En attendant, buvons à l’avenir du monde !
La surenchère politicienne et
électorale, surfant sur le terrain de la sécurité et du terrorisme, a créé un
état anxiogène auquel les préfets et les élus des grandes villes n’échappent
pas quand ils ne le cultivent pas. Quand ici, ces derniers annulent des
manifestations publiques, d’autres prennent ailleurs la décision de les
maintenir. A Gonesse, le maire a décidé de maintenir la course à pied
traditionnelle. A Pontoise, il n’est pas sûre que la prochaine foire
Saint-Martin de novembre sera maintenue.
A
Argenteuil, les édiles ont coupé la poire, pardon la grappe, en deux. Ils ont
annulé la brocante populaire du quartier d’Orgemont et l’épreuve pédestre des
10 km qui devait se tenir aujourd’hui, mais en revanche, ils ont maintenu la
fête des vendanges, chic et rétro, elle, qui se tient près de la vigne
municipale dans les bas du bois d’Hédoit.
Un
bloc de pierre au milieu de l’entrée carrossable, deux vigiles d’une entreprise
de gardiennage, voilà le supplément de « sécurité » mis en place,
comparé à l’édition précédente.
La
fête des vendanges, c’est le petit pêché mignon de la droite locale, ouverte à
tous certes tels ces bénévoles d’associations qui y ont animé des stands, tout
comme à d’autres habitants, puisque nous y sommes passés. Mais tout de même.
Pas de baisse de gamme dans les animations et les moyens, une fête annoncée sur
les panneaux Decaux municipaux, des navettes mises en place que l'on aimerait présentes également dans
bien d’autres circonstances.
Pourquoi
deux poids deux mesures, maintien vis-à-vis d’un certain milieu, annulation à
l’encontre d’un autre ? Une situation qui laisse une impression très
désagréable à bien des habitants de la Ville, et d’autres quartiers.