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mardi 18 avril 2017
mercredi 12 avril 2017
dimanche 9 avril 2017
Mélenchon, le troisième homme ? Et alors, pour les travailleurs ?
Voter pour son camp, pas sur la base de
calculs illusoires
Les sondages donnent Mélenchon en
progression. Il serait au coude à coude avec Fillon. Il y a eu, à l’évidence,
un effet d’entraînement, cette progression incitant certains travailleurs qui
n'avaient pas fait ce choix jusque-là à envisager de voter pour lui comme un moindre
mal par rapport à Le Pen, Macron ou Fillon.
Ce
genre de raisonnement sur un vote dit « utile » conduit à ne pas
réfléchir à ce qu'on veut vraiment exprimer, à ce qui est le plus proche de ses
convictions, à ce que l’on veut faire entendre. Or le prochain locataire de
l'Élysée, quel qu’il soit, fera une politique conforme à ce qu'exigera de lui
le patronat, comme l’indique toutes les expériences électorales, y compris
celle, encore fraîche dans les mémoires, faite avec Hollande.
Plutôt
qu'essayer de deviner quel politicien ayant une chance de l'emporter serait le
moins pire, préparer l'avenir c'est s’affirmer clairement, avec Nathalie
Arthaud, dans le camp des travailleurs.
Libellés :
Elections présidentielles 2017
vendredi 7 avril 2017
ATSEM : Nathalie ARTHAUD répond au collectif "ATSEM DE FRANCE"
Nathalie
ARTHAUD a reçu la lettre ci-dessous qui a été adressée aux candidates et
candidates à l’élection présidentielle. Nous la reproduisons ainsi que la
réponse de Nathalie ARTHAUD
ATSEM de FRANCE
Collectif citoyen.
Madame la
candidate, Monsieur le candidat.
À ce jour, vous vous lancez dans une campagne
électorale qui,si tout se passe comme vous le souhaitez, vous permettra d'être
élu grâce aux votes de nos concitoyens.
Nous, Collectif ATSEM DE FRANCE vous
interpellons aujourd'hui et vous envoyons ce dossier afin de vous sensibiliser
à ce qui nous amène vers vous .
Nous sommes des agents territoriaux, environ
50 000 sur tout le territoire national, nous exécutons chaque jour dans les
écoles maternelles les missions du service public de l'état, .
Nous sommes ce que l'opinion public nomme
communément, les dames de services, les tatas pour certains.
Nous sommes en réalité des professionnelles de
la petite enfance, au service de l'éducation nationale mais employées par les
municipalités et les territoires.
Je parle au féminin car ce métier est
représenté par 99% de femmes.
Diplômées de la petite enfance, CAP en poche
,et également pour la plupart titulaire du concours d'ATSEM de la fonction
publique.
Mais voilà que nous sommes ,depuis plusieurs
années, au cœur des changements du fonctionnement de l'école publique.
Les diverses réformes de l'éducation nous ont
plongées au centre de ces bouleversements.
Notre métier ?
Etre au plus près des enfants dans une classe
maternelle auprès de l'enseignant que nous devons assister pour la pédagogie,
l'éducatif, l'apprentissage de l'autonomie, le vivre ensemble, l'apprentissage
à devenir élève, mais également les soins, le quotidien des enfants de 2 à 5
ans, voilà notre métier et ce devrait être une évidence pour nos employeurs
comme pour l'éducation nationale.
Mais voila, l'éducation nationale ne veut pas
nous reconnaître une réelle place et refuse d'admettre nos compétences pédagogiques
tout en demandant notre présence permanente auprès de l'enseignant.
Mais voila aussi que nos employeurs, les
maires, ne reconnaissent pas non plus
ces compétences pédagogiques car nous sommes pour eux à la fois des agents
d'entretien, des agents de cantine et maintenant des animateurs depuis la
réforme des rythmes scolaires !
Par ailleurs,le texte actuel de la loi est
flou quand au nombre d'ATSEM dans les écoles, nous réclamons pour le respect de
ce métier et pour assurer la sécurité des enfants de la petite section à la
grande section de maternelle,1 ATSEM par classe.
Cela fait des années que les conditions de
travail de ces agents ( femmes) se dégradent, parfois 1 ATSEM pour 2 ou 3
classes, des missions divergentes selon les besoins municipaux.
Cette double hiérarchie représente beaucoup de
malentendus et d'inconfort sur le terrain.
