vendredi 12 février 2016

Remaniement ministériel : un communiqué de Nathalie Arthaud



Avant le remaniement comme après, un gouvernement

Beaucoup de bruit pour rien ! Hollande et Valls se vantent du « renouvellement » du gouvernement, mais en matière de renouvellement, ils n’ont rien trouvé de mieux que de recycler l’ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault.
Quelques nouveaux noms n’y changeront évidemment rien – ce gouvernement restera fidèle à sa ligne : être aux ordres du Medef et du grand patronat. De la destruction programmée du Code du travail à la baisse annoncée des indemnités chômage, en passant par les milliards distribués à fonds perdu aux licencieurs, le gouvernement Valls 1, 2 ou 3 reste l’ennemi de tous les travailleurs. Ceux-ci n’auront d’autre choix que de le combattre pour mettre fin à la dégradation catastrophique de leurs conditions de vie et de travail.

                                       Nathalie ARTHAUD, le 11.02.16.

jeudi 11 février 2016

Education : absences non remplacées : un plan d'urgence est nécessaire !




Manque d’enseignants, non-remplacement, ras le bol !

Sur Franconville des associations de parents d’élèves ont pris l’initiative d’un rassemblement pour protester contre le non-remplacement des enseignants absents dans les écoles de leur commune, mais bien au-delà, dans tout le département. Dans l’élémentaire, ce sont 200 classes chaque jour sans maître, et dans le secondaire, quotidiennement, ce sont 110 heures de cours qui ne sont pas effectuées.

« RENDEZ-VOUS TOUS ET TOUTES LE SAMEDI 13 FEVRIER A  14H00 A L’ECOLE CARNOT
PARENTS, ENFANTS, ELUS MUNICIPAUX, CORPS ENSEIGNANT, FRANCONVILLE, LE PLESSIS-BOUCHARD, SANNOIS, MONTIGNY, tout le monde est convié !! »

         Il faut un plan d’urgence pour l’Education dans le Val d’Oise. Il faut que massivement les parents d’élèves et les enseignants se mobilisent pour l’obtenir. La direction de l’Education nationale dit s’occuper du problème. Mais ce sont des classes avec un enseignant que les parents et les enseignants eux-mêmes exigent. Pour aujourd’hui et pas pour la saint glin-glin.


SNCF : un "vieillissement général du réseau ferroviaire" mis en évidence tragiquement par l'accident de Brétigny



L’accident de Brétigny : les experts en dissimulation de

Jour après jour, les révélations se succèdent, qui montrent les stratagèmes utilisés par la SNCF pour dissimuler des éléments pendant l’enquête sur l’accident ferroviaire de Brétigny survenu le 12 juillet 2013.
         Après Le Canard enchaîné, Europe 1 et Le Figaro en ont donné à leur tour divers exemples. Ainsi une juriste de la SNCF a conseillé à un agent devant être entendu par les enquêteurs de se rendre à la convocation sans aucun document, pour ne pas leur faciliter la tâche. L’ordinateur d’un cadre chargé du secteur de Brétigny a aussi été déclaré volé. Les policiers l’ont pourtant retrouvé dans un local SNCF quelque temps plus tard… expurgé d’une partie de son contenu.
         Les écoutes téléphoniques mises en place pendant l’enquête prouvent aussi que les responsables techniques de la SNCF étaient au courant de l’état lamentable du réseau : « Le matériel est en fin de vie, il y a des incidents tout le temps », « cette traversée-jonction, elle est pourrie », étaient leurs commentaires. Ils ont d’ailleurs pointé du doigt les mêmes problèmes de vétusté sur d’autres secteurs du réseau.
         Le dossier d’instruction révèle enfin que la SNCF a eu connaissance trois mois avant sa sortie du rapport du Bureau d’enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT) fait sur l’accident de Brétigny, alors que cet organisme d’État doit théoriquement garder son indépendance vis-à-vis des entreprises sur lesquelles il enquête. Ce rapport a clairement mis en cause « le vieillissement général du réseau ferroviaire entraînant une multiplication des interventions de maintenance de la voie effectuées dans l’urgence pour faire face aux besoins de l’exploitation ». La SNCF est donc au courant depuis des mois de ces conclusions accablantes pour elle, mais cela ne l’empêche pas de continuer à affirmer, par l’intermédiaire de son avocat, qu’« aucune explication crédible » n’a encore été fournie sur le drame. C’est ce cynisme, doublé d’une inconscience criminelle, qui a conduit à l’accident dramatique de Brétigny.

                                                             Valérie FONTAINE