mardi 1 juillet 2014

ABCD de l'égalité : la reculade du gouvernement



Égalité hommes-femmes : une reculade du gouvernement

Le ministre de l’Éducation nationale, Benoît Hamon, a annoncé qu’il ne généraliserait pas l’ABCD de l’égalité, un dispositif pédagogique destiné à lutter contre les préjugés et comportements sexistes et expérimenté dans plus de 600 classes de dix académies depuis la Toussaint.
Pourtant, au dire du ministre lui-même, « le bilan est véritablement positif » pour ce dispositif. Mais on assiste depuis des mois à une levée de boucliers d’une partie de la droite et des intégristes de toute obédience qui ont trouvé là une nouvelle occasion de se mobiliser en tentant, cette fois, d’entraîner des parents derrière eux.
Le gouvernement prétend qu’il ne recule pas devant l’obscurantisme et les milieux réactionnaires. C’est pourtant bien le cas. Des cours qui, dans le projet initial, devaient avoir un caractère obligatoire seront remplacés par une formation des enseignants encouragés, s’ils le souhaitent, à organiser une sensibilisation sur ce sujet.
Le gouvernement dit choisir « l’apaisement » : en fait, il choisit de renoncer à défendre les droits des femmes face à la droite et à l’extrême droite !

lundi 30 juin 2014

Editorial des bulletins Lutte Ouvrière de ce lundi 30 juin 2014



Lutter contre le chômage commence par interdire les licenciements

En 2013, le gouvernement s’était fixé pour objectif « l’inversion de la courbe du chômage ». Sur les 24 mois de présidence Hollande, il y a eu 1 mois de baisse et 23 mois de hausse. Désormais, il ne vise plus que sa « stabilisation » et le ministre du Travail a décidé de ne plus commenter les chiffres mensuels de Pôle emploi.
Avec 31 500 chômeurs de plus en février, 1 600 en mars, 11 000 en avril, 25 000 en mai, le gouvernement reconnaît 5 millions de chômeurs, toutes catégories confondues, un niveau jamais atteint.
Valls assure que « le chômage n’est pas une fatalité ». Mais, à partir du moment où il soutient les licencieurs, le chômage ne peut qu’augmenter.
Il y a tout un cinéma autour du chômage des séniors, comme s’il s’agissait d’un nouveau « phénomène social ». Mais les séniors, de plus en plus nombreux à Pôle emploi, ne viennent pas de la planète Mars. Ce sont des anciens de Moulinex, de Continental, de Peugeot, des abattoirs Gad, des Trois Suisses, sans parler de ceux licenciés d’entreprises plus petites.
Le gouvernement prétend aussi s’occuper du chômage des jeunes. Stages, apprentissages, formations, emplois aidés… les mesures sont légion. Pour peu qu’ils se donnent la peine de monter des dossiers, les patrons peuvent se payer des jeunes pour pas cher.
Il n’empêche ! Le nombre d’emplois disponibles diminue dans toutes les entreprises, privées comme publiques. Les 30 000 postes que la SNCF a supprimés en dix ans, les milliers supprimés chaque année à La Poste et dans la fonction publique, correspondent à autant de jeunes au chômage.
Le chômage n’est pas une fatalité, c’est un choix économique et politique. Il découle du fonctionnement même de notre système économique aberrant où il est plus rentable d’exploiter des travailleurs à mort et d’imposer aux autres de végéter au chômage. Où la recherche du profit conduit à laisser des millions de travailleurs sur le carreau alors qu’il y aurait tant à faire pour répondre aux besoins de tous, dans les domaines du logement, celui des transports, de l’éducation ou de la santé.
L’exploitation, les bas salaires et le chômage résultent des intérêts de classe de la bourgeoisie. Intérêts auxquels le gouvernement est dévoué corps et âme. Le grand patronat licencie à tour de bras ? Le gouvernement le défend ! Il n’est pas seulement impuissant à combattre le chômage, il en est co-responsable.
Même dans le secteur public où tout ne dépend que du gouvernement et de ses choix, ce ne sont jamais les emplois qui sont prioritaires mais les coupes budgétaires et le remboursement de la dette aux banquiers.
Comme le patronat, le gouvernement ne jure que par la rentabilité des capitaux, la bonne tenue de la Bourse, les affaires de la bourgeoisie. C’est un choix de classe.
Quant au combat contre le chômage, ce n’est qu’un prétexte supplémentaire pour baisser les cotisations, diminuer les impôts patronaux et imposer plus de flexibilité. La droite estime que le gouvernement ne va pas assez vite et pas assez loin. Il n’en demeure pas moins qu’il a dépassé tout ce que Sarkozy a fait dans le domaine.
Car, de gauche ou de droite, c’est la même politique depuis des années, pour le même résultat : les cadeaux sont encaissés par le patronat, le déficit de la Sécurité sociale se creuse, les droits des travailleurs reculent. Mais pas de reprise en vue et pas d’embauches.
Et ils vont continuer. Alors que le gouvernement a concocté, pour le patronat, un plan inédit d’allègement de ses prétendues « charges », celui-ci menace de ne pas siéger lors de la prochaine conférence sociale. Il refuse de discuter des contreparties en emplois car il ne veut aucune « contrainte ». Il faudrait être naïf pour croire que cela débouchera sur des créations d’emplois !
La lutte contre le chômage est une question de combat, une question de lutte de classe. Seuls les travailleurs, qu’ils soient au chômage ou en activité, ont intérêt à ce combat.
On peut stopper la montée du chômage en interdisant les licenciements et toute suppression d’emplois. Et on résorbera le chômage en imposant aux grands groupes de répartir le travail de sorte qu’il n’y ait pas, d’un côté, des salariés qui s’usent au boulot et, de l’autre, des travailleurs forcés de survivre au chômage.
Ces mesures ne peuvent faire l’objet que de la lutte des travailleurs. S’ils ne se battent pas eux-mêmes pour leurs intérêts les plus vitaux, personne ne le fera à leur place.

