vendredi 9 février 2018

Département du Val d’Oise supprimé ? Le risque de postes d’élus en moins et de la perte d’une gestion alléchante


Quand on leur marche sur les pieds, ils font « ail » ! C’est humain, mais…

 
Certes une certaine rationalité, mais derrière les apparences, bien d'autres choses...

Les élus du Val d’Oise sont à la manœuvre comme leurs collègues des départements de la petite couronne contre les manœuvres de l’Etat visant à supprimer les départements au profit de la Métropole du Grand Paris. Rassemblements, journée « conseil départemental mort », pages de publicité dans la presse locale, les élus se mobilisent.
         Certes, pour toutes ces questions de découpage territorial, ce n’est ni les intérêts de la population ni l’avis de celle-ci (qui n’est jamais consultée) qui intéressent l’Etat. Ce n’est pas de ce côté-là qu’il regarde pour opérer de nouveaux découpages. Ce sont les intérêts des couches aisées de la population parisienne et des groupes capitalistes qui priment, lorsque ce n’est pas de petits calculs politiciens plus sordides.
         Sur ce plan, il faut se souvenir que ce ne sont pas des questions de géographie qui contribuèrent au découpage qui aboutit dans les années 60 à la formation des départements franciliens, et à la constitution du Val d’Oise, que défendent aujourd’hui leurs élus. Ainsi, Argenteuil et Bezons, les grandes villes rouges de l’époque, furent intégrées dans un département à dominante rurale pour ne pas les relier à d’autres villes dirigées alors par le PCF, Gennevilliers et Colombes. La position de ces deux communes dans le Val d’Oise y fut totalement excentrée et l’est restée, générant de nombreux inconvénients.
         La politique de l’Etat n’est pas plus aujourd’hui un modèle démocratique en la matière qu’elle ne l’était hier. Mais il n’y a pas d’illusion à se faire. Si les élus du département crient, c’est qu’on leur marche sur les pieds, et qu’ils risquent d’y perdre au-delà de leurs postes, les milliards qu’ils ont à y gérer, et cela très loin des intérêts et du regard de la population.
         Par ailleurs, on ne les a pas vus protester contre la liquidation de l’Agglomération d’Argenteuil-Bezons et contre le rattachement d’Argenteuil à la Métropole du Grand Paris opérée par leurs amis locaux.

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