samedi 29 septembre 2018

Projets immobiliers à Argenteuil et services publics nécessaires correspondants


Pas cher payé

 
Joli, mais les écoles dans le quartier ?

A propos d’un nouveau projet immobilier à la limite bezonnaise d’Argenteuil dans le quartier du Val Notre-Dame, la municipalité a voté un prélèvement qui oblige le promoteur à être taxé pour le financement d’équipements publics scolaires nécessaires dans le quartier du projet.
         La municipalité récupérera ainsi 740 000 euros dans le cadre de la construction de 97 logements. Bref, cette taxe, qui représenterait le prix de la construction d’une classe de 25 élèves, coûtera au promoteur le prix de deux à trois logements, 2 à 3% de ce que rapportera l’ensemble immobilier.
         Mais ce dernier génèrera de 200 à 300 enfants supplémentaires dans le quartier et les difficultés afférentes pour la scolarisation.
         Ce n’est vraiment pas cher payé.

Municipalité d’Argenteuil et projets immobiliers : une marche en avant qui se paiera demain… et mauvaise foi


« Laisse-béton, on ne peut rien contre la mauvaise foi

 
Ce n'était pas ce que disaient ces messieurs eux aussi lorsqu'ils étaient dans l'opposition ?

L’adjoint à l’urbanisme s’est fait charrié lors du dernier conseil municipal sur le fait que lui-même et ses collègues de la municipalité n’avaient à la bouche naguère que le terme de « bétonnage » opéré par les municipalités auxquelles ils s’opposaient, qu’elles soient dirigées par messieurs Ouvrard ou Doucet.
         Mais c’est que ceux qui s’intéressent à ce genre de chose n’avaient rien compris. Ils n’avaient pas compris que lorsqu’ils dénonçaient ce bétonnage, c’est que les projets immobiliers ne s’accompagnaient pas des équipements publics nécessaires correspondants ! Et qu’eux aussi ne sont pas opposés à ce que la population d’Argenteuil continue à grandir !
         Oui, mais, justement, comme nous ne cessons de le répéter, les équipements publics ne se développent pas à la mesure de l’augmentation de la population. Sur cette réalité qui est têtue, la mauvaise foi et les contorsions ne pourront rien y changer.

vendredi 28 septembre 2018

Amazon Wikipédia : profit et bénévolat, deux univers aux antipodes


Ils profitent de tout !

 
Défense de la librairie indépendante. Ici, Le presse papier à Argenteuil
Amazon a fait un don d’un million de dollars à Wikipédia, l’encyclopédie en ligne gratuite. Le cadeau, qui représente 0,0003 % de ses profits de 2017, ne ruinera pas le géant du commerce en ligne et vient peut-être compenser le fait que depuis des années, les assistants vocaux d’Amazon, Google et Apple utilisent les articles de Wikipédia sans aucune contrepartie.
Wikipedia fait appel aux dons pour fonctionner parce qu’elle a été fondée sur le principe de la gratuité d’accès et de l’entraide entre internautes, chacun pouvant écrire ou corriger un article bénévolement. Le capitalisme arrive même à transformer le bénévolat en source de profits pour des multinationales !

ONU, Macron, « champion de la terre »… polluée sans aucun doute





Les Nations Unies ont les champions qu'elles méritent





Macron a reçu de la part d’un organisme de l’ONU le titre de « Champion de la terre ». Qu’a donc fait pour mériter ce titre, celui dont Hulot dénonçait l’immobilisme en matière d’environnement ? Eh bien il a fait des discours ! Macron sauveur de la planète n’a pas hésité à déclarer qu’aucune nation ne devrait conclure d’accords commerciaux avec des pays non signataires de la COP 21.
        Il est vrai que la France n’a vendu ses Rafale et autres engins de mort – dont on connait l’utilité pour préserver la planète et ses ressources – qu’à des dictatures comme l’Arabie Saoudite, le Qatar, l’Egypte ou le Koweit, signataires de la COP 21. On doit fêter ça sur la banquise en train de fondre !

Vous remplacez Hulot par Macron...






Argenteuil - crèches : le seul contrôle efficace : celui des personnels et des familles


La seule « glissière de sécurité » efficace : le contrôle ouvrier

L’adjoint-au-maire en charge des crèches m’a envoyé le commentaire suivant à propos de notre brève d’hier qui portait sur le contrôle par les collectivités locales des éléments contractuels signées par elles-mêmes et le délégataire, dans le cas de la signature d’une « délégation de service public » : « Vous connaissez beaucoup de glissières de sécurités élastiques ? Soyons sérieux. Ne pouvant vous résoudre à reconnaître que nous augmentons régulièrement et sensiblement le nombre de places en crèches, pour prendre en compte une attente évidente des parents, il fallait bien que vous tentiez une diversion pour continuer à vous opposer... ».
         Si l’adjoint a beaucoup de facilité avec la casuistique, il en a apparemment moins pour affronter l’humour.
         Car en matière de contrôle, il n’y a dans les faits, pas, sur l’essentiel, de « glissières de sécurité » de la part des collectivités.
         Je me souviens des kilos de papiers que l’on remettait aux conseillers municipaux en vue d’une commission consultative des services publics. Des kilos et des kilos de papiers difficilement lisibles mais surtout totalement inexploitables. Je pense que cela n’a pas changé.
         Il y aurait bien un contrôle, sur ce plan comme sur bien d’autres. Ce serait le contrôle exercé par les travailleurs concernés eux-mêmes, ou par les usagers, par les familles dans le cas des crèches.
         Pour les travailleurs, ce contrôle peut s’exprimer ensuite par un moyen très simple : celui des revendications des travailleurs qui arrêtent le travail, comme ceux des crèches Babilou locales l’ont fait en mai dernier comme je le rappelai avant-hier.
         Quant aux travailleuses des crèches municipales, l’adjoint se gaussait la veille dans un autre commentaire : « Bien d’accord que la grève est la preuve d’un malaise sur lequel il faut s’interroger, mais... Si vous mesurez que la valeur d’une crèche est inversement proportionnelle au nombre de grévistes, je vous invite à comptabiliser ceux comptés dans les crèches municipales… »
         Je pense que nous n’avons pas, l’adjoint et moi-même, la même mémoire. Je me souviens de cette journée d’action concernant les crèches municipales, le 27 avril 2017 dont la photo ci-dessous fait foi. C’est vrai, que ce jour-là, j’étais directement à leur côté. Et ce n’est pas il y a des décennies. Dominique M.


