vendredi 5 février 2016

Education nationale dans le Val d'Oise : remplacement, il faut faire vite, il y a urgence !



Il faut un plan d’urgence, un point c’est tout

Les élèves, leurs parents, les enseignants connaissent actuellement une situation désastreuse dans les établissements scolaires du département. Dans des centaines et des centaines de classes, les enseignants absents ne sont pas remplacés. Dans les collèges et les lycées, les classes peuvent à la rigueur continuer un peu à fonctionner lorsqu’il y a un ou deux enseignants de la classe absents. Mais cela devient désastreux dans les écoles maternelles et élémentaires. Il y aurait actuellement 200 classes sans « maître » dans le département, et parmi eux une soixantaine d’enseignants absents pour « longue durée » dont un certain nombre de maternités prévues de longue date !
         A la direction académique du Val d’Oise, face à cette situation intenable, on se lamente, on geint : « Nous sommes en période de recrutement contractuels, même si cela s’avère difficile, faute d’avoir suffisamment de candidats… Nous avons la responsabilité de mettre des gens compétents en face des enfants » !
         A d’autres.
         Pendant des décennies, des enseignants sans aucune formation que l’on appelait « suppléants éventuels », sortis directement du lycée et leur baccalauréat en poche furent recrutés, mis du jour au lendemain devant une classe, ayant pour tout bagage pédagogique leur volonté, leur enthousiasme, et quelques souvenirs de leurs classes d’enfances, et vogue la galère… Et si certains veulent des précisions, nous leur parlerons de notre expérience personnelle.
         Il y a urgence. Et aucune limite d’enveloppe budgétaire ne doit peser à ce sujet. Un remplacement pour chaque classe où l’enseignant est absent, un point c’est tout. D. MARIETTE

Inadmissible

Théoriquement, des AVS, auxiliaires de vie scolaire, doivent accompagner des enfants porteurs de handicaps pour leur intégration dans les classes « normales ». Oui, théoriquement. Mais dans les faits, il en manque en grand nombre.
         Nous avons le cas d’une personne recrutée par la Direction académique à cet effet. Elle l’a été  en début d’année scolaire. On lui avait indiqué que la signature de son contrat ne serait pas avant le début décembre. Nous sommes le 5 février, et toujours pas de nouvelle.
         C’est un chômeur toujours au chômage, et un enfant qui attend son aide !

Nathalie Arthaud à la manifestation des Gooddyear à Paris hier



Dassault : les vautours. Une correspondance de notre hebdomadaire Lutte ouvrière n°2479 de cette semaine.



Dassault – Argenteuil : les vautours

Après avoir asséché les finances publiques pendant plusieurs décennies avec le programme Rafale, Dassault bombe le torse pour avoir réussi à décrocher deux contrats à l’export, avec l’Égypte et le Qatar. Mais les tensions qui s’exacerbent au Moyen-Orient sous la houlette des grandes puissances, et notamment de la France, lui mettent davantage l’eau à la bouche.
         L’éditorial du journal d’entreprise Dassault Mag, signé du PDG Éric Trappier, illustre le cynisme des objectifs visés : « Contrairement à ceux qui voulaient toucher les dividendes de la paix après la chute du mur de Berlin, nous avons toujours su que la paix est un dividende de l’effort de défense. C’est aussi pour cela que nous faisons notre métier. »
         C’est bien entendu au nom de la lutte contre le terrorisme que Dassault entend, lui, toucher les dividendes de la guerre. Et, comme il faut rendre tout cela présentable, le PDG, flanqué des représentants de toutes les organisations syndicales, est allé lui aussi « rendre hommage aux victimes du Bataclan ». Il est vrai que Dassault lui-même ne s’est pas risqué à une telle démonstration, tant elle serait apparue choquante aux yeux de tous, mais il y a délégué son premier violon, qui a affirmé aux salariés « l’avoir fait en votre nom à tous ».  Mais à qui a-t-il donc demandé ?
         Si Dassault a tenu à embarquer les organisations syndicales avec lui, c’est aussi qu’il compte faire taire tous ceux qui, à l’usine, tout en étant profondément choqués par ces attentats terroristes, ne se sentent pas pour autant solidaires des va-t-en-guerre et de celui qui compte bien en faire pour lui-même une opération très rentable.

                                                           Correspondant LO


En route vers des profits en rafales


jeudi 4 février 2016

Goodyear : relaxe pour les travailleurs condamnés !



Goodyear : relaxe pour les travailleurs condamnés !

 Aujourd'hui, la CGT appelle à une journée nationale de mobilisation et de grève pour demander la relaxe des ex-salariés de Goodyear. Huit d’entre eux ont été condamnés à 24 mois de prison, dont neuf ferme, et cinq ans de mise à l’épreuve.



C’est une condamnation scandaleuse de militants et de travailleurs n’ayant fait que défendre leur emploi. Ce sont les patrons de Goodyear qui auraient dû se retrouver derrière les barreaux, pour avoir envoyé au chômage les 1 143 salariés du site d’Amiens qu’ils ont décidé de liquider.
Alors que Goodyear et les deux cadres retenus pendant trente heures dans le cadre de la lutte avaient retiré leur plainte, c’est le parquet, c’est-à-dire le ministère public, qui a maintenu la sienne, faisant condamner des travailleurs qui ne faisaient que se défendre face à la violence patronale. En octobre 2011, avant la présidentielle, Hollande s’était déplacé sur le parking de l’usine d’Amiens pour promettre aux salariés en lutte une loi permettant de sauver le site. Une fois élu président, sa justice les condamne. Comme pour les salariés d’Air France traités de voyous par Valls pour deux chemises déchirées, alors qu’ils luttaient contre un plan de la direction prévoyant des milliers de suppressions d’emplois, il s’agit de faire un exemple, en condamnant des travailleurs qui luttent.
Il faut imposer la relaxe des ex-salariés de Goodyear condamnés. Il faut répondre aux provocations d’un gouvernement qui se croit tout permis et qui poursuit ses attaques contre le monde du travail.
Face à un patronat à l’offensive, qui profite de la crise et du chômage pour restaurer ses marges en aggravant l’exploitation, face à un gouvernement qui met en application les moindres caprices du patronat, les travailleurs doivent répondre présent.

Lutte ouvrière appelle à se joindre aux divers rassemblements

 organisés dans le pays. À Paris, il aura lieu
aujourd'hui jeudi à 11 heures, 
place de la Nation