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lundi 16 novembre 2020

Loi de programmation de la recherche en préparation : des reculs et des menaces

 

Étudiant, sois jeune et tais-toi !

 


La future LPR (loi de programmation de la recherche), en cours de discussion à l'Assemblée nationale, ne se contente plus de créer un nouveau statut, plus précaire, pour les enseignants-chercheurs, ni de mettre les laboratoires de recherche à la diète. Il s'y ajouterait un « délit d'entrave », punissant d'un an de prison et de 7 500 € d'amende celui qui viendrait « troubler la tranquillité ou le bon ordre de l'établissement ». La peine passerait à trois ans de prison et 45 000 € d'amende si le délit est « commis en réunion ».

Ces dispositions visent à dissuader les protestations étudiantes. Mais ce durcissement répressif ne suffira pas à protéger le gouvernement des conséquences de sa propre politique d'abandon du service public de l'enseignement supérieur. La jeunesse ne se laissera pas aussi facilement privée du droit d'exprimer sa colère !

mercredi 28 octobre 2020

Covid 19 : course aux vaccins, course aux profits. Un article de Lutte ouvrière

 Covid 19 : course aux vaccins, course aux profits

21 Octobre 2020

À l’échelle de la planète, 42 candidats vaccins sont aujourd’hui engagés dans la grande course qui conduira les gagnants, ceux qui se révèleront efficaces et sûrs contre le Covid, à leur mise sur le marché.

Les plus gros, les plus riches laboratoires, les Sanofi, Merck, Johnson & Johnson, GSK, Pfizer et autres AstraZeneca, se préparent à fabriquer les milliards de doses qui pourraient leur rapporter demain des milliards de dollars, d’euros ou autre monnaie.

Avant de pouvoir prendre le départ, chaque vaccin a été testé sur des animaux, pour vérifier qu’il provoque bien une réponse immunitaire. Mais ensuite, avant de franchir la ligne d’arrivée, plusieurs étapes s’imposent encore.

D’abord, en phase 1, il faut vérifier chez un petit nombre de sujets que le vaccin provoque bien une réaction immunitaire et qu’il n’est pas toxique. En phase 2, il est testé sur plusieurs centaines de personnes, dont des personnes âgées et des enfants, toujours pour vérifier l’innocuité et l’efficacité, mais aussi pour savoir si tous les sujets réagissent de la même manière. Enfin, en phase 3, des dizaines de milliers de personnes reçoivent le vaccin et son efficacité est comparée à celle d’un placebo, en même temps que d’éventuels effets secondaires sont repérés. C’est seulement à l’issue de ces essais cliniques, qui durent habituellement plusieurs années, que les autorités sanitaires, dans le cadre légal fixé, décident si le vaccin est suffisamment sûr et efficace pour être utilisé et délivrent l’autorisation de mise sur le marché.

Mais, qu’il s’agisse des essais sur l’animal ou des essais cliniques, chaque laboratoire garde jalousement ses conclusions, ses méthodes d’évaluation. Les protocoles d’évaluation sont tenus secrets. Là où il faudrait une mise en commun de toutes les observations, de toutes les découvertes et connaissances à l’échelle internationale, la concurrence entre les grands groupes et la course à la rentabilité prévalent. Des délais d’étude sont raccourcis, des procédures sont accélérées, qui peuvent compromettre la sécurité et l’efficacité de la vaccination. Quand la nécessité de juguler au plus vite la pandémie, quand « l’urgence de santé publique », comme disent les autorités sanitaires, sont mises en avant, il s’agit là d’un prétexte. La réalité est que la compétition fait rage pour arriver le premier au poteau.

Cette guerre s’accompagne ainsi d’un immense gâchis d’argent, de connaissances, d’intelligences et même potentiellement de vies, au point qu’elle peut nourrir la méfiance envers les vaccins à venir et la vaccination en général. Le danger ne vient pourtant pas de la vaccination, mais bel et bien de la concurrence et du secret des affaires commerciales.

