mardi 23 février 2016

Migrants : un communiqué de Nathalie Arthaud



Migrants : les bulldozers en guise de politique

A vingt heures, le gouvernement évacuera la zone sud du camp de Calais. C’est, aux dires du ministre de l’intérieur, « une opération humanitaire ». L’opération est refusée par les personnes qu’elle est censée secourir, elle est réalisée par la contrainte et par les bulldozers et le gouvernement ose parler d’humanitaire !
         Les conditions du camp de Calais sont évidemment inhumaines et infâmes. Mais à qui la faute ? Certainement pas aux migrants que le gouvernement se prépare à chasser à coups de matraque. Si le gouvernement avait réellement mis d’autres conditions d’hébergement à la disposition des migrants, ce camp aurait disparu depuis longtemps. Le camp de conteneurs installé par l'État est bien insuffisant pour les 3000 migrants qui seront contraints d’aller se cacher dans les bois, dans les dunes ou d'aller grossir d'autres camps dans des conditions de sécurité pire encore.
         C’est une politique abjecte destinée à prouver sa fermeté vis-à-vis des migrants et flatter l’électorat de droite et d’extrême droite. Non seulement le gouvernement refuse d'accueillir les réfugiés, mais il empêche ceux qui veulent partir de France de le faire.
         Que l’arrivée d’un ou deux millions de femmes et d’hommes soit un problème insoluble pour un continent de 500 millions est bien la preuve d’une organisation sociale inhumaine.
         En assurant la liberté de circulation et d’installation aux migrants, il n’y aurait pas de camp ni à Calais ni à Dunkerque, les réfugiés se répartiraient d’eux-mêmes à l’échelle du continent européen, ils pourraient s’appuyer sur des membres de leurs familles et sur toutes les bonnes volontés qui existent. A bas la fermeture des frontières qui créé le drame humain des migrants ! A bas la politique inhumaine du gouvernement !

                                      Nathalie ARTHAUD, le 23.02.16.

"Espace familles" du Val-Sud à Argenteuil : un déménagement qui ne passe pas



Une opération « A la hussarde » contre les familles

Le déménagement de l’ « espace familles » de la rue d’Ascq, dans le quartier du Val-Sud s’est précipité. Les agents municipaux qui étaient chargés de cet accueil et des activités se sont retrouvés ce lundi matin expédiés dans un nouveau local plus exigu. Les jouets et autres accessoires étaient entassés à l’entrée de l’ancien local dédié dorénavant à l’activité jeunesse.
         Les habitués de l’ « espace famille » ont l’impression, pour le moins, d’avoir été méprisés. Pour eux, pour reprendre une expression connue, « on ne déshabille pas Marcelle ou Fatima pour habiller Ryan ou Karim ». Cette façon de faire fait fît de tout le travail engagé depuis des lustres dans ce local, occupé naguère par l’ancienne PMI.
         On ne fait jamais rien contre les habitants sans conséquences. Quant aux agents municipaux, aux encadrants, aux bénévoles, un tel procédé à leur encontre semble le cadet des soucis des responsables. DM

Marchés publics à Argenteuil : dans cette affaire, de quoi s'agit-il ?



Il faut le contrôle de la population sur les comptes des entreprises, mais aussi de toutes les collectivités locales

Selon Le Parisien, les poursuites judiciaires engagées à l’été 2014 par le maire d’Argenteuil actuel à l’encontre de son prédécesseur auraient donné lieu à une « ouverture d’information judiciaire au pôle financier du Tribunal de Grande Instance de Paris ». Deux plaintes avaient été déposées, selon Le Parisien toujours, par l’édile pour « favoritisme, complicité et recel, trafic d’influence, détournement de fonds publics et abus de confiance aggravé». Rien que cela ! L’enquête porterait sur des marchés publics en matière de communication de la ville, des travaux de voirie.
         Le maire d’Argenteuil demande aujourd’hui à pouvoir se porter partie civile dans ce dossier, ce qui lui permettrait d’avoir connaissance de tous les éléments.
         Mais il aurait pu déjà porter à la connaissance de tous les habitants les pièces qui l’ont conduit à engager ces procédures après son élection.
         Il peut toujours le faire aujourd’hui.