dimanche 6 juillet 2014

Argenteuil : "Guerre des chefs à Argenteuil corral" dernier épisode



Guerre des chefs, version locale, épisode 312

Comme un point d’orgue à la veille de vacances qui s’annoncent moroses pour de nombreux Argenteuillais, un communiqué de presse a été distribué à l’ensemble des habitants ces jours derniers sous le titre de : « Annonce de Georges Mothron en marge du Conseil Municipal ». Non pas un bilan d’étape au terme du premier trimestre de la nouvelle municipalité mais un nouvel épisode du feuilleton « Guerre des chefs à Argenteuil corral ».
         Si l’on comprend bien, le maire actuel suspecte « depuis longtemps» que de « graves irrégularités » : « favoritisme », « faux et usage », « abus de confiance », « complicité et recel de ces délits », ont été commis « sous le précédent mandat » !
         « Si », « très probablement », « le cas échéant », l’affaire ira devant les tribunaux, selon l’édile qui raisonne de manière pour le moins ampoulée. Et pas question d’en savoir plus, il y a le secret de l’instruction… alors que l’instruction n’a pas commencé et ne se fera peut-être jamais !
         En attendant, alors que les finances d’Argenteuil sont, paraît-il dans le plus que rouge, on se lance dans des procédures, on fait appel à des avocats qui, à ce que l’on sache, ne travaillent pas gratis. Et tout cela avec l’impression que la seule chose qui compte depuis trois mois à Argenteuil est cette rivalité haineuse entre l’ancien et le nouveau maire, aux dépens des habitants, dans une Ville qui, de mois en mois, fait de plus en plus grise mine.
Nous savons M Mothron fort peu avare de déclarations grandiloquentes et d’initiatives. En trois mois, il nous a fait plusieurs fois le coup. D’abord, à propos de la Communauté d’Agglomération quand il a fait un conseil municipal extraordinaire pour contourner les résultats des élections des conseillers municipales. Pas bon. On l’a vu à nouveau en mai lorsqu’il a déclaré sans prudence mais avec force conviction qu’il n’appliquerait pas la réforme des rythmes scolaires à la rentrée prochaine, pour finir pas s’incliner. Encore pas bon.
Et cela continue.
Pendant ce temps-là, la pauvreté et le chômage grandissent à Argenteuil comme ailleurs. Une vaste opération de licenciements a lieu à l'initiative de la municipalité d'agents communaux contractuels.
Au-delà du dernier épisode de la guerre des chefs version locale, et à des années-lumière de la question du fonctionnement d’une collectivité locale et de ses ombres clientélistes, encore une impression d’une totale diversion. DM


samedi 5 juillet 2014

Services publics, Arlette Laguiller, drôle de démocratie, loin des poriorités de la population



L’été : période noire pour les services publics

Après deux semaines de fermeture, les Caisses d'allocations familiales d'Argenteuil et de Sarcelles ont rouvert leurs portes. Cette fermeture temporaire devait permettre de rattraper le retard et d'accélérer le traitement des dossiers en attente...
         La Poste quant à elle prévoit de réduire les horaires d’ouverture dans de nombreux bureaux du département.
         La SNCF, pour sa part, a décidé la fermeture du guichet Grandes Lignes la seconde moitié de juillet et la première d’août à la gare d’Argenteuil.
         On annonce pour cet été une hausse du nombre de ceux qui ne partiront pas en vacances. Et pourtant, on réduit le service public  pendant les vacances.
         Double peine.

Dimanche 6 juillet 12h30 - France Culture - Le Rendez-vous des grands témoins
Arlette Laguiller sera l’invitée de l’émission

Notre camarade Aerlette, une vie de militante


Attention : les horaires des émissions peuvent être modifiés indépendamment de notre volonté

Toujours un air d’Ancien régime

Sur son blog, le député d’Argenteuil revendique la fermeture du passage sous le bâtiment Yves Farges, décriée par les habitants. Il en serait même à l’origine.
         Aucune concertation, aucune information préalable dans cette affaire.
    Cela résume bien la position de ces gens-là. Une fois élus, pourquoi demander son avis à la population, discuter, informer et rendre des comptes ?

N’ont pas mieux à faire ?

Dernier « évènement » de la guerre entre le nouveau et l’ancien maire la menace du premier d’envoyer le second devant les tribunaux pour sa gestion de 2008 à 2014. Affiche dans les panneaux d’affichage municipal. Tract dans toutes les boîtes à lettres de la commune.
         Ils n’ont pas d’autres choses à faire ?
    La pauvreté qui monte. Les salaires en déroute. Les logements qui manquent, la rentrée scolaire prochaine qui s’annonce calamiteuse, les jeunes désoeuvrés particulièrement pendant les vacances, les anciens isolés,…
         Apparemment, tout cela, loin de leurs préoccupations.

vendredi 4 juillet 2014

Argenteuil, CAAB, Argenteuil-Bezons, chômage, nouvelles de la cité Joliot-Curie



Argenteuil-Bezons, une histoire du mouvement ouvrier, du mouvement communiste

Le maire d’Argenteuil a dans le viseur l’Agglomération d’Argenteuil-Bezons, ni pour l’intérêt des habitants et des personnels.

