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dimanche 7 juin 2015

Argenteuil : la question de l'égalité femmes-hommes, un combat qui exige engagements et moyens


Faire simplement qu’il y ait une « Vraie Maison des Femmes »

Nous étions une soixantaine hier sur le parvis de la mairie pour soutenir la délégation ayant rendez-vous avec M. Métézeau, adjoint-au maire aux Affaires sociales d’Argenteuil. Celui-ci était accompagné lors de l’entrevue par Mme Rousseau, nouvelle adjointe à l’Education et à la Culture, et de la Directrice adjointe des services de la Ville en charge de l’action sociale. Il s’agissait pour les représentants du Collectif « Pour une Vraie Maison des Femmes » non seulement de remettre la pétition signée sur la Ville dans ce but et qui a recueilli 1200 signatures, mais aussi de demander s’il y avait du nouveau par rapport ce que M Métézeau lui avait annoncé le 1er avril dernier.

         Du nouveau, il n’y en a eu guère. Des précisions nous ont été données sur les nouveaux locaux de la cour du Centre de santé de la rue Defresne-Bast : deux grandes salles dont une avec une possibilité d’équipement de cuisine, deux petits bureaux aptes à la confidentialité, la possibilité de faire des réunions dans la salle Ambroise Croizat qui est attenante, dans la cour. Au niveau du personnel, rien de plus comparé à la situation actuelle : deux agents municipaux, l’adjoint insistant à nouveau sur les synergies possibles avec bien des services municipaux existant, au niveau du sport, de la santé, de la culture… Les nouveaux locaux doivent être opérationnels fin juin.

         M. Métézeau nous a proposé la mise en place d’une sorte de « comité de suivi » qui intégrerait des membres de notre collectif. Il a réitéré son accord pour une visite collective des locaux, proposition qu’il nous avait déjà faite en avril, mais qui n’avait pas eu alors de suite.

         Nos inquiétudes demeurent. Pour les locaux, nous demandons à juger sur pièces au niveau des travaux d’aménagement (des travaux de sécurisation des entrées sont ou seront effectués). Pour le nombre d’agents permanents, nous maintenons qu’il est insuffisant, et nous « demandons à voir » pour ce qui est de la mise en place des synergies avec les services municipaux de la Ville. De tout cela, le Collectif en discutera et prendra des décisions.

                                                 D. Mariette, membre de la délégation.

Je remercie la vingtaine de proches de Lutte Ouvrière qui avaient tenu à être présents hier matin.

mercredi 22 avril 2015

Femmes : la Maison des femmes à Argenteuil, le combat pour son rétablissement. Un article du Parisien-95.



A l’occasion de la journée du 9 avril, le Collectif pour une Vraie Maison des Femmes avait rencontré une journaliste du Parisien-édition du 95. Cet article est paru hier dans la quotidien :




Ce collectif veut sauver la maison des femmes d’Argenteuil
Maïram Guissé | 20 Avril 2015, 19h28 | MAJ : 20 Avril 2015, 19h28


C’est un lieu créé pour elles. Celui de la Maison des femmes (Mdf). Initialement installée rue du 8 mai 45 au cœur du centre-ville d’Argenteuil, la Mdf, lancée en 2011 par l’ancien maire PS Philippe Doucet, a récemment déménagé rue Joly, dans des locaux plus petits.



