mardi 22 mars 2016

Impôts et Education : et l'esprit critique ?



La répartition des impôts au pays des bisounours

Le journal Le Parisien 95 a rapporté dans son édition d’hier une opération intitulée « A quoi sert l’impôt ? » menée par la Direction des Finances publiques dans une classe de CM2 de l’école Paul Eluard du Val-Nord d’Argenteuil. Ces élèves ont pu ainsi entendre que les impôts, ça sert à financer la construction des écoles, le ramassage des ordures, le fonctionnement des bus… 
         Dans le compte-rendu de la rencontre, en revanche, il n’est pas fait allusion à un certain nombre d’utilisations pourtant très coûteuses et très discutables des impôts que paient les parents de ces enfants, mais aussi eux-mêmes puisqu’ils sont astreints à payer la TVA, même à leur âge lorsqu’ils dépensent leur petit argent de poche. Oui, nulle référence aux subventions massives aux grandes entreprises, et nulle référence au coût pourtant exorbitant de l’armée et des guerres… une part pourtant notable des dépenses publiques.
         C’est pourtant cela développer l’esprit critique. Et pour le faire, mieux vaut commencer le plus tôt possible.

Conférence-débat de Lutte ouvrière

A Argenteuil

Jeudi 24 mars

A 20 heures

« Moyen-Orient, Irak, Syrie, la responsabilité ancienne de l’impérialisme »

            Lieu à confirmer par l’intermédiaire de ce blog

lundi 21 mars 2016

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise du lundi 21 mars 2016



Contre la loi travail, il faut poursuivre et amplifier la lutte!

 « Hollande, Valls, Gattaz, on ne sera pas de la chair à patron » ; « Ça sent le Gattaz, ça va péter », « Loi El Khomri, vie pourrie » ; « Séparation du Medef et de l’Etat ! » ; « Regarde ta Rolex, elle est à l’heure de la révolte » : avec leurs slogans percutants, les jeunes ont défilé encore plus nombreux jeudi dernier contre la loi travail. 
         Ils sont peut-être jeunes, mais ils ne sont pas dupes des mensonges patronaux sur les pseudo- rigidités du marché du travail. Stages en entreprise, CDD, missions d’intérim, petits jobs sans rapport avec leurs diplômes, ils sont bien placés pour savoir que les patrons ont toute la flexibilité qu’ils veulent. S’ils ne la subissent pas eux-mêmes en tant qu’étudiants salariés ou jeunes apprentis, ils la connaissent par leurs aînés ou leurs parents, et ils n’en veulent pas.
         La mobilisation de la jeunesse est grandissante, il faut que celle des salariés le soit aussi car la coupe est pleine.
         Cela fait quatre ans que Hollande est au pouvoir et que le gouvernement, censé être « socialiste » et de « gauche », fait une politique anti-ouvrière. Quatre ans que le patronat, surtout le grand, est choyé quand le chômage et la précarité explosent.
         Le patronat a voulu une réforme des retraites ? Il l’a eue, avec l’allongement de la durée de cotisation. Il voulait le droit de baisser les salaires et d’allonger le temps de travail ? Ayrault, alors Premier ministre, le lui a accordé avec la loi sur la compétitivité de 2013. Le patronat voulait des baisses de cotisations et d’impôts ? Entre le CICE et le pacte de responsabilité, Hollande lui en donné pour 41 milliards.
         Et, pour finir en beauté le travail demandé par le Medef, Hollande et Valls veulent maintenant dynamiter le code du travail. Il est grand temps de transformer l’écœurement en colère et en action.
         On nous rabâche que le summum de la modernité serait la flexibilité. Mais les loyers, les factures et les échéances des crédits ne sont pas flexibles. Il faut payer, pouvoir se déplacer et nourrir sa famille, que l’on ait du travail ou que l’on soit au chômage ou en fin de droits. Alors, pour les travailleurs, cette flexibilité n’a rien de moderne, elle est synonyme de précarité, de surendettement et de galère à vie.
         Travailler 12 heures par jour, 46 heures et même 60 heures par semaine n’est certainement pas moderne. S’épuiser au travail, y perdre sa santé, être licencié au moindre aléa, c’est ce que des générations de travailleurs ont subi avant nous et ont combattu.
         Quant au prétendu dialogue social et à la possibilité de déroger aux conventions collectives par accord d’entreprise, c’est aussi un retour en arrière. Car qu’y a-t-il de moderne à ce que les patrons puissent faire leur propre code du travail dans l’entreprise ? Cette légalisation de la loi patronale, c’est-à-dire de la loi du plus fort, c’est le retour au 19ème siècle.
         L’ultime chantage des défenseurs de la loi consiste à dire que l’on n’a pas tout essayé contre le chômage. Oui, tout n’a pas été essayé.
         On n’a pas essayé d’interdire aux grands groupes de supprimer des emplois par milliers. On n’a pas essayé de répartir la charge de travail et de diminuer le temps de travail, sans baisse de salaire pour faire de la place aux jeunes. On n’a pas essayé de se servir des profits, non pour arroser les actionnaires, mais pour créer des emplois.
         Ce projet de loi est une attaque en règle des droits des travailleurs qui frappera tous les salariés. Il faut se battre pour son retrait pur et simple.
         Depuis le début de cette mobilisation, le gouvernement a déjà été forcé de baisser d’un ton. Il a tenté vainement de faire diversion en brandissant la promesse d’une garantie jeune et le dégel du point d’indice dans la Fonction publique. Et s’il a lâché du lest sur le plafonnement des indemnités prud’homales, on le doit aux 500 000 personnes qui ont fait grève et manifesté le 9 mars.
         Mais une journée d’action ne peut suffire. Chaque appel, chaque débrayage, chaque manifestation doit être l’occasion de se rassembler et d’entraîner un, dix, vingt camarades de travail à entrer dans l’action. Les appels à se mobiliser jeudi 24 mars en donneront l’occasion et aideront à préparer la journée du 31.

P. Doucet, G. Mothron : comme des frères en religion... électorale



Comme des frères

M. Doucet, le député du cru, est le « monsieur laïcité » du groupe PS de ses confrères. Il organise à Argenteuil des réunions sur le sujet où il est vrai qu’il est plus question d’islam que de catholicisme apostolique et romain. Entre cette posture et ses actes, y compris sur ce terrain, nous sommes bien placés à Argenteuil pour savoir qu’il y a un monde ! Durant son mandat de maire, il donna bien des preuves de son empathie avec les différents cultes. Ah disait-il « il y a les convictions et la réalité » !
         Bref, alors que sa guerre de papier et de déclarations avec son successeur n’a pas cessé à tout propos, et que toute occasion est bonne de dénoncer les turpitudes de son adversaire viscéral, depuis que celui-ci -le maire actuel- donne depuis des semaines de multiples preuves qu’il confond commune et paroisse, le vindicatif député champion de la « laïcité » se tait, et demeure totalement muet. Motus et bouche cousue sur le sujet, attitude commune des deux adversaires !
         Au Moyen Age, on appelait  cette situation, ce moment de paix, la « trêve de dieu ».
         Un millénaire plus tard, les tous petits petits « dieux » locaux, regardant du côté des catholiques parmi les moins modernes, auraient-ils été touchés par la grâce pascale ?