Après
que des ONG aient dénoncé « le désastre sanitaire et
environnemental » provoqué par l’exploitation de mines d’uranium par Areva
au Niger et au Gabon, le trust français avait fait mine de s’amender et mis en
place des observatoires de la santé, censés garantir le respect des normes de
protection des salariés et des populations voisines des mines.
Trois
ans et demi plus tard, l’association Sherpa dresse un constat accablant. Au
mieux, les accords conclus avec Areva n’ont été, selon ses termes,
« qu’une opération de communication, sinon d’affichage ».
Comble
du cynisme, fait remarquer l’association, si deux familles d’expatriés français
ont pu bénéficier d’un processus d’indemnisation, cela n’a été le cas pour
aucun travailleur nigérien ou congolais, alors que les cas de leucémie, de
cancers du poumon et des os se sont multipliés.