Ses missions ont été revues. La Mdf recentre son activité sur les femmes victimes de violences. En 2014, Argenteuil en comptait 309 (lire l’encadré). « Nous avons décidé d’en faire une priorité, insiste Philippe Métézeau, adjoint (UDI), en charge notamment de l’action sociale. Je ne dis pas que le reste n’est pas important, mais ce n’est pas l’urgence…» Cette position inquiète le collectif de soutien à la Mdf, récemment créé. Ce dernier -composé de femmes qui la fréquentent et de membres de l’opposition- a déjà été reçu par l’élu. « Nous voulons une vraie Maison des femmes », insiste le groupe qui fait circuler une pétition.
Si la Mdf est un lieu d’écoute et d’accompagnement pour les femmes en difficulté, il doit aussi remplir un autre rôle, pour les défenseurs de la Mdf. « Comme avant, ça doit aussi être un endroit de rencontre et d’animations, les femmes ne sont pas que des victimes », insiste Marie-José Cayzac, élue (MDP) de l’opposition. Un point de vue partagé par Zaïra, 58 ans. Cette habitante du Val avait l’habitude de s’y rendre, notamment pour des ateliers bien-être. « C’était surtout un moment de détente, qui permettait de couper avec le quotidien. Avec les autres participantes, c’était un instant de partage, de discussion, sourit-elle. Maintenant, ce n’est plus possible. L’activité a disparu. » Tout comme l’aspect pédagogique. Martine Leroy est professeur de français au lycée Jean-Jaurès. Pendant près de trois ans, cette enseignante, emmenait ses élèves à la Maison des femmes. « Nous avons travaillé sur l’égalité entre les sexes, sur l’Histoire des femmes, comme l’obtention du droit de vote…, détaille-t-elle. Aujourd’hui ce n’est plus possibleet c’est fort regrettable. »
L’emplacement pose problème
« Il est nécessaire d’avoir des priorités, sinon on ne fait rien, se défend Philippe Métézeau. Et, puis des actions sont maintenues. Par exemple, le planning familial intervient quatre fois dans l’année pour réaliser des manifestations publiques. » Mais ce n’est pas assez pour le collectif. « C’est un lieu qui doit traiter la femme dans toute sa globalité ».
Autre point de discorde : l’emplacement de la Mdf. « C’est devenu un simple bureau au fond d’un couloir, coincé près de la ludothèque. C’est n’importe quoi. On ne se sent plus les bienvenues », insiste Zaïra. Entre 2011 et 2014, « 2 000 passages ont été comptabilisés à la Mdf », précise Chantal Colin, élue (PS) de l’opposition. Depuis son déménagement, en octobre 2014, « 43 consultations individuelles ont été réalisées », indique Philippe Métézeau. Pas étonnant pour le collectif, pour qui la Mdf « n’est plus visible ». « Le choix de la rue Joly n’était pas judicieux, concède Philippe Métézeau. Mais, la maison va déménager près du centre municipal de santé en centre-ville. Il y aura plus de place et d’intimité, c’est important pour les femmes en difficulté. »
Malika* : «on a besoin d’un vrai lieu»
Elle a le regard grave, les traits tirés. Il faut dire que Malika* est encore traumatisée par une histoire douloureuse. « Mon ex-mari me battait », balbutie-t-elle, presque gênée. C’est cette situation qui l’a conduite à pousser les portes de la Maison des femmes (Mdf) d’Argenteuil, un jour de mars 2013. « On m’a conseillé d’aller là-bas. Quand je suis arrivée, j’étais incapable de parler. J’écoutais les autres », se souvient-elle. Malgré son mutisme, Malika, 38 ans, y retourne. « Quelque part je m’y sentais bien, j’étais en sécurité. Au bout de plusieurs mois, j’ai commencé par dessiner ce que je vivais, puis ma parole s’est libérée un peu », détaille-t-elle. Malika finit par quitter son mari. « J’étais suivie alors je l’ai fait. C’était aussi pour ma fille. On vivait dans la peur, ce n’était plus possible. Aujourd’hui, elle voit un psychologue. »
La Mdf, c’est pour Malika un lieu fondamental. « J’y passais beaucoup de temps avant, je participais même à des activités, indique-t-elle. Aujourd’hui, c’est difficile. Quand j’y vais il y a juste un bureau. Je n’ose plus parler, il n’y a pas assez d’intimité.Et pour voir un psy, il faut attendre 15 jours. Si Malika se mobilise pour la Mdf « c’est aussi pour les autres femmes victimesde violences ». Elle le sait, la Mdf n’est pas menacée dans son existence. « Mais avec cette nouvelle organisation, je suis retombée dans le noir. On a besoin d’un vrai lieu », insiste-t-elle.
*Le prénom a été modifié

lundi 20 avril 2015

Argenteuil : Maison des femmes : le combat continue



Pour une Vraie Maison Des Femmes, le combat continue

La signature de la pétition pour le rétablissement d’une Vraie Maison Des Femmes continue plus que jamais. Si nos lecteurs veulent récupérer des feuilles de pétitions, nous les leur enverrons. Voilà ci-dessous le texte mis au point pour expliquer le sens de l’action du Collectif et la situation au jour d’aujourd’hui de la « Maison des femmes » qui n’en est pas une et ce que nous souhaitons voir rétabli. D.M.