                                 Sophie GARGAN (Lutte ouvrière n° 2725)

 


 

mardi 13 octobre 2020

Vaccin futur : des prix pour des surprofits imposés par l’industrie pharmaceutique

 

Pas de vaccin contre la rapacité capitaliste

 

Prenant des postures de philanthrope, la firme anglo-suédoise AstraZeneca avait annoncé vendre son futur vaccin à un prix bas. Or ce vaccin est testé par l'université d'Oxford, et une grande partie de la recherche a été financée par de l'argent public, entre autre par les énormes sommes avancées par les Etats pour pré-commander des millions de doses de vaccin.

         Si au Brésil, un accord a été signé pour vendre la dose à 3 à 4 dollars, il ne vaut que jusqu'au 1er juillet 2021. Et le journal britannique Financial Times publie des documents qui précisent qu'il ne sera prolongé que si "Astra-Zeneca, agissant de bonne foi, considère que la pandémie de SARS-Cov 2 n'est pas terminée".

         Autrement dit, après avoir fait financer la mise au point de ce vaccin par la collectivité, AstraZenica pourra augmenter à sa guise son prix... et ainsi soigner ses superprofits.

samedi 8 août 2020

Recherche publique : plus de précarité… et de vagues promesses. Une correspondance extraite de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine

Recherche publique : plus de précarité… et de vagues promesses

05 Août 2020

Le 20 juillet, la ministre Frédérique Vidal a présenté la loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) sur l’avenir de la recherche publique. Derrière les mots creux sur les hausses de budget à venir, pointent surtout une aggravation de la précarité et de plus en plus de financements « sur projets ».

Le gouvernement prétend ainsi injecter 25 milliards d’euros sur dix ans, mais il ne met que 1,6 % de cette somme en 2021 et s’engage surtout pour les gouvernements suivants. Ces promesses n’engagent donc personne. Avec cet argent, le gouvernement va augmenter les montants de quelques primes. Mais elles seront loin de rattraper le décrochage du pouvoir d’achat qui touche tous les salariés du secteur depuis des années.

En revanche, le projet de loi instaure de nouveaux contrats qui institutionnalisent encore un peu plus la précarité. Alors que nombre de jeunes chercheurs enchaînent des contrats d’un an ou deux, et n’obtiennent jamais de poste stable, le gouvernement prétend répondre au problème avec des CDI. Mais en y regardant de plus près, il s’agit de CDI « de mission », dont la durée est limitée à celle d’un projet scientifique, à l’opposé de postes stables.

Plus globalement, les hausses de budget sont pour l’instant orientées vers le financement « sur projet ». Plutôt que des emplois et des financements qui permettent un développement à long terme avec une certaine liberté dans les axes de recherche, le projet de loi, dans la ligne de ce qu’ont fait tous les gouvernements précédents, favorise des budgets à court terme, concentrés sur quelques projets choisis pour leur « excellence », c’est-à-dire en fonction des modes… ou des intérêts économiques, sinon patronaux.

Ce n’est pas parce que le gouvernement enrobe ces reculs avec de vagues promesses d’argent en plus que ceux-ci en deviennent acceptables.

 

                                         Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2714)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

dimanche 2 août 2020

Covid 19 : l’union Sanofi-GSK dans la guerre des vaccins


Loin de la santé de la population, l’appât du fric

 


Le laboratoire français Sanofi et l'anglais GSK ont conclu un accord avec le gouvernement britannique pour lui fournir 60 millions de doses de leur vaccin contre la Covid 19, vaccin qui sera (peut-être) disponible début 2021. Un laboratoire américain, ainsi que des russes et des chinois, ont  annoncé être également en bonne voie pour trouver des traitements contre la pandémie. La guerre entre les géants pharmaceutiques fait donc rage, une guerre d'autant plus féroce que les enjeux financiers sont énormes : le premier qui trouvera un vaccin fera des bénéfices mirobolants, puisque les commandes seront énormes et qu'il pourra fixer librement les prix. Le plus désolant dans cette absurde compétition, c’est que ce qui motive en premier ces compétiteurs, ce n’est pas le bien-être de la population, mais l’appât du fric.

