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dimanche 20 août 2023

Le blog Lutte ouvrière d’Argenteuil prend des vacances. Il en profite pour vous proposer de bonnes lectures (19) : À la guerre comme à la guerre, de Toni Ungerer, L’école des loisirs

Prendre l’air, respirer, faire un break

 

Un peu d’espace

         Eh oui, il en a bien besoin. Une année active derrière nous. Une autre semblable, voire encore davantage nous espérons, cela signifierait que les combats avancent. Mais un petit temps de repos ne lui fera pas de mal. Reprise : le samedi 26 août au matin. Bien sûr, si des évènements de grande importance l’exigeait, il reprendrait ponctuellement son service. En attendant, chacun dispose de notre site à l’échelle du pays qui lui ne prend pas de vacances : lutte-ouvrière.org .

         Chaque jour néanmoins, vous trouverez sur lo argenteuil un conseil de mes très bonnes lectures de ces deux dernières années.

         Pour terminer, bonnes vacances à ceux qui filent vers l’ailleurs, courage et tranquillité aux autres qui restent at home. Et comme je le dis chaque jour sur Facebook, en le pensant vraiment, Salut et fraternité. Dominique

 

Les prochaines permanences prévues :

-Vendredi 25 août, de 17 h.15 à 18 heures 15.

-Vendredi 1er septembre, de 17 h.15 à 18 heures 15.

Toutes les semaines sauf le numéro du 18 août, l’hebdomadaire Lutte ouvrière sera en vente au Presse-papier.

 

À la guerre comme à la guerre, de Toni Ungerer, L’école des loisirs

 

 

J’ai eu la chance de visiter l’Alsace durant une semaine au printemps dernier. Une très belle région, le doux piémont des Vosges, les vignes souriantes, les villages coquets, la bonne chair. Oui d’accord, mais il n’y a pas de petit paradis en ce bas-monde, en tout cas pour l’instant. Et l’Alsace fut une des régions françaises parmi les plus marquées du XXème siècle, pour en rester à celui-ci : allemande, puis française, puis allemande, marquée par l’enrôlement forcé durant la Seconde guerre mondiale avec ses cimetières sous la lune sans cimetière en Russie, l’emprisonnement…

         Ce sont ces années-là que raconte Toni Ungerer, le grand dessinateur alsacien que pour ma part j’ai découvert à l’occasion d’une visite au très beau musée Ungerer de Strasbourg.

         C’est cette Alsace que j’évoquais que raconte le dessinateur dans ce joli petit livre illustré de ses dessins. Un récit croustillant et plein de verve sur ses années d’adolescence en ces temps d’horreur et de faim, où l’occupant interdit l’emploi du français et même de l’alsacien…

         Je pense à mes parents et à ces durs temps d’apprentissage pour des adolescents. En tout cas, ce dur chemin a stimulé l’humour, le recul, et la haine de la guerre qui marquera à jamais Ungerer, le démarquant ainsi du grand dessinateur alsacien, Hansi, francophile et nationaliste, dont il poursuivit néanmoins dans À la guerre comme à la guerre le style dans ses dessins.

 

samedi 19 août 2023

Le blog Lutte ouvrière d’Argenteuil prend des vacances. Il en profite pour vous proposer de bonnes lectures (18) : La traversée de Philippe Labro, chez Folio

Prendre l’air, respirer, faire un break

 

 

Un peu d’espace

         Eh oui, il en a bien besoin. Une année active derrière nous. Une autre semblable, voire encore davantage nous espérons, cela signifierait que les combats avancent. Mais un petit temps de repos ne lui fera pas de mal. Reprise : le samedi 26 août au matin. Bien sûr, si des évènements de grande importance l’exigeait, il reprendrait ponctuellement son service. En attendant, chacun dispose de notre site à l’échelle du pays qui lui ne prend pas de vacances : lutte-ouvrière.org .

         Chaque jour néanmoins, vous trouverez sur lo argenteuil un conseil de mes très bonnes lectures de ces deux dernières années.

         Pour terminer, bonnes vacances à ceux qui filent vers l’ailleurs, courage et tranquillité aux autres qui restent at home. Et comme je le dis chaque jour sur Facebook, en le pensant vraiment, Salut et fraternité. Dominique

 

Les prochaines permanences prévues :

-Vendredi 25 août, de 17 h.15 à 18 heures 15.

-Vendredi 1er septembre, de 17 h.15 à 18 heures 15.

Toutes les semaines sauf le numéro du 18 août, l’hebdomadaire Lutte ouvrière sera en vente au Presse-papier.

 

La traversée de Philippe Labro, chez Folio

 


 

Ces dernières années, je vous ai parlé régulièrement de Philippe Labro que j’ai heureusement découvert, mais sur le tard. C’est un grand écrivain dont les chemins de vie ont nourri ses romans.