Beaucoup d'adjoints techniques sont sur des
postes d'ATSEM ce qui engendre également des tensions, des différences de
salaires par exemple.
Beaucoup de ces emplois sont précaires, mi
temps, contractuels, 80%.....
Et pourtant ce métier est un atout pour
l'école maternelle, car nous sommes de réelles professionnelles de ce travail
particulier qui demande, patience, rigueur et vocation.
Nous vous interpellons aujourd'hui afin de
vous sensibiliser à notre cause, nous avons besoin de soutien de votre part,
afin de réformer des textes qui datent de plus de 20 ans, et enfin faire
reconnaître l'évolution incroyable qu'a subi notre métier.
De notre côté,nous avons réussi à changer et à
nous adapter aux besoins de l'école maternelle, nous avons appris.
Nous demandons aux femmes et hommes politiques
que vous êtes, de valoriser ces changements et de nous suivre dans notre
combat.
Collectif ATSEM DE FRANCE,
Regroupant à ce jour plus de 5500 membres
ATSEM.
Très actifs sur les réseaux sociaux,
Facebook,tweeter,Instagram.
La
réponse de Nathalie ARTHAUD :
Vous avez bien voulu m’alerter
sur les problèmes que votre profession rencontre, en termes d’effectifs et de
conditions de travail, de rémunération et aussi de considération. Je tiens tout
d’abord à vous dire que je ne serai pas élue et que, si je me présente, c’est
pour populariser un programme de lutte dont le monde du travail a besoin pour
cesser de subir les conséquences de la crise économique. Et à ce titre je suis
entièrement solidaire et partie prenante de vos revendications et de la lutte
que vous menez depuis plusieurs mois.
Recevant le 13 février un rapport sur les
conditions de travail des Atsem, Annick Girardin, la ministre de la Fonction
publique, n’a répondu en rien à vos attentes tout en vous adressant quelques
belles paroles.
Les Atsem sont indispensables à
l’accueil des enfants en maternelle. Mais il n’y en a même pas une par classe.
La ministre n’a évoqué aucun recrutement, préférant parler de « métier noble »
qu’exercent ces « secondes mamans (…) séchant les grosses larmes » des enfants
!
En réalité, la ministre n’a prêté
attention aux Atsem, reconnaissant « des conditions de travail parfois
extrêmement difficiles » et « un manque de débouchés et de perspectives », que
parce que vous vous êtes mobilisées au cours de deux journées de grève, en
décembre et en février. En ce qui concerne vos conditions de travail, la
ministre a promis une étude, c’est-à-dire rien, et pour les salaires rien non
plus. L’augmentation minable de 0,6 % du point d’indice au 1er février,
c’est-à-dire 25 centimes par jour, est tout ce que le gouvernement accorde aux
Atsem.
Comme tous les salariés de la
catégorie C de la Fonction publique, les Atsem ne se voient proposer comme
évolution qu’un hypothétique concours qui, à condition d’y être reçu, pourrait
mener à un autre métier classé en catégorie B, un peu mieux rémunéré.
Jusqu’au bout, ce gouvernement ne
veut rien lâcher au bénéfice des travailleurs. Et le prochain ne fera pas mieux
en la matière, sauf à le lui imposer par la lutte !
Soyez assurées de tout mon
soutien dans votre combat.
Nathalie Arthaud
jeudi 6 avril 2017
Présidentielles : Débat BFMTV-Cnews : des onze cndidats : deux avec les travailleurs... Un article de notre hebdomadaire à praître
Débat des
onze candidats : avec les travailleurs ou avec le patronat
Le débat entre les onze candidats
à l’élection présidentielle organisé par BFM mardi 4 avril aura eu le mérite de
montrer qu’ils se rangent en deux camps : ceux qui contestent la domination du
grand capital sur toute la société, Nathalie Arthaud et Philippe Poutou ; et
tous les autres qui acceptent la loi du capital et se proposent de gérer la
société telle qu’elle est.
Certes, alors que Fillon et
Macron posaient aux fondés de pouvoir du grand capital et que Marine Le Pen
déroulait sa xénophobie, Mélenchon et Hamon ont eu quelques mots en direction
des salariés et quelques envolées estampillées de gauche. Mais pourquoi
faudrait-il plus les croire que Mitterrand, Jospin et Hollande, leurs prédécesseurs et leurs modèles ?