mercredi 17 juin 2020

Sanofi-Pasteur – Macron vacciné contre… la présence des travailleurs


Cachez ces travailleurs que je ne saurais voir



Hier mardi 16 juin, Macron et le PDG de Sanofi Paul Hudson viennent sur le site de Marcy l’Étoile dans le département du Rhône. A l'occasion de cette venue, la direction a demandé à un maximum de travailleurs de rester chez eux en télétravail. Il sera de même interdit de circuler dans le périmètre de visite. Ceux travaillant dans ce secteur seront parqués sur le site avant 8h et ne devront plus sortir des bâtiments avant 13h, même pour fumer et manger.
         Macron et Hudson auraient-ils peur de se faire huer par des travailleurs ? Craignent-ils que leur politique soit contestée ?
         En tous cas, les travailleurs n’ont rien à attendre de cette visite car si Macron fait des annonces, ce sera sûrement pour faire une énième annonce d'aides publiques à Sanofi, déjà bien gavé d’argent public, et réalisant des milliards de profits sur le dos des salariés !

dimanche 24 mai 2020

Brevets de vaccins : même l’altruisme est récupéré par le capitalisme


Brevet or not brevet ? Quand le résultat risque d’être le même



La question du brevet sur le futur vaccin anti-covid fait débat : les grands groupes pharmaceutiques prétendent qu’il est impérieux de breveter... Mais certains dirigeants, dont Macron et Merkel, voudraient que le vaccin soit « un bien commun du 21ème siècle », des paroles démagogiques car ils savent que les grands laboratoires n’agiront que selon leurs seuls intérêts privés.
         Dans les années cinquante, Salk, inventeur d’un des vaccins contre la polio, n’avait pas posé de brevet, déclarant « pourrait-on breveter le Soleil ? ». Le médecin suisse Didier Pittet fit de même dans les années 1990, avec la fameuse solution hydro-alcoolique. Mais ces exemples prouvent seulement que l'absence de brevet n'empêche pas le profit. Des groupes du cosmétique et de l’hygiène s'enrichissent avec le gel hydro-alcoolique tout comme Sanofi, qui fabrique le vaccin contre la polio. Alors breveter ou pas, ce n’est pas la question : pour que toute l’humanité puisse maîtriser les avancées scientifiques et technologiques, il faudra avant tout exproprier les grands groupes, et les placer sous le contrôle collectif des travailleurs.

samedi 16 mai 2020

Sanofi : profits sans frontières


Sous le capitalisme, aucun vaccin contre la rage… du profit



Le groupe Sanofi, poids lourd mondial de l'industrie pharmaceutique, s'est lancé dans la course au vaccin contre le coronavirus, un marché qui promet d'être exceptionnellement juteux. Son PDG vient de provoquer un tollé en annonçant que les États-Unis, qui financent une bonne partie de ses recherches, pourraient bénéficier des premières commandes avant les autres.
       Même si cette annonce a été démentie, c’est ça la réalité capitaliste : celui qui met l'argent sur la table passe avant les autres, qu’il s'agisse de médicaments, de nourriture ou d'armes. Il est possible que, du coup, d’autres pays fassent monter les enchères. C’est peut-être même l’objectif de Sanofi, qui recherche autant à soigner ses profits que la collectivité.

dimanche 22 mars 2020

Budget de la Recherche : paroles, paroles...


Effectivement, cela nous rappelle son caractère vital…



En visite à l'institut Pasteur, Macron a annoncé une hausse de 5 milliards d'euros sur 10 ans du budget de la Recherche. « La crise du COVID-19 nous rappelle le caractère vital de la recherche scientifique et la nécessité d’investir massivement pour le long terme » a déclaré le président. En septembre dernier, lors de l'annonce du budget 2019, le secrétaire général du syndicat des chercheurs rappelait que le CNRS avait perdu 1 500 postes ces dernières années.
         Au-delà des discours grandiloquents et des effets de manche, la recherche fondamentale a le tort de n'être pas rentable immédiatement, dans cette société où le profit est roi. Quitte à mettre des centaines de milliers de vie en jeu.