dimanche 21 février 2016

Nouvelles d'Argenteuil : la planche pourrie du clientélisme



Le seul coupable ?

Il avait été proche du maire d’Argenteuil précédent. Ils s’étaient fâchés. Il avait donc été proche du maire suivant. Il s’était ainsi retrouvé embauché à la mairie d’Argenteuil une fois l’élection emportée en mars 2014 par son mentor. Mais le directeur général du cabinet de celui- ci avait déposé une plainte pour « menace de mort » à son encontre. Le procès vient d’avoir lieu. Pour ce motif, le tribunal demande aujourd’hui une condamnation de six mois de prison avec sursis contre lui.
         Ce genre d’affaire n’est pas, si on peut dire, banale. Elle relève de la catégorie « clientélisme électoral ». Pour faire campagne, bien des candidats ne sont pas regardants sur la qualité des soutiens qu’ils acceptent dans une affaire où il n’est pas question de convictions. Cela est arrivé à Argenteuil sous la mandature précédente et donc sous l’actuelle. Cela arrive partout.
         Alors, on n’a pas à menacer de mort quiconque, certes. Mais dans ce genre d’affaires, ceux qui cherchent à grignoter par la voie du clientélisme électoral de menus avantages, une voie qui peut les amener au rêve de grandeur ou au délit, sont-ils les seuls coupables ?

Station des Deux-Alpes : or blanc et or des profits



Les soutiers de l'or blanc se rebellent

     Près de la moitié des 400 pisteurs de la station des Deux-Alpes se sont mis en grève mercredi 17 février pour réclamer de meilleurs salaires et des embauches. La grève a entraîné l'arrêt complet des remontées mécaniques. Du coup, la direction a proposé 2 % d'augmentation au lieu de 0,5 %, ce qu'a accepté l'un des syndicats.
     Cette station appartient à la Compagnie des Alpes, qui contrôle, outre des stations de ski, des parcs de loisirs comme le Futuroscope ou le parc Astérix. Pour ses propriétaires qui encaissent de confortables dividendes, la neige est de l'or blanc.
     Mais, sans travailleurs pour damer les pistes, les sécuriser, faire fonctionner les installations et encadrer les skieurs, la neige ne rapporte rien. Souvent précaires, mal logés, mal payés, ces travailleurs sont les soutiers de l'or blanc. Aux Deux-Alpes, les soutiers ont relevé la tête. On ne peut qu'espérer que cette grève ouvre la piste à une révolte de tous les saisonniers !

Réforme du code du travail : un communiqué de Nathalie Arthaud



Une réforme du Code du travail qui exauce les rêves les plus fous du patronat

Je tiens à dénoncer au nom de Lutte ouvrière le projet révoltant de réforme du Code du travail, écrit sous la dictée du Medef. Ce projet est une nouvelle déclaration de guerre contre le monde du travail.
         Le gouvernement parle de « flexi-sécurité ». On voit bien la flexibilité ! Journée de 12 heures, semaines pouvant aller jusqu’à 60 heures, heures supplémentaires comptabilisées sur une ou deux années : les 35 heures n'existent plus que sur le papier. Mais qu'il ose parler de sécurité quand il donne un permis de licencier au patronat est une provocation.
         Même les indemnités accordées par les prud'hommes en cas de licenciement abusif seront réduites. Hollande avait promis de plafonner les salaires des PDG, il plafonne les indemnités de ceux qui ont été licenciés !
         Le projet généralise les "accords" entreprise par entreprise, dans le but d'en finir avec une loi valable pour tous les travailleurs et livrer chaque salarié au chantage patronal.
         Discrédité pour discrédité dans le monde ouvrier, Hollande se démène pour rendre un ultime service au grand patronat. La seule chose que l'on puisse espérer de ce texte, c'est qu'il fasse exploser la colère du monde du travail.

                                                 Nathalie ARTHAUD, le 19.02.16.

samedi 20 février 2016

Code du travail : façon Valls, façon Hollande, la même attaque infecte


Quel que soit le flacon, le breuvage est infect

 

Conscient que la réforme du Code du travail, qui reprend tous les desiderata du patronat, susciterait des remous jusqu'au sein de sa majorité, Valls et sa ministre du Travail, ont brandi la menace de court-circuiter les députés en utilisant l'article 49-3.

Aussitôt Hollande a corrigé, affirmant que les procédures parlementaires iraient jusqu'au bout. C'est une façon de noyer le poisson en versant un peu de miel dans le vinaigre. D’ailleurs la majorité des députés du PS ont montré leur capacité sans limite à voter toutes les lois anti-ouvrières même ceux qui avaient juré-craché qu'ils n'en feraient rien.

Quelle que soit la façon dont on leur fera avaler cette loi, elle est indigeste pour les travailleurs..