Le jeu politicien et sa vacuité ont
été évidents durant le long et obscur débat sur l’Europe. Nathalie Arthaud,
seule, a souligné que le problème était la domination du capital et que les
disputes politiciennes sur l’euro visaient à masquer cette vérité. Et donc à
protéger les capitalistes. Dans leur débat, jamais les grandes entreprises
européennes n’ont été évoquées, alors qu’elles font la pluie et le beau temps,
ou plutôt les profits, l’exploitation et les licenciements sur le continent. La
façon de parler des travailleurs détachés, rendus responsables alors qu’ils
sont exploités comme tous les travailleurs, montrait le camp social des
candidats.
De Mélenchon à Le Pen, les
prétendants défendent cette société basée sur la propriété privée et le profit
individuel. Leurs programmes, pour différents qu’ils soient, ne sont que
promesses en l’air car, en fin de compte, la grande bourgeoisie, les Peugeot,
Dassault et Bolloré, les grandes banques, les riches actionnaires détermineront
la politique de celui qui arrivera au pouvoir. Ainsi personne ne se souvient
plus des promesses de campagne des candidats et présidents successifs, mais
chacun a constaté que, une fois élus, ils ont fait la même politique, celle du
grand capital. Cela implique la liberté de licencier, de supprimer des emplois,
de bloquer les salaires, de détruire les protections sociales et les services
publics utiles à la population. Cela implique la guerre sociale des patrons
contre les travailleurs et les guerres étrangères pour défendre les intérêts du
capital. Les politiciens qui acceptent la loi du capital peuvent pérorer autant
qu’ils veulent, ils feront sa politique. Les trente dernières années le
montrent amplement.
La différence entre les deux
camps sociaux a été particulièrement claire lors de la dernière question : «
Comment comptez-vous rassembler les Français ? ». Nathalie Arthaud a
répondu qu’elle s’adressait aux travailleurs, Philippe Poutou qu’il voulait
parler pour les exploités. Tous les autres ont donné leur méthode de
rassemblement, c’est-à-dire leur recette pour attacher les travailleurs au char
du grand patronat. Car, tant que le capital domine la société, c’est à lui et à
lui seul que profite l’unité nationale.
Après l’émission, Nathalie
Arthaud a expliqué ainsi sa démarche et résumé tout le sens de sa campagne : «
J’ai essayé de mettre en avant les intérêts des ouvriers, des employés, des
chômeurs. (…) J’ai pu faire entendre cette voix. »
Paul
GALOIS (Lutte ouvrière n°2540)
Bon, il en manque un qui joue sur l'ambiguïté dans son enrobage de tribun...DM |
Libellés :
Elections présidentielles 2017
mercredi 5 avril 2017
Fillon, Le Pen ? Pas les mêmes contrôles pour ceux qui défendent les privilégiés que pour les travailleurs
Les privilèges de ceux qui défendent les
privilégiés
Face à François Fillon et à Le
Pen qui se prétendent comme victimes d'acharnement judiciaire, Nathalie Arthaud
a rappelé que, quand on est ouvrier, au chômage, au RSA, en arrêt maladie, on
est contrôlé en permanence.
Que les politiciens, ainsi que les capitalistes, rendent des comptes sur leurs agissements, leur comportement, mais aussi sur le bilan de leur politique, cela s'impose.
Que les politiciens, ainsi que les capitalistes, rendent des comptes sur leurs agissements, leur comportement, mais aussi sur le bilan de leur politique, cela s'impose.
Libellés :
Elections présidentielles 2017
vendredi 24 mars 2017
Mélenchon : esbrouffe d'un bonimenteur loin de la conscience de classe nécessaire. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière
Mélenchon
: prise de la Bastille bis… et après ?
Samedi 18 mars, plusieurs
dizaines de milliers de personnes sont venues apporter leur soutien à Mélenchon
place de la Bastille à Paris.
On
peut comprendre que les manifestants aient été réjouis d’avoir fait une
démonstration de force, derrière des revendications comme le droit à l’IVG ou à
mourir dans la dignité, ce qui change des réactionnaires des Manifs pour tous
ou des pro-Fillon du Trocadéro. Mais on est aussi en droit de se demander vers
quoi Mélenchon et ses alliés du PCF et de Ensemble veulent canaliser cette
énergie. En 2012 déjà, la prétendue « prise de la Bastille » n’avait servi qu’à
faire élire Hollande.
Comme
à son habitude, Mélenchon a dit tout et son contraire, faisant brandir par
centaines les drapeaux tricolores, ceux de la bourgeoisie française, tout en se
réclamant de la Commune de Paris, massacrée en 1871 par celle-ci ; redoublant
de nationalisme, tout en faisant chanter l’Internationale.
