Plus de la moitié des entreprises
condamnées pour avoir été responsables d’accidents du travail ou de maladies
professionnelles ne paient pas les indemnités légales qu’elles doivent à la Sécurité sociale. Le
manque à gagner pour la Sécu
se monte à plus de 20 millions d’euros. Le recordman en la matière étant
Eternit - un roi de l’amiante - condamné 320 fois sans avoir jamais versé un
seul centime.
Grâce à leur service juridique, pour ne pas payer, les entreprises font
une obstruction systématique qui s’avère efficace... Et certains s’étonnent
qu’on parle de la rapacité patronale !mardi 11 décembre 2012
lundi 10 décembre 2012
Editorial du 10 décembre des bulletins d'entreprise Lutte Ouvrière
Dénoncer les attaques concertées du patronat et du
gouvernement pour les combattre
Après avoir brandi la menace de la nationalisation
de Florange, le gouvernement a fini par s’aplatir face au roi de l’acier. Il ne
pouvait y avoir de capitulation plus honteuse. Mais le gouvernement n’avait pas
encore bu le calice jusqu’à la lie ! Alors qu’Ayrault s’est échiné tout au
long de la semaine à faire passer la pilule, le PDG d’ArcelorMittal lui a
infligé un camouflet en annonçant qu’il renonçait à porter le dossier Ulcos
devant l’Union européenne. Un communiqué de Mittal aura suffi à mettre par
terre toutes les belles paroles du gouvernement sur l’avenir de la sidérurgie à
Florange !
Le
gouvernement est prêt à tout avaler de la part du grand patronat, il est prêt à
mentir pour justifier ses attaques. Car il n’y a rien dans l’accord avec
Mittal. Le sauvetage des emplois est un mensonge : si les travailleurs des
hauts fourneaux sont mis en retraite ou reclassés, les 629 emplois
disparaissent bel et bien, et avec eux les emplois de centaines d’intérimaires
et de sous-traitants.
Quant à
l’engagement de Mittal « d’investir » 180 millions sur cinq ans,
c’est de l’enfumage. Sur ces 180 millions, seuls 53 millions seront utilisés
pour l’investissement, le reste devant servir à la maintenance. Mittal ne s’est
donc engagé à « investir » que 10 millions par an, et quand on sait
qu’il touchera au moins 10 millions chaque année grâce au crédit d’impôt
compétitivité, il ne sortira pas un centime sa poche. Dans cet accord, ce n’est
pas Mittal qui s’est engagé à investir, c’est l’État !
Preuve,
s’il en fallait encore, que tous les gouvernements, qu’ils soient de droite ou
de gauche, sont vendus corps et âme à la bourgeoisie, et pas seulement à Mittal
mais aussi à Peugeot, Arnault, Michelin, Bettencourt… Et c’est sans état d’âme
que le gouvernement renie les promesses du candidat Hollande pour plaire à ces
messieurs-dames les capitalistes.
Depuis
la rentrée, le gouvernement a mis sur pied un cycle de négociations entre
patronat et syndicats qui devrait se conclure à la fin du mois. Cela fait donc
trois mois que les dirigeants syndicaux enchaînent réunion sur réunion avec le
patronat alors que tout ce que cherche le gouvernement, c’est de faire
cautionner sa politique anti-ouvrière par les chefs syndicaux. Le gouvernement
prétend être l’arbitre entre les travailleurs et le patronat, et il leur
demande de « négocier », de « signer un compromis
historique » mais ce n’est qu’hypocrisie et jeu de dupes.
On l’a
vu avec l’accord passé avec Mittal : pour le gouvernement, un « bon
accord » est un accord qui convient d’abord et avant tout au patronat et
qui préserve ses intérêts, quitte à s’asseoir sur les revendications ouvrières.
C’est le type d’accord qui satisferait le patronat et le gouvernement, mais les
travailleurs n’ont rien à y gagner.
Qu’y
a-t-il à négocier avec le patronat ? Dans cette période de crise, les
travailleurs sont bien placés pour savoir que le patronat ne fera pas de
cadeaux. Dans toutes les entreprises, les patrons cherchent à revenir en
arrière sur les jours de repos, sur les primes, sur les horaires. Partout il
s’agit de faire travailler plus les salariés en les payant moins.
