, à la différence de la bourgeoisie, est une classe internationale. Elle fait fonctionner collectivement l’économie à l’échelle du globe. Ce système entravé précisément par les frontières et les États, la classe ouvrière devra le transformer, bâtir une économie collective, gérée à l’échelle du globe. Elle n’a rien à gagner à défendre des institutions qui sont à la fois des vestiges du passé et des armes aux mains de ses ennemis.

Les travailleurs doivent laisser les romans nationaux aux capitalistes et à leurs défenseurs : leur lutte est par vocation internationale.

                                      Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2514)

vendredi 7 octobre 2016

Pologne, avortement, recul du gouvernement, vive la lutte des femmes en Pologne


Vive la lutte des femmes en Pologne !

 Devant la mobilisation massive contre un projet de loi visant à interdire tout avortement, le parlement a dû renoncer. La journée de grève et de manifestation rassemblant des centaines de milliers de femmes et d'hommes, habillés en noir, toutes générations confondues, défilant dans les principales villes du pays, a contraint les grenouilles de bénitier et leurs représentants à faire machine arrière. 

Cette  victoire contre cette grave remise en cause du droit des femmes en appelle d’autres. Un exemple encourageant pour  les mobilisations nécessaires contre les réactionnaires de tous poils et de tout le pays.

Argenteuil : conseil municipal, grandes affaires et petites affaires sortent de l'ombre.



Conseil municipal, loin de la Commune et de ses habitants

Deux points importants seront en particulier à l’ordre du jour du conseil municipal d’Argenteuil mardi prochain. Le premier de cet ordre du jour concerne la vente de l’ « île Héloïse » à un promoteur, Fiminco, vente qui arrive, comme d’habitude, au débotté, sans débat sur la question. On comprend mieux, à la veille de ce conseil, la manœuvre du député prêt à s’allier avec le maire.
         Le dernier point de l’ordre du jour concerne la suppression de la délégation du maire à une adjointe emblématique de la liaison de ces dernières années entre la droite locale et l’association sulfureuse du Val-nord d’Argenteuil, Conjugue…
         Nous reviendrons demain sur ces deux questions très révélatrices du fonctionnement totalement antidémocratique des institutions municipales, à Argenteuil en particulier.