Droit du
sol : la campagne xénophobe relancée
14 Février 2024
Le coup de menton de Darmanin à
propos du droit du sol à Mayotte vise à montrer que le gouvernement est
intraitable avec les étrangers.
Il relance, en métropole, la
campagne xénophobe alimentée par les longs mois du débat parlementaire sur la
loi Asile et Immigration. Toutes les variantes de l’extrême droite ont
d’ailleurs salué cette proposition et réclamé que cette mesure s’applique à
l’ensemble du pays.
Le droit du sol, écorné ou remis
en cause à de nombreuses reprises dans le passé, notamment avec les lois Pasqua
en vigueur entre 1993 et 1998, permet qu’un enfant né en France de parents
étrangers devienne français à sa majorité ou à partir de ses 13 ans, sous
certaines conditions restrictives. Ce droit du sol n’est ni un privilège, ni
une protection, ni une rente. Un riche étranger disposant d’un solide réseau de
relations dans l’appareil d’État ou le monde des affaires a bien plus de droits
et de facilités qu’un enfant né en France d’une mère étrangère femme de ménage.
La remise en cause du droit du
sol, comme la déchéance de la nationalité ou l’instauration de la préférence
nationale pour toucher des allocations familiales ou de logement, sont devenus
les hochets des politiciens qui font de la xénophobie leur fonds de commerce
électoral. La suppression du droit du sol à Mayotte nécessitant une loi, et
sans doute une révision constitutionnelle, le petit milieu des politiciens et
journalistes va pouvoir se disputer pendant des mois en s’accusant de laxisme
ou en invoquant les « valeurs de la République », chaque clique
monnayant ses voix pour fournir à Macron la majorité qu’il n’a pas.
Cette propagande odieuse est un
poison mortel. Elle sème la division entre les exploités et sert à cacher les
véritables responsables des bas salaires, du chômage et de la violence.
Xavier LACHAU (Lutte ouvrière n°2898)
Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :
-Vendredi 16 février : de 15h40 à 16 h40 au marché du Val-Nord ;
-et de 17 h.15 à 18 h.15, « Carrefour Babou » ;
-Samedi 17 février : de 10 h.15 à 10 h.55, devant Monoprix ;
-et de 11 h à midi au marché de la Colonie ;
-Dimanche 18 février, de 10 h15 à 10 h55 devant l’Intermarché du
Centre ;
-et de 11 h à midi au marché Héloïse ;
-Lundi 19 février : de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à
Saint-Gratien ;
-Mercredi 21 février : de 11 h.30 à midi, marché des Champioux.
Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est
aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la
Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.
Réservez votre billet
d’entrée pour notre banquet local qui aura lieu en journée le dimanche 24
mars prochain. Le prix du repas : 17 euros pour les adultes, 8 pour
les enfants jusqu’à 14 ans.