Son
discours a été un ramassis d’idées qui ne peuvent qu’obscurcir la conscience
des travailleurs. En déclarant : « Ceci est une insurrection citoyenne
contre la monarchie présidentielle », il fait oublier que le président de
la République, bien loin d’être un monarque, est avant tout un valet de la
classe capitaliste. En fustigeant « l’Union européenne, qui soumet le peuple
à la souveraineté de l’argent », il fait croire que la dictature du profit
s’impose de l’extérieur, et dédouane ainsi totalement les capitalistes
français. En prônant « que le bulletin de vote donne le coup de balai qui
les fasse tous – sans exception – dégager », il laisse entendre qu’il peut
suffire de changer de personnel politique pour changer la société.
Enfin,
Mélenchon a menacé : « Il faut faire cette révolution citoyenne si vous ne
voulez pas subir un coup d’État ethnique ou un coup d’État financier. »
Quel coup d’État financier ? Les financiers, les grands actionnaires, n’ont pas
besoin d’un quelconque coup d’État pour imposer leur dictature à toute la
société, et ils le font depuis longtemps. Leur dictature économique s’impose
déjà au quotidien.
Quant
au coup d’État ethnique, on suppose qu’il s’agit de l’éventuelle arrivée au
pouvoir du FN et de ses idées xénophobes. Mais, là encore, les préjugés contre
les travailleurs immigrés ou étrangers n’ont pas attendu cette élection pour
faire leur chemin et s’imposer dans les têtes, et Mélenchon, depuis des années,
n’a jamais pris sur cette question que des positions ambiguës. Avec cette
phrase alambiquée, Mélenchon veut avant tout faire peur et se poser comme le
seul recours possible pour éviter le pire.
En
revanche, ce qui est clair, c’est le refus de Mélenchon d’évoquer
l’exploitation capitaliste ou de s’en prendre, ne serait-ce qu’avec des mots,
aux profits des actionnaires. La classe capitaliste mène une guerre sociale
féroce contre les travailleurs, pour accumuler sur leur dos les milliards
qu’elle déverse ensuite dans la spéculation financière. C’est cette guerre qui
ravage la société et est la cause du chômage et de la montée de la misère.
C’est
contre ces ennemis-là que les travailleurs doivent se préparer à défendre leur
vie. Dans ce conflit, ils ont besoin d’idées et d’une conscience de classe. Pas
de l’esbroufe d’un bonimenteur.
Julie
LEMÉE (Lutte ouvrière n°2538)
Libellés :
Elections présidentielles 2017,
Mélenchon
jeudi 23 mars 2017
De Hollande à Hamon : les mêmes formules, les mêmes bonimenteurs
Les candidats du parti de l’argent
En meeting à Bercy le 19 mars, Hamon a fustigé le "parti de l’argent", qui aurait "trop de candidats" dans l'élection présidentielle. Il est vrai que la bourgeoisie n’a que l’embarras du choix dans cette élection, entre la grande bourgeoise Le Pen, le banquier Macron ou le châtelain Fillon…
Hamon
tente de retrouver des accents de Hollande en 2012. Le film original n’était
déjà pas très bon, mais le remake est franchement mauvais. D’autant qu’on n’a
pas de mal à en imaginer la conclusion.
Libellés :
Elections présidentielles 2017
mercredi 22 mars 2017
Bruno Leroux : tout le monde n'a pas un papa député
Les
petits passe-droits d’un drôle de monde
Les sommes font
certes moins rêver que la fortune accumulée par les 39 milliardaires que compte
le pays. Elles sont encore loin de celles dont la famille Fillon a bénéficié,
mais tout de même ! Les filles du député du 93, jusqu’à hier ministre de
l’Intérieur, censé aider à l’application de la loi, le dénommé Bruno Leroux, ont
bénéficié pendant des années alors qu’elles étaient lycéennes de petits
« jobs » grâce à papa. Ont-ils donné lieu à un travail effectif ? On ne sait pas, mais tout le monde en doute. Tout cela pour un total de
55 000 euros. Petit calcul : pour 8 étés, cela fait près
de 7000 euros l’été, pour deux il est vrai. C’est vrai, nettement moins que
Pénélope !
