mardi 27 mai 2014

Territoriaux d'Argenteuil et de l'Agglomération. Bulletin de ce mardi 27 mai



Contractuels ou pas : une seule classe ouvrière
Il y aurait à ce jour 170 agents à avoir été licenciés. C’est 170 licenciements de trop.
Maintenir tous les agents contractuels et rappeler ceux qui ont été licenciés est l’affaire de tous.

Possible pour un, possible pour tous
Il y a une quinzaine, une responsable contractuelle a été licenciée pratiquement sur le champ. Mais son contrat a finalement été renouvelé après… de nombreuses protestations scandalisées.
La voie à suivre, collectivement, et pour tous.

C’est vraiment zéro
Dans les écoles, on voit des contractuels remplacés par des contractuels.
Un contractuel moins un contractuel cela fait zéro.
Pourtant dans les écoles, continuellement, il manque du personnel pour remplacer du personnel absent
1 poste fixe + 1 poste de remplaçant, cela fait deux.
2 est sans commune mesure supérieur à zéro.

Du travail, il y en a pour tous
Les fins de contrat sont catastrophiques pour les collègues concernés. Certains, et on les comprend, arrivent en pleurs en mairie.
Pas de travail pour eux ?
Un exemple parmi tant d’autres : le Jardin de l’Abbaye. Il devait être ouvert le week-end, il ne l’est toujours pas.

Trop de travail ici, on peut le répartir
Si des postes étaient vraiment en surnombre, nous pourrions sans problème dans bien des services donner une partie de notre travail. Cela s’appelle la « répartition du travail entre tous ».

Zèle
Les directions n'attendant même pas les directives de la nouvelle équipe municipale, nous mettent la pression et inventent des règles qui n'existaient pas.
Cela en devient presque ridicule. Alors, de là à ce que cela leur permette leur sauvetage…

Priorité : santé
Transition électorale oblige, et alors que les vacances approchent, une certaine pression pèse sur le personnel de certains services, à l’enfance et l’éducation entre autres.
Pas question de cavaler et de finir malades. Qui va piano va sano.

Salaires, revenus : deux mondes territoriaux
Une bataille de chiffonniers oppose l’ancien maire à son successeur, à propos de leurs indemnités et  revenus respectifs, dont le total, pour chacun, est sans doute supérieur à 10 000 euros mensuels. Bien loin de nos salaires bloqués depuis 2010.
Là, les deux ont un point commun : ce blocage, » le nouveau maire l’a mis en place quand il était député, et celui qui l’a remplacé comme député l’a perpétué.

À l’aide
À « l’aide à domicile », durant les vacances, il est nécessaire d’embaucher des agents pour l’été pour le remplacement des congés. Cela se fait chaque année. Cette année, il n’en est pas question.
Abandon d’anciens, cela va chercher loin.

Les travailleurs sont formidables
Lors de la réunion de préparation à la tenue des bureaux de vote pour les Européennes, la hiérarchie nous a rapporté que selon la commission de contrôle électoral qui a circulé dans les bureaux, nous avions été « exemplaires ».
On attend que nos salaires, eux aussi, deviennent exemplaires, et ne restent pas bloqués comme ils le sont depuis plusieurs années.

Le souci des autres
Dimanche, tard dans la soirée, lors de l’annonce des résultats, le maire a remercié tous les participants de la journée électorale. Normal.
Mais a-t-il vérifié que tous les secrétaires n’avaient plus qu’à rentrer à pied ?
Ce n’est tout de même pas les voitures de fonction qui manquent.

Pas d’autre chose à faire
La direction générale toujours provisoire met des bâtons dans les roues à la formation syndicale. Elle conteste l’adresse du lieu de formation qui ne serait pas conforme.
Au jeu d’adresse, la DG a pourtant souvent démontré qu’elle n’était pas la plus forte.

Imbroglio en perspective, mais pas sur notre dos
Le nouveau maire  a abandonné la mise en place de l’usine à gaz des « rythmes scolaires » à la rentrée prochaine.
Si la commune s’occupe de l’école primaire, les enseignants et leurs horaires  relèvent de l’Education nationale.
Personnels des écoles, du temps du midi et des centres de loisirs, nous sommes au milieu. Pas question d’être écartelés entre les deux.

Conseil municipal d'Argenteuil du lundi 26 mai

Prologue de mécontentement des personnels

La CGT des Territoriaux d’Argenteuil appelait à se rassembler devant le conseil municipal. Il s’agissait de protester contre la vague de licenciements de travailleurs contractuels, et de dénoncer les conditions irrégulières dans laquelle la nouvelle municipalité opère. La CGT voulait également protester contre les enfantillages de cette dernière qui conteste une prochaine formation syndicale que le syndicat organise, sous prétexte d’une ténébreuse affaire d’adresse… (Voir le bulletin Lutte Ouvrière sur ces points).
     Nous avions tenu à être présents pour apporter notre soutien.


Compte administratif, compte de gestion, la population devra prendre les choses en main

Le conseil municipal qui a suivi avait pour objet principal le vote du compte administratif 2013. La présentation de celui-ci était catastrophiste voulant étayer une démonstration d’une gestion calamiteuse de la municipalité précédente. Le PS a eu beau jeu d’opposer un compte de gestion du Trésorier municipal dont les éléments l’engagent personnellement, et plus favorable pour le maire sortant que ce compte administratif qui est, lui, une construction politique.
         Il n’y a pas de doute que la situation de la commune, comme bien des communes, est difficile. Il n’y a pas à s’en étonner. Le poids financier de nombre d’activités et de constructions repose sur ses épaules. Elles sont nécessaires. Elles devraient seulement être financées en prenant sur les profits capitalistes.

