Point 1 :
« Relations entre les associations cultuelles et la Ville
d’Argenteuil » :
« Nous
ne sommes vraiment pas surpris, mais c’est quand même très drôle d’entendre
monsieur le maire se faire le champion de tout l’éventail des superstitions
représentées dans la ville !
Tout en rappelant que la France est un pays dans
lequel la séparation de l’Eglise –et a fortiori, de toutes les Eglises- et de
l’Etat a été inscrite dans les constitutions, le maire propose de créer rien
moins qu’un Conseil des Cultes, de lancer une « Journée des
Spiritualités » pour organiser la rencontre entre les adeptes des diverses
croyances et enfin, d’accompagner les associations dans la pratique de leurs
cérémonies. Tout cela sous prétexte de la tolérance, de respect, etc., etc.
Pour ma part, si je respecte toutes les
personnes et la liberté de conscience de chacun, je combats toutes les idées
religieuses quelles qu’elles soient comme réactionnaires. Je suis opposé à tout
détournement d’un sou d’argent public au profit de quelque institution
religieuse que ce soit. Surtout dans la période de crise que nous vivons.
S’il y a des travaux d’amélioration et
d’aménagement à réaliser avec l’argent de la commune, ils doivent être
consacrés à des équipements publics. S’il y a des terrains disponibles, là
encore ils doivent être utilisés pour des équipements publics, peut-être des
parkings comme c’est évoqué dans certains cas, peut-être des terrains de
sports, mais surtout pour des logements. Car à Argenteuil aussi, nous avons des
personnes mal ou pas logées, et c’est insupportable.
Que les fidèles financent donc de leurs
deniers la création des lieux dans lesquels ils veulent se retrouver, si ceux
dont ils disposent aujourd’hui ne leur paraissent pas satisfaisants. Quant à
avoir des relations entre eux, ce n’est quand même pas à la municipalité de les
organiser !
En conclusion, les élus de Lutte
Ouvrière n’approuvent ni la création d’un Conseil des Cultes, ni le lancement
d’une « première journée des spiritualités », ni le fait de céder à bas
prix en bail emphytéotique des terrains aux différentes chapelles. »
Point
6 : « Adoption du Projet Educatif Local » :
« La commune fait un effort
en matière d’éducation. Si les élus
Lutte Ouvrière tiennent à le souligner en votant cette délibération, ils
tiennent à dire qu’en revanche, la situation de l’Education nationale est
toujours aussi mauvaise. Cela se traduit, entre autres par un nombre d’élèves
par classe beaucoup trop élevé, y compris dans les quartiers populaires, et un
non-remplacement important des enseignants absents. L’essentiel de l’éducation
scolaire revient à l’Education nationale. Si celle-ci est défaillante, les
aides municipales,
aussi utiles soient-elles, ne peuvent y remédier de façon satisfaisante
pour les jeunes comme pour les enseignants et les parents. Alors oui à une action
péri-scolaire de qualité, mais oui également à la lutte pour améliorer une
Ecole publique qui en a bien besoin. »
Point
37 : « Participation au financement des écoles privées sous contrat
d’association » :« Les élus Lutte Ouvrière
voteront contre cette délibération. Ce vote d’une participation au financement
des écoles privées de la localité est « conforme à la législation en
vigueur », mais cette législation est inique et nous la combattons. Les privilèges donnés à l’enseignement
privé n’ont cessé de croître depuis des décennies. Cela se fait aux dépens de
l’Ecole publique. 320 000 euros seront
ainsi détournés suite à la délibération de ce soir. »