Chez
Peugeot, c’est la suppression de 8 000 emplois et la fermeture de l’usine
d’Aulnay-sous-Bois. Chez Renault, c’est un projet de mobilité forcée qui
obligerait un ouvrier à faire jusqu’à 100 ou 150 km par jour,
aller-retour, pour rejoindre l’usine où il y aurait besoin de bras. Chez
Toyota, c’est la baisse, voire la suppression de la prime d’intéressement.
Tout ce
que le patronat veut « négocier », c’est encore plus de flexibilité,
encore plus de précarité, moins de droits pour les travailleurs. Ces
négociations, si elles débouchaient, ne pourraient se conclure que sur une
régression historique. Dans ces conditions, signer un accord avec le patronat
serait une véritable trahison.
Le
gouvernement incite les organisations syndicales à négocier avec le patronat le
poids des chaînes auxquelles les travailleurs sont attachés, en sachant que les
syndicats n’obtiendront même pas que les chaînes soient plus légères !
Il n’y a
aucune raison pour les travailleurs d’entrer dans ce jeu là. Car s’il est difficile
de trouver le chemin des luttes massives pour contrer les attaques concertées
du patronat et du gouvernement, on peut et l’on doit les dénoncer dès
aujourd’hui, pour préparer les indispensables luttes de demain.
Education nationale : une Copé qui mérite une sale note
Peillon vient de lancer une grande campagne d'inscription aux concours d'enseignants. Comme le métier a perdu de son attrait, il proclame, dans le même temps, son intention d'entreprendre une négociation pour la revalorisation des salaires des enseignants.
Ce n'est pas la première fois que l'on en parle. Mais la déclaration de Peillon a suffi pour que le Copé "somme" Ayrault de le rappeler à l'ordre.
Tout un petit jeu qui laisse les salaires des enseignants régresser comme ceux des autres travailleurs.
Prix du Gaz : sur le Batho, gare aux mutineries
D'un côté, la pauvreté qui ne cesse d'augmenter, mois après mois. Selon les chiffres officiels : 8,6 millions de personnes actuellement. De l'autre côté, les produits de luxe ne se sont jamais aussi bien vendus.
Salaires, indemnités, pensions, les revenus réels du monde du travail régressent, rongés par la hausse des prix qui les ronge.
On vient d'apprendre le montant de la future nouvelle hausse du prix du gaz : 2,4 % au 1er janvier, sur l'air de la ministre Batho : "vous vous en sortez bien, cela aurait pu être bien pire !".
Le mépris s'ajoutant aux coups, c'est cela qui finit par faire les révolutions.
dimanche 9 décembre 2012
Argenteuil-agenda militant
Nathalie
Arthaud dans les médias
lundi 10 décembre
07h45 - LCI - L’invité de Christophe
Barbier
Nathalie Arthaud sera l’invitée de
l’émission
mardi 11 décembre
07h50 - France 2 - Les 4 Vérités
Nathalie Arthaud sera l’invitée de
l’émission
Jeudi 13 décembre
23h30 - LCP - PolitiqueS
Nathalie Arthaud sera l’invitée de
l’émission.
Rediffusions vendredi à 14h15, samedi à
19h30 et dimanche à 13h
Attention : les horaires des
émissions peuvent être modifiés indépendamment de notre volonté
Rassemblements
Mercredi
12 décembre après-midi
Rassemblement
devant le Ministère de la santé
A Paris
Pour
déposer les milliers de pétitions exigeant le maintien du service de
radiothérapie de l’hôpital d’Argenteuil
Jeudi 13 décembre 2012 entre 12 h. et 14 h.
Rassemblement départemental
de la CGT :
devant le MEDEF à
ARGENTEUIL – 84 Boulevard Héloïse.
Il s’agit de faire
pression sur le grand patronat dans les négociations sur les retraites
complémentaires et sur la « sécurisation des parcours professionnels ».
Pas question de remettre en cause le niveau des retraites complémentaires !
Sécurisation des parcours professionnels, c’est pour nous « zéro
licenciement ». Pour « peser », il faudra la lutte. Mais pour discuter
sur comment l’organiser, la préparer, on peut le faire en se retrouvant devant
le siège du grand patronat départemental à Argenteuil.
Samedi 12 janvier
Journée de présence
militante importante de Lutte Ouvrière sur Argenteuil
Dimanche 17 février 2013, en journée
Repas à 13 heures 30
Grand banquet fraternel
des amis de Lutte Ouvrière
D’Argenteuil et de la
région
Dès à présent, on peut
réserver : 13 euros pour les adultes et 6 pour les enfants
(chèques à l’ordre de
Dominique Mariette)
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