La clé : la domination des banques. Il faut la renverser

La municipalité avait fait venir une nouvelle fois le cabinet d’audit. Le discours de celui-ci, comme ceux de la municipalité et de son opposition était, en résumant et en reprenant une expression du cabinet d’audit : « Il faut inspirer confiance aux banques ». D’Athènes à Madrid, en passant modestement par Argenteuil, c’est toujours le même discours unanime de ces gens-là.
         A propos des banques dont en passant on apprend qu’elles prêtent en moyenne actuellement à 4% (bien loin du livret A), le « consultant », parlant de la dette, a évoqué... Lenine, sous-entendant que l’on ne pouvait pas agir à sa façon. En 1917, une fois la révolution victorieuse, il ne reconnut pas les dettes de l’empire tsariste, comme il l’avait prévenu quelques années plus tôt. Eh bien oui, c’est la voie qu’une nouvelle révolution renouvellerait : celle de ne pas reconnaître, à tous les niveaux, les dettes ayant profité aux banques et étranglé la société

Abattements

         Les impôts locaux augmenteront. Des abattements ont été supprimés, largement en catimini, en 2013. Par ailleurs, lorsque l’évolution des impôts est évoquée pour l’avenir, on parle de l’augmentation des bases, de 2,2 % en 2015 et 2,4% en 2016, bien loin en avant des annonces d’inflation. C’est ainsi que les revenus du monde du travail sont grignotés.

 

Rythmes scolaires

Il s’agissait de prendre acte du refus de la nouvelle municipalité d’appliquer à la rentrée prochaine ladite réforme Peillon dont l’application pose d’énormes problèmes aux communes comme chacun sait. Elle a été accusée par son opposition de ne pas respecter la légalité « républicaine ». Avec quelque hypocrisie quand on se souvient des réticences de celle-ci qui considérait cette « réforme » comme une gigantesque usine à gaz. C’est vrai, c’était hier.
         La situation de l’Ecole publique, dans les quartiers populaires, nécessite bien d’autres moyens. Mais, sur ce terrain, député d’hier et député d’aujourd’hui, l’ancien maire comme le nouveau ont leur part de responsabilité.
Conjugue

Nous avions pris position dans la guerre qui a opposé l’ex-maire et cette association du Val-Nord. Avec nos convictions, nous avons, dans cette affaire, montré que nous n’acceptions pas que l’on coupe les vivres à une association vivante et dynamique.
         C’est un des éléments qui ont coûté l’élection à l’ex-maire. Le nouveau réalise la promesse qu’il avait fait lors de son premier mandat : obtenir les locaux de la maison de quartier du Val-Nord. En espérant qu’il n’y ait pas d’ « épine » derrière cet affichage, on ne peut que partager la satisfaction des membres de Conjugue.

Tableau des effectifs

Derrière les apparences, il exprime incontestablement les grandes manœuvres de la nouvelle municipalité au détriment des effectifs dont nous parlions au début.
         A cette occasion, Marie-José Cayzac est intervenue pour dénoncer longuement cette situation inadmissible.

Pour sourire un peu

Alors que le maire parlait à sa voisine, il ne savait pas que son micro était en marche. Toute la salle a alors entendu de sa part un : « Je m’en fous ».
         Il était tard. On espère que les enfants dorment et ne regardent pas, en guise de dessin animé, la retransmission du conseil municipal d’Argenteuil…

Pour sourire un peu -2-

A propos d’une délibération pour une subvention attribuée au Planning familial qui mène une activité très utile de conseil et d’aide sur la ville, un élu boutiniste de la muncipalité est parti dans ce que l’on ne peut appeler qu’un délire, sur le contenu d’une brochure soit disant sur le site de ce mouvement.
         C’était tellement inconvenant et hors de propos que le maire lui-même a abrégé  agacé l’intervention de son adjoint… à la culture.
         Ca fait peur.

Pour sourire un peu -3-

Un jeune adjoint frétillant a voulu marquer de sa patte les débats. Répondant à des attaques du PS, il est revenu sur les dernières élections municipales. Selon lui, ce fut le combat de « David contre Goliath ».
         Nous reviendrons ailleurs sur le clientélisme qui ronge la conscience collective et stimule l’individualisme. Mais, la lutte entre David et Goliath !
         On attend avec impatience la publication des comptes de campagne des candidats.





 lu sur le site LeParisien.fr de ce jour :

Argenteuil : Marie-José Cayzac agressée après le conseil municipal
Le climat se tend à Argenteuil. A l’issue d’un conseil municipal houleux ce lundi soir, Marie-José Cayzac, élue (MUP) de l’opposition, a été agressée. «J’étais accompagnée d'un agent de l’agglomération, on rejoignait la voiture quand un homme m’a sauté dessus, relate Marie-José Cayzac.
Il m’a donné un grand coup sur la tête, tout en cassant des œufs sur moi.»

Ce mardi matin, l’élue d’opposition a prévu de se rendre au commissariat d’Argenteuil afin de déposer plainte. Celle-ci est sous le choc : «moralement, j’ai pris un coup, mais je ne suis pas surprise au vu du climat délétère qui règne ces derniers temps, même dans la mairie».

Marie-José Cayzac insiste ce mardi matin : «Je ne me laisserai pas intimider». Pendant le conseil, des insultes ont été proférées et les relations entre les personnes présentes dans le public se sont envenimées, à tel point que cinq vigiles ont pris place dans la salle. Le maire UMP, Georges Mothron, a même menacé «d’évacuer» les provocateurs...
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