Argenteuil – projet immobilier LIFE de la « Friche Balzac »


La « vie » des profits : pas de soucis !

 
Production de grosses coupures

Nous avons déjà évoqué le projet immobilier concernant la « friche Balzac » mitoyenne de la gare du Val d’Argenteuil : des éléments d’appel (cabinet médical, maison de retraite, commerce…) mais surtout 196 logements !
         Lors du dernier conseil municipal, l’opposition municipale s’est interrogée à juste titre, en particulier sur l‘incidence de ces nombreux logements sur les équipements scolaires saturés du quartier. L’ancien maire a également émis des doutes sur le prix de vente du terrain et sur le caractère (le sérieux ou toute autre chose ?) du promoteur LIFE-IDEC.
         Dans tous les cas, à proximité directe de la gare du Val, tout cela semble pour lui un merveilleux cadeau tombé du ciel.

« Sainte tunique », du VIème au plus tôt, « sainte » à voir, pour le reste…


Le maire y croit-il dur comme fer ?

 
Ouais... c'est bien une tunique ?

Un partenariat vient d’être établi entre la Ville et le musée des « Arts premiers » du quai Branly. Il permettra la venue d’objets et de leur présentation à Argenteuil d’éléments des collections de ce musée. Très bien.
         A cette occasion, il a fallu que le maire dans son discours vante le patrimoine local vieux de 60 000 ans ! Pourquoi pas, mais dans son énumération, il a cité la « Tunique du christ ».
         Bon, s’il avait dit la « Sainte tunique »…, mais non, la Tunique du christ, cette toile du VIème siècle au plus tôt !
         Sait-il que c’est vraiment pêché de ne pas dire la vérité ?

jeudi 27 septembre 2018

Le 9 octobre : en grève et dans la rue ! Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître


Le 9 octobre : en grève et dans la rue !

La CGT, FO, Solidaires ainsi que des organisations lycéennes et étudiantes appellent le 9 octobre à une journée de grève interprofessionnelle et de manifestation.


La situation des classes populaires ne cesse de se dégrader. Le chômage en est la première cause.
Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi dépasse les six millions, sans cesse alimenté par les plans de licenciement ou de suppressions d’emplois dans le privé comme dans le public. Les conséquences sont dramatiques non seulement pour les travailleurs privés d’emploi, mais pour toute la société. Ainsi Pôle emploi recense 1,3 million de chômeurs dans le secteur des services à la personne et aux collectivités alors que des millions d’anciens sont privés d’accompagnement ou de soins, à domicile ou dans les maisons de retraite. 922 000 employés de vente et de commerce pointent au chômage, alors que les centres commerciaux ont bien souvent disparu des quartiers populaires, tout comme des guichets de La Poste ou d’autres services publics. Plus de 500 000 ouvriers du bâtiment et des travaux publics sont sans travail quand près de quatre millions de personnes sont mal-logées, que l’état des routes et des voies ferrées devient catastrophique.
Mais Macron veut s’en prendre non au chômage mais aux chômeurs, dont il veut diminuer encore les allocations.
Le pouvoir d’achat de l’ensemble des classes populaires est en recul, sous l’effet de la hausse des prix, des loyers, alors que les salaires sont bloqués. Les pensions de retraite sont, elles, carrément amputées par les hausses de la CSG. Elles vont l’être davantage par le gel décidé pour deux ans. Et le projet gouvernemental de retraite par points ne vise qu’à supprimer carrément toute garantie quant au niveau des futures retraites.
Concernant la jeunesse ouvrière, non seulement le capitalisme est incapable de lui faire miroiter un autre avenir que celui de la précarité, mais au travers de la sélection et des réformes de l’éducation, il remet en cause même le mince accès à une culture générale, concédé dans une autre période.
Toutes les forces vives de la société sont sacrifiées aux rentiers capitalistes qui se sont partagés, en 2017, 97 milliards de profits rien que pour le Cac40.
Nul ne sait par quelles étapes et dans quels délais se produira la contre-offensive du mouvement ouvrier. Mais c’est en tout cas la seule voie, celle de la lutte de classe et certainement pas l’opium électoral, qui permettra de renverser le rapport de force.
Les directions syndicales n’offrent aujourd’hui aucun plan de riposte au plan d’attaques de Macron, le commis des capitalistes. Elles n’en expriment même pas clairement la nécessité. Mais les travailleurs qui se saisiront de la journée du 9 octobre pour affirmer leur volonté d’en découdre avec les politiques patronales auront raison.

                                              Christian BERNAC (Lutte ouvrière n°2617)