vendredi 13 août 2021

Bonnes lectures de l’été 2021 (46), La petite communiste qui ne souriait jamais, de Lola Lafon, Actes Sud, 316 pages

Chaque jour jusque fin août, je vous propose une référence de mes bonnes lectures d’un an, depuis les grands vacances 2020, et celles que je découvrirai lors de mes lectures du présent été. Bonnes lectures donc, et à demain. DM

Pousser un enfant dans le sport, y réfléchir à deux fois

 

La gymnastique est un sport qui m’impressionne, et Nadia Comăneci, cette gymnaste roumaine, est bien le seul nom de cette discipline dont je me souvienne.

         Elle entre dans l’histoire avec fracas aux jeux olympiques de Montréal de 1976. Elle a 14 ans et inaugure la saga des grandes sportives très jeunes.

         Nous sommes alors dans la Roumanie de Ceausescu, une de ces dictatures de « Démocraties populaires » qui n’eurent rien ni de démocratique ni de populaire. Des dictatures installées par l’avancée de l’Armée rouge en 1945, et qui n’avaient de soutiens essentiels que de la part de ceux qui profitaient du régime et des forces de répression qui les protégeaient.

         C’est dans cet univers que fonctionne le « sport » qui n’est là que comme adjuvant du nationalisme et de la gloire des dictateurs.

         C’est à ce niveau-là où le récit-enquête de Lola Lafon est particulièrement intéressant. Comment des enfants, des jeunes, deviennent l'otage de cette politique.

         Bref, c’est une histoire maintenant ancienne qui relève des rapports entre le sport et la société. Les jeux olympiques de Tokyo en ont été la dernière illustration. Pas de rideau de fer sur ce plan entre l'Ouest et l'Est.

         Le problème devient particulièrement crucial lorsqu’il met particulièrement en scène des enfants et des adolescents destinés à devenir des championnes par des adultes qui décident.

         Bref, un problème d’actualité qui concerne aussi tous les parents qui rêvent de voir souvent leur progéniture devenir les champions qu’ils n’ont pas été.

         Une bonne base de réflexion donc. Un dernier mot, Nadia, une victime, mais qui, à travers le livre, est finalement bien sympathique. DM

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