Le 9
octobre : en grève et dans la rue !
La CGT,
FO, Solidaires ainsi que des organisations lycéennes et étudiantes appellent le
9 octobre à une journée de grève interprofessionnelle et de manifestation.
La
situation des classes populaires ne cesse de se dégrader. Le chômage en est la
première cause.
Le
nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi dépasse les six millions,
sans cesse alimenté par les plans de licenciement ou de suppressions d’emplois
dans le privé comme dans le public. Les conséquences sont dramatiques non
seulement pour les travailleurs privés d’emploi, mais pour toute la société.
Ainsi Pôle emploi recense 1,3 million de chômeurs dans le secteur des services
à la personne et aux collectivités alors que des millions d’anciens sont privés
d’accompagnement ou de soins, à domicile ou dans les maisons de retraite. 922
000 employés de vente et de commerce pointent au chômage, alors que les centres
commerciaux ont bien souvent disparu des quartiers populaires, tout comme des
guichets de La Poste ou d’autres services publics. Plus de 500 000 ouvriers du
bâtiment et des travaux publics sont sans travail quand près de quatre millions
de personnes sont mal-logées, que l’état des routes et des voies ferrées
devient catastrophique.
Mais
Macron veut s’en prendre non au chômage mais aux chômeurs, dont il veut
diminuer encore les allocations.
Le
pouvoir d’achat de l’ensemble des classes populaires est en recul, sous l’effet
de la hausse des prix, des loyers, alors que les salaires sont bloqués. Les
pensions de retraite sont, elles, carrément amputées par les hausses de la CSG.
Elles vont l’être davantage par le gel décidé pour deux ans. Et le projet
gouvernemental de retraite par points ne vise qu’à supprimer carrément toute
garantie quant au niveau des futures retraites.
Concernant
la jeunesse ouvrière, non seulement le capitalisme est incapable de lui faire
miroiter un autre avenir que celui de la précarité, mais au travers de la
sélection et des réformes de l’éducation, il remet en cause même le mince accès
à une culture générale, concédé dans une autre période.
Toutes
les forces vives de la société sont sacrifiées aux rentiers capitalistes qui se
sont partagés, en 2017, 97 milliards de profits rien que pour le Cac40.
Nul ne
sait par quelles étapes et dans quels délais se produira la contre-offensive du
mouvement ouvrier. Mais c’est en tout cas la seule voie, celle de la lutte de
classe et certainement pas l’opium électoral, qui permettra de renverser le
rapport de force.
Les
directions syndicales n’offrent aujourd’hui aucun plan de riposte au plan
d’attaques de Macron, le commis des capitalistes. Elles n’en expriment même pas
clairement la nécessité. Mais les travailleurs qui se saisiront de la journée
du 9 octobre pour affirmer leur volonté d’en découdre avec les politiques
patronales auront raison.
Christian
BERNAC (Lutte ouvrière n°2617)