         Quant au passé et à la géographie, longtemps avant l’existence très récente de la CAAB, des liens particuliers existaient entre les communes d’Argenteuil et de Bezons.
         La principale raison de ces liens est à chercher dans l’histoire d’une agglomération industrielle d’Argenteuil-Bezons qui connut un essor rapide à partir de la fin du XIXème siècle. A cette agglomération industrielle se superposa une ville ouvrière marquée par le mouvement ouvrier et dès les années 1920-1930 par l’empreinte du mouvement communiste du PCF avec ses graves défauts mais aussi ses qualités militants. Lorsqu’en 1958, le pouvoir gaulliste, en vue du scrutin uninominal, créa des circonscriptions territoriales pour élire les députés, il en créa une qui concentrait le vote PCF dans un isolat, celui d’Argenteuil-Bezons auquel on ajouta dans un premier temps Sannois qui avait également une tradition de commune ouvrière. Il s’agissait bien d’isoler un espace industriel et PCF d’un environnement nettement plus rural de l’ex-Seine et Oise dont le maire d’Argenteuil aime à rappeler sa propre filiation familiale.
Amputée de Sannois, après la création du Val d'Oise en 1964, la circonscription d’Argenteuil-Bezons n’a jamais été remise en question jusqu’à aujourd’hui.
Ne serait-ce qu’inconsciemment, dans sa volonté de liquider la CCAB, n’y aurait-il pas aussi de cela pour le maire d’Argenteuil, et pas seulement le fait de couper l’herbe sous les pieds d’un pouvoir aux mains de son rival ? Rompre avec cette géographie-là, rompre avec ce passé politique ?
Si c’est le cas, la population d’Argenteuil et de Bezons n’a aucun raison de suivre les chemins de l’inconscient du maire d’Argenteuil.

Il faut combattre le chômage, à l’échelle du pays comme à… Argenteuil

Dans la guerre mi-sérieuse mi-Clochemerle qui oppose le nouveau et l’ancien maire, il y a…  la bataille des affiches.
Celles de l’ancien maire défendant la pérennité de la CAAB sont signées. Celles qui dénoncent le député Doucet ne le sont pas…
         Ces dernières sont certes intéressantes : elles dénoncent le chômage qui augmente.  Dans cette situation, le député local PS a une incontestable responsabilité. On ne peut pas à la fois servir le grand patronat et lutter contre les licenciements de celui-ci.
         Il faut donc bien certainement dénoncer la hausse du chômage. Mais il faudrait peut-être commencer à balayer devant sa porte.
         C’est la municipalité actuelle qui a engagé depuis deux mois un vaste mouvement local vers Pôle emploi en licenciant des centaines de contractuels ! Il faut stopper ce mouvement. Il faut réembaucher les licenciés qui le souhaitent !
         En tout cas, ces escarmouches par voie d’affichage sont bien pitoyables,  à un moment où toute la population devrait se réunir pour lutter contre ce chômage qui ronge la société.

Nouvelles de la cité Joliot-Curie

Nous évoquions ces jours derniers la surprise des habitants de Joliot-Curie d’avoir constaté la fermeture au petit matin d’un passage entre le cœur de la cité et le groupe scolaire, rue Yves Farges, passage en particulier fréquenté par les parents conduisant leurs enfants à l’école. Les locataires de la cité viennent de recevoir la lettre suivante signée du directeur général d’AB-Habitat qui revendique, une semaine plus tard, la fermeture de ce passage.
         Extraits :
 « Cette fermeture a été prise pour lutter contre les dealers de drogue et les perturbateurs. Ces derniers ont immédiatement détérioré ce mur »…
… «pour mettre fin à cette situation, et après concertation avec l’amicale des locataires, nous avons décidé de condamner ce passage… ».
         Comme le souci d’extirper les trafics et les perturbations est louable. ! Nous le découvrons simplement à l’occasion de cette fermeture, alors que les choses durent depuis, disons … quelques décennies !
         Quant à l’accord de l’Amicale, si il se confirmait, Amicale dont nous faisons partie, elle ne représente quelle même et n’a guère pris l’avis de chacun de ses quelques adhérents, dont modestement de nous-mêmes.
         Tout ce monde a toujours le mot « concertation » quand aucun sujet ne l’exige. En revanche, quand elle serait nécessaire, il n’y en aucune ou l’ombre de celle-ci.
         De la même façon, on informe après, alors qu’il s’agirait d’informer avant.
         Bref, tout est fait à l’envers, si loin des locataires que l’on prétend, à l’occasion, protéger. D Mariette

Sarkozy : mauvais polar à la télé



Sarkozy : mauvais polar à la télé…

Il y avait du cinéma au JT de TF1 avant-hier soir : dans le rôle de la pauvre victime que la justice persécute, Sarkozy demandait, des trémolos dans la voix, à ce qu’on le traite en justiciable « comme les autres »…
On ne l’a pourtant pas vu encadré par des policiers, les menottes aux poignets. A-t-on entendu les journalistes dire de Sarkozy, comme de n’importe quel petit voyou récidiviste, qu’il est « bien connu des services de police », vu le nombre « d’affaires » dans lesquelles il est impliqué ? Quant aux humiliations dont se plaint l’ancien président, elles pourraient faire sourire bien des jeunes ayant eu à subir ne serait-ce qu’un contrôle de police…
Et puis la grande scène : « Les yeux dans les yeux, je suis innocent », pas de chance pour lui, elle nous a déjà été jouée. Et il n’y a pas longtemps, par Cahuzac, dans une autre série politico-judiciaire…
         Bref, avant-hier soir, mauvais polar à la télé…