Ville d'Argenteuil, CAAB : licenciements de "contractuels", "rythmes scolaires", avenir de la CAAB, un objectif commun : la défense de l'emploi



La question centrale : la défense de tous les emplois, qu’ils soient tenus par des travailleurs titulaires ou par des travailleurs contractuels.

Plusieurs initiatives de protestations auront lieu ce soir et demain soir à Argenteuil.
Pour notre part, ce soir, nous distribuerons un tract sur le parvis de l’hôtel de ville, avant le conseil municipal. (Cf. notre tract ci-dessous).
Demain soir, au même endroit, à 17 h 30, à l’occasion de la réception municipale annuelle de la « communauté scolaire », un rassemblement de protestation contre les conditions inadmissibles de préparation de la prochaine rentrée aura lieu.
Le soir même, les dirigeants PS et PCF de la CAAB, communauté d’Argenteuil-Bezons, organisent une réunion de protestation contre les manœuvres de la droite autour de l’avenir de cette structure intercommunale, à 20 heures, à la cave dîmière.
Ces deux dernières initiatives ont certes des sujets particuliers : la première, une réorganisation de la semaine scolaire, pondue dans l’improvisation la plus totale ; la seconde, une liquidation qui, si elle se faisait, éloignerait encore davantage la population d’un centre de décision.
Mais ces deux derniers sujets ont un point commun avec le premier. Ils peuvent avoir des conséquences graves sur les personnels.
Quelles conséquences sur les personnels des Ecoles, des centres de loisirs, de l’Ecole de musique,…, relevant de la Ville ou de la CAAB, va avoir le changement du temps scolaire ?
Quelles conséquences sur tous les personnels de la CAAB, aurait la liquidation de celle-ci ?
Les personnels des deux structures territoriales sont directement concernés par ce qui agite actuellement la Ville et la Communauté d’agglomération.
Il s’agit aujourd’hui d’organiser la défense de tous, de tous les postes, qu’ils soient de titulaires ou de contractuels !

 Pour info une des pages suivantes :texte du tract de la CGT des Territoriaux d'Argenteuil faisant le point sur le rassemblement initié par celle-ci le jeudi 26 juin