Ça aide d’avoir un papa
député !
lundi 20 mars 2017
Fillon, F comme Fillonnades, F comme FN
Derrière les costumes de Fillon, un ami
des dictateurs africains
On sait maintenant que celui qui
a offert valant plusieurs dizaines de milliers d’euros de costumes à Fillon
n’est autre que Robert Bourgi. Avocat de son état, ce personnage n’est pas
devenu millionnaire en défendant la veuve et l’orphelin mais il a surtout servi
d’intermédiaire entre l’État français et les dirigeants africains depuis les
années 70. Porteur de valise de billets et intime des dictateurs inféodés à la
France, notamment du gabonais Omar Bongo qu’il surnommait « papa », il est l’un
des acteurs de la « Françafrique » qui permet aux grandes entreprises
françaises de piller ce continent et par ricochet d’arroser quelques
personnalités politiques. En toute amitié, bien sûr !
Fillon bientôt mis en examen pour plagiat
?
Plus les jours passent, plus le
discours de Fillon se durcit. Il est vrai qu’il vient modestement de se
comparer au granit… Parti à la chasse aux électeurs de la droite traditionnelle
passés chez le Pen, il vient de puiser encore dans le fond réactionnaire du FN
en évoquant "le racisme anti-français". Il n’y aura bientôt plus que
ses costards qu’il n’aura pas empruntés à l’extrême droite.
Libellés :
Elections présidentielles 2017
dimanche 19 mars 2017
Mélenchon et le PCF : bien sur les traces de son mentor Mitterrand. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière
Mélenchon
et le PCF : le pendu soutient la corde
La direction du PCF a bien des
tracas pour gérer le pétrin dans lequel elle s’est volontairement fourrée, en
évitant de présenter son propre candidat à l’élection présidentielle.
En se rangeant derrière Jean-Luc
Mélenchon au prétexte de mieux préparer des alliances pour les élections
législatives suivantes, Pierre Laurent et ses collègues se sont eux-mêmes passé
la corde au cou.
Mélenchon a en effet annoncé que
son mouvement présenterait des candidats de son mouvement, la France insoumise,
partout pour les législatives. Les dirigeants du PCF ont alors répliqué en
faisant les yeux doux à Benoît Hamon, le candidat du PS, mais ils ne pouvaient
décemment pas changer de cheval au milieu du gué. Puis, sans le dire tout en le
disant, la direction du PCF a demandé à ses élus de ne pas se presser de donner
leur parrainage à Mélenchon, pour faire pression et se laisser le temps de
négocier les investitures. Mélenchon a donc dû attendre jusqu’au 14 mars pour
avoir ses cinq cents parrainages d’élus.
En vertu de quoi, le candidat de
la France insoumise a enfoncé le clou : il veut bien des militants du PCF dans
le cortège pour la VIe République, convoqué le 18 mars à Paris, mais il ne veut
pas des banderoles et du cortège du parti.
Les militants du PCF ne peuvent
ignorer ce que veut Mélenchon : se servir des forces de leur parti pour se
présenter et faire campagne, puis imposer son propre appareil, placer ses
propres amis en lieu et place des élus du PCF. Cette manœuvre, réédition de
celle de Mitterrand autrefois, ne rencontre qu’une résistance bien molle de la
part de la direction du PCF, voire pas de résistance du tout. En effet un
certain nombre de ses dirigeants et élus sont convaincus, ou assurés, de rester
en place, et ceux-là font campagne pour Mélenchon. D’autres, dont l’avenir est
lié à un accord avec leurs collègues du PS, sont nettement moins convaincus par
cette alliance et cherchent des assurances de ce côté-là.
Beaucoup de militants et
d’électeurs du PCF, plus préoccupés de défendre une politique qu’une carrière
politique, sont désorientés par ce manque de perspectives. Cette situation
n’est pourtant que l’aboutissement de dizaines d’années de renoncements
politiques, dont le fait de faire passer la participation à une majorité
gouvernementale comme l’ultime moyen de lutte des travailleurs. Cela n’aura
servi qu’à installer dans de confortables fauteuils des générations de
politiciens, de Guy Mollet à Hollande en passant par Mitterrand, et à tromper
les travailleurs.
Paul
GALOIS (Lutte ouvrière n°2537)
Libellés :
Elections présidentielles 2017,
PCF
samedi 18 mars 2017
Mélenchon et les frontières
Mélenchon garde-frontière
Interrogé sur l’immigration lors
de l’émission On n’est pas couchés, Jean-Luc Mélenchon a déroulé la litanie
habituelle des clichés, proposant en fait de poursuivre dans ce domaine la
politique du gouvernement actuel. Il est même allé jusqu’à dire qu’il fallait «
que les immigrés arrêtent de partir » de leurs pays et qu’il fallait «
que chaque peuple se développe » chez lui.