         La traversée, à proprement parler, n’est pas un roman, mais un récit de vie, celle d’une épreuve où la mort n’est pas loin, mais rassurez-vous elle ne sera pas atteinte. Ce livre porte sur une épreuve que des dizaines de milliers de personnes ici ont connu dans ces mois de 2020 où l’épidémie faisait rage. Certains n’en sont pas revenus, et d’autres, quelques-uns, parfois oui. Les mots d’ « entubage » et « respirateur » furent aux côtés des soignants qui les manipulaient les héros de ces temps sombres.

         Dans le récit de Philippe Labro, nous ne sommes pas en 2020, mais 25 ans plus tôt. Le livre a paru en 1996. Mais l’épreuve est la même. Et c’est un véritable chemin de croix, physique et mental, pour le patient. Quelles sont les images qui passent pour ce dernier à moitié vivant ? Quelles illusions ? Quels soutiens ? En sortira-t-on ?  Comment sort-on de ce parcours lorsque l’on a le bonheur d’en sortir ?

         Un beau livre sur la gloire de l’hôpital. Le livre nous fait imaginer sinon partager –de loin- les gouffres de cette terrible épreuve, de ce dur chemin de retour à la vie.

 

vendredi 18 août 2023

Le blog Lutte ouvrière d’Argenteuil prend des vacances. Il en profite pour vous proposer de bonnes lectures (17) : Niré, d’Aki Shimazaki, chez Actes Sud

 

Prendre l’air, respirer, faire un break

 

Un peu d’espace

         Eh oui, il en a bien besoin. Une année active derrière nous. Une autre semblable, voire encore davantage nous espérons, cela signifierait que les combats avancent. Mais un petit temps de repos ne lui fera pas de mal. Reprise : le samedi 26 août au matin. Bien sûr, si des évènements de grande importance l’exigeait, il reprendrait ponctuellement son service. En attendant, chacun dispose de notre site à l’échelle du pays qui lui ne prend pas de vacances : lutte-ouvrière.org .

         Chaque jour néanmoins, vous trouverez sur lo argenteuil un conseil de mes très bonnes lectures de ces deux dernières années.

         Pour terminer, bonnes vacances à ceux qui filent vers l’ailleurs, courage et tranquillité aux autres qui restent at home. Et comme je le dis chaque jour sur Facebook, en le pensant vraiment, Salut et fraternité. Dominique

 

Les prochaines permanences prévues :

-Vendredi 25 août, de 17 h.15 à 18 heures 15.

-Vendredi 1er septembre, de 17 h.15 à 18 heures 15.

Toutes les semaines sauf le numéro du 18 août, l’hebdomadaire Lutte ouvrière sera en vente au Presse-papier.

 

Niré, d’Aki Shimazaki, chez Actes Sud

 


 

Aki Shimazaki accompagne ses lecteurs depuis près de 25 ans. Un joli petit format de chez Actes Sud, j’y reviendrai. Ce format est déjà un élément de l’intimité créé entre l’autrice et ses lecteurs. C’est doux, c’est délicat, ce n’est pas encombrant et c’est bien présent.

         Aki Shimazaki a presque notre âge, les années 1950 d’un entre-deux que l’on appela ici « Les trente glorieuses ». Les 70 ans nous guettent ou sont dépassés. Je crois que c’est important de le signaler.

         Aki Shimazaki a quitté le Japon en 1981 pour rejoindre le Canada, et vit depuis longtemps maintenant à Montréal. Elle écrit en français, et c’est important. Pas de rupture de continuité entre ce Japon installé dans ses références, une certaine tranquillité que j’imagine en rapport avec le Québec, et une langue commune. Nous sommes, au-delà des frontières, en grand pays commun du monde.

         Depuis près de 25 ans donc, elle nous tient compagnie avec ses courts romans. Des cycles de cinq romans construits autour d’une même histoire, avec cinq personnages. Chaque roman peut se lire indépendamment. Il y a eu le cycle Le poids des secrets, puis Au cœur du Yamato, puis L'ombre du chardon, et nous en sommes au quatrième cycle. Niré est le quatrième roman de cette suite de cinq. Son sous-titre « Une clochette sans battant ».

         Comme toujours une histoire simple, si cela se passe au Japon, elle pourrait être une histoire d’ici, les avatars de la famille, ses joies et ses douleurs, la question des origines et de l’enfance de chacun, plus précisément la vieillesse, la perte de la mémoire. C’est si simple, et tellement délicat, très réconfortant donc. C’est la vie. Cette délicatesse est servie par une écriture simple, réconfortante, faite de courtes phrases qui disent l’essentiel.