« Pour la restauration d’une vraie Maison Des Femmes, à Argenteuil

Pendant 3 ans, à Argenteuil, l’implantation de la Maison Des Femmes, a contribué à coordonner diverses actions associatives sur la commune, et à œuvrer avec les associations, pour donner aux femmes un espace de conseil, d’apaisement, d’accompagnement, de formation, dans un lieu d’accueil convivial qui leur était dédié.
Pour des raisons « budgétaires », la nouvelle municipalité a décidé de s’attaquer à cet outil essentiel  au combat des femmes pour leur dignité et installé avec des cofinancements de l’Etat.
 La MDF partage désormais des locaux avec le service de la  « Petite Enfance » et son personnel  s’est réduit de 7 à 2 personnes : Une assistante sociale pour la victimologie et une gestionnaire. Le contrat des animateurs sociaux et de la Directrice n’ont pas été renouvelés...Les locaux actuels, un bureau et un couloir, ne peuvent pas accueillir les quatre pôles d’intervention qui faisaient la richesse de l’outil:
Victimologie/ Ateliers bien-être/ Réseaux d’action avec le tissu associatif/ Prévention- sensibilisation. Ils ne peuvent pas non plus recevoir les aménagements, fruit d’une réflexion mûrie et d’investissements à la hauteur des besoins, dans des espaces inadaptés.  Il serait aussi question du remplacement de la « Maison des Femmes » par une « Maison des Familles »....
         La Maison des Femmes oeuvrait aussi pour l’évolution des mentalités sur l’image des femmes par des actions vers les écoliers, lycéens et collégiens. : La présentation d’expositions sur les images médiatiques, d’animations éducatives aidait à la clairvoyance, sur nos éducations  qui assignent aux hommes et aux femmes, une place et un rôle social et familial prédéfinis : « mère de, épouse de, fille de, sœur de, nièce de... » et une place subalterne dans le monde du travail et dans leur formation.
Déjà, au 18ème siècle, à l’aube de la révolution,  Le mathématicien Condorcet argumentait en faveur de l’égalité pour cette moitié de l’humanité que sont les femmes.... Olympe de Gouges a payé de sa tête, pendant la révolution son combat pour  les droits des femmes
Tout au long du 20ème siècle, les femmes ont acquis le droit d’exister en dehors de leur foyer, de disposer de leur corps et de leur esprit, d’exercer des fonctions sociales et citoyennes, de s’ouvrir au monde...

 A Argenteuil, l’« assignation à résidence » du côté de la petite enfance témoigne d’une vision archaïque de la place de la femme dans nos sociétés  d’aujourd’hui.



Le collectif «  Pour une vraie Maison Des Femmes » a été lancé à l’initiative d’un groupe de femmes, désespérées par ce saccage...
Lors de la réunion du 1er avril, en mairie, l’inadaptation des locaux  actuels a été reconnue. Nous avons été informés  du projet d’installer la Maison Des Femmes dans un bâtiment situé dans la cour du centre de santé. Ce bâtiment a été déserté, il y a plusieurs années par le SIAD, pour sa vétusté ...
La Mairie souhaite agir à moyens constants : La victimologie est la seule priorité. Le fonctionnement sera assuré par deux personnes. Il n’y aura pas de nouveau recrutement, seulement des glissements de poste du personnel municipal, sans grand souci de leur formation ni de leur adaptabilité à ces postes sensibles.
 Comment imaginer, par ailleurs, qu’en l’absence affichée de moyens financiers, la Mairie engage le financement nécessaire à la rénovation des locaux pressentis ?


Plus que jamais, retrouver une vraie Maison des Femmes, digne de ce nom, s’impose à Argenteuil.
Soutenez les Femmes et le Collectif.
Signez la pétition et faites-là signer.





Le Collectif comprend à ce jour : un groupe de femmes, Femmes Solidaires, l’Union Locale des syndicats CGT d’Argenteuil, le syndicat CGT de l’hôpital d’Argenteuil, Lutte Ouvrière, le MDP, le PCF, le PCOF, le PS.

Pour tout contact : lilianemarton772@yahoo.fr, »