Ben
voyons, c’est simple. Vieux pays impérialiste et colonial, la France est une
des puissances qui ont pillé, ravagé, bombardé la terre entière, jusqu’à en
faire fuir les habitants. Maintenant, selon Mélenchon – et bien d’autres il est
vrai – le plus simple serait d’imposer à ces misérables de rester crever chez
eux !
Une de nos affiches d'une campagne précédente |
Libellés :
Elections présidentielles 2017
vendredi 17 mars 2017
Valls, P. Doucet, Macron : tout est bon pour les patrons
Petit filou !
Selon la presse, le député
d’Argenteuil-Bezons, P. Doucet, à l’image de son mentor Valls, « pense
aussi qu’il ne parrainera personne, même s’il tranche ce jeudi ».
L’Association
des Maires de France conseillait d’envoyer les parrainages ce lundi 13 mars
dernier délai. En se débrouillant bien, P. Doucet pourra aisément rater aujourd’hui
la dernière levée. De cette façon, il pourra toujours dire, soit qu’il a
parrainé Macron, soit qu’il l’a fait en faveur de Hamon, soit qu’il n’a
parrainé personne. Comme seuls les parrainages idoines enregistrés par le
conseil constitutionnel seront rendus publics, il pourra ultérieurement, selon
les besoins, raconter ce qu’il voudra. Quel petit malin ce P. Doucet !
mercredi 15 mars 2017
Ralliés à Macron, sur la voie de la soupière. Hue, Carpentier à Montigny les Cormeilles
Comment tenter de garder son poste
Même
s’il réserve pour l’instant l’annonce de sa candidature en vue des élections
législatives de juin dernier, il se positionne comme candidat macronien, essayant
de cette façon de conserver son poste de député !
Affligeant
certes pour ceux des militants du PCF qui, pendant des années, avec leur temps
et leur énergie, ont propulsé ce genre de politiciens.
Affligeant,
mais dans la droite ligne à quoi on pouvait s’attendre.
Les Républicains : la bonne droite bourgeoise et ses vieux préjugés
Une cuillère de gaullisme avec une pincée
de Pétain
L’amalgame
a été suffisamment choquant pour que cette caricature soit retirée des réseaux
sociaux et qu’Accoyer, secrétaire général des Républicains, s’en excuse.
Cette
bonne droite bourgeoise se révèle sous son vrai jour. Et ce n’est pas de la
caricature, c’est la réalité vraie.
Libellés :
Elections présidentielles 2017
vendredi 10 mars 2017
Fillon, médias, et un des ses groupis argenteuillais
Les grands mots qu’il ne maîtrise pas
A propos de son chef Fillon, le
fillonniste local X. Péricat parle dans la presse de « lynchage
médiatique ».
Une
expression bien exagérée pour un petit désagrément que son mentor, sûr de lui
et considérant qu’il pouvait se permettre bien des choses, a totalement
cherché.
Quant
aux médias, voir la brève suivante.
Puisqu’il
parle de « lynchage, nous lui conseillons la lecture d’un livre policier,
portant sur le Sud des Etats-Unis dans les années 1930, « la bête qui
sommeille » de Don Tracy. Il saura ce que le mot « lynchage »
veut dire.
Cela
ferait peut-être perdre au « premier-adjoint au maire » d’Argenteuil
l’habitude d’utiliser des mots à tort et à travers.
Mais
sur le fonds, que pense cet adjoint aux finances des emplois fictifs payés par
la population ?
Quant
aux médias et Fillon, parlons-en !
"Équité" ? Tu parles !
Les chiffres du conseil supérieur
de l'audiovisuel (CSA) sur les temps d'antenne dont a bénéficié chaque candidat
à la présidentielle entre les 1er et 26 février sont sortis. Ils sont
éloquents. Le CSA souligne que Fillon a eu bien plus la parole (265 heures,
presque 16 000 minutes) que les autres. Le deuxième du classement est Macron
avec 163 heures.
Mais
la suite du tableau est encore plus éloquente, Mélenchon a bénéficié de 3163
minutes, Nathalie Arthaud de... 67 minutes (230 fois moins que Fillon, 150 fois
moins que Macron et même 47 fois moins que Mélenchon).
On
voit qui les patrons des médias ne souhaitent pas entendre !
Et
X. Péricat parlera après de « lynchage médiatique » !
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