samedi 1 février 2025

Allemagne : à l’extrême droite toute

 

La lutte de classe, la seule voie pour combattre ces idées de division

 

 

Le 22 janvier, le chef de file des conservateurs a fait adopter au Parlement allemand une motion sur l’immigration grâce aux voix de l’extrême droite. C’est la fin officielle du « cordon sanitaire », alliance de fait de la gauche avec la droite censée mettre à l’écart du jeu politique le parti xénophobe AFD, que certains manifestants regrettent.

         En réalité, en Allemagne, comme en France, les idées de l’extrême droite influent déjà sur le pouvoir. À la faveur de la crise qui s’aggrave, des politiciens de tous bords tentent de détourner la colère des classes populaires vers des boucs émissaires.

         Ce n’est pas au Parlement de la bourgeoisie que cette politique peut être combattue par les travailleurs conscients mais dans les entreprises par la lutte de classe contre le patronat.

Narcotrafic : la vaine agitation de Retailleau

 Narcotrafic : la vaine agitation de Retailleau

Publié le 29/01/2025

La proposition de loi présentée au Sénat le 28janvier par le sénateur Les Républicains Étienne Blanc et le sénateur socialiste Jérôme Durain, prétendant combattre le narcotrafic, est venue appuyer la démagogie gouvernementale.

 « Les drogues les plus dures sont disponibles partout. […] Il faut se réarmer car c’est une menace existentielle pour notre pays », a déclaré le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Et d’annoncer la création d’un « état-major contre la criminalité organisée qui va comprendre tous nos services de renseignements comme on l’a fait pour le terrorisme ». Le ministre de la Justice Darmanin a renchéri : « Je n’ai pas à attendre la loi du Parlement pour renforcer les moyens contre le narcotrafic. Je vais quasiment doubler le nombre de magistrats dans les prochains mois qui luttent contre lui. » Ces discours ne coûtent rien. Les Darmanin, Retailleau prennent une posture pour tenter de gagner des voix, certainement pas pour résoudre les problèmes auxquels sont confrontées les classes populaires.

Ceux-ci sont bien réels : la peur de voir ses enfants devenir dealers ou consommateurs de drogue, ou les deux, l’existence de points de vente tenus par des dealers qui contrôlent véritablement les entrées et sorties des cités, sans parler des règlements de comptes et du danger des balles perdues. Ajouté aux conséquences de la crise, au chômage, à la détérioration de tous les services publics, santé, écoles, transports, tout cela rend la vie plus difficile dans les quartiers pauvres. Et les problèmes ne font que s’aggraver au fil des années.

Mais si la consommation de drogue ne cesse de se développer, ce n’est pas dû à une perte de valeurs morales, à la prétendue violence d’une partie de la jeunesse qu’il suffirait de mettre derrière les barreaux, comme aiment à le répéter les perroquets réactionnaires. Dans cette société qui repose sur la violence de l’exploitation et l’individualisme, la drogue peut apparaître comme la seule manière de tenir. Mais si ce commerce se développe, c’est aussi et surtout parce qu’il est, et depuis bien longtemps, un des plus lucratifs du monde. Ce commerce fait partie du marché capitaliste mondialisé, tout comme un autre. Les dealers qui tiennent les murs des cités ne sont que les petites mains d’un trafic contrôlé à un bien plus haut niveau par de puissantes mafias. Le blanchiment d’argent que les Retailleau et autres prétendent sans rire combattre, est opéré à grande échelle au travers de circuits financiers mondiaux. Autant dire que les gouvernements non seulement ne veulent pas vraiment s’y attaquer, mais qu’ils sont largement impuissants face aux hommes d’affaires, financiers et autres qui prospèrent grâce à la drogue.

Le développement du commerce de la drogue et ses conséquences mesurent la dégradation d’une société où seul l’argent compte. Les moulinets de Retailleau et Darmanin n’y changeront rien.

                                                          Aline Retesse (Lutte ouvrière n°2948)

Femmes afghanes : privées de tout, même de santé

 

Dramatique pour les femmes, et pour les femmes malades

 

 

En Afghanistan, où les talibans interdisent aux soignants masculins de s’occuper des femmes, le régime assèche le renouvellement des médecins femmes, des infirmières, des sage-femmes d’autant plus que filles n’ont pas le droit de poursuivre des études après l’âge de 12 ans.

         Avant le retour des talibans, sur 3 000 médecins formés par an 1 000 étaient des femmes. C’était déjà à l’époque très insuffisant pour la prise en charge de toute la population. Aujourd’hui, elles ne peuvent plus passer leur diplôme ni exercer. L’accès aux soins devient très compliqué, voire impossible.

         La barbarie n’a pas de limite.

Italie : complicité criminelle

 

Le soutien d’hommes de guerre et de tortionnaires

 

 

La cheffe du gouvernement d’extrême-droite italien, Georgia Meloni, est sous le coup d’une enquête. En effet, un milicien libyen, recherché pour crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale, a été arrêté puis libéré à Turin. Enfin il a été renvoyé en Libye lui permettant d’échapper à l’enquête.

         En effet, l’Italie soutient des chefs de guerre libyens et les financent même, pour qu’ils empêchent les migrants de traverser la Méditerranée jusqu’en Italie. Que certains soient des tortionnaires est le cadet des soucis des dirigeants italiens.