Quand on leur marche sur les pieds, ils font
« ail » ! C’est humain, mais…
Les élus du Val d’Oise sont à la
manœuvre comme leurs collègues des départements de la petite couronne contre
les manœuvres de l’Etat visant à supprimer les départements au profit de la
Métropole du Grand Paris. Rassemblements, journée « conseil départemental
mort », pages de publicité dans la presse locale, les élus se mobilisent.
Certes,
pour toutes ces questions de découpage territorial, ce n’est ni les intérêts de
la population ni l’avis de celle-ci (qui n’est jamais consultée) qui
intéressent l’Etat. Ce n’est pas de ce côté-là qu’il regarde pour opérer de
nouveaux découpages. Ce sont les intérêts des couches aisées de la population
parisienne et des groupes capitalistes qui priment, lorsque ce n’est pas de
petits calculs politiciens plus sordides.
Sur
ce plan, il faut se souvenir que ce ne sont pas des questions de géographie qui
contribuèrent au découpage qui aboutit dans les années 60 à la formation des
départements franciliens, et à la constitution du Val d’Oise, que défendent
aujourd’hui leurs élus. Ainsi, Argenteuil et Bezons, les grandes villes rouges
de l’époque, furent intégrées dans un département à dominante rurale pour ne
pas les relier à d’autres villes dirigées alors par le PCF, Gennevilliers et
Colombes. La position de ces deux communes dans le Val d’Oise y fut totalement
excentrée et l’est restée, générant de nombreux inconvénients.
La
politique de l’Etat n’est pas plus aujourd’hui un modèle démocratique en la
matière qu’elle ne l’était hier. Mais il n’y a pas d’illusion à se faire. Si
les élus du département crient, c’est qu’on leur marche sur les pieds, et
qu’ils risquent d’y perdre au-delà de leurs postes, les milliards qu’ils ont à
y gérer, et cela très loin des intérêts et du regard de la population.
Par
ailleurs, on ne les a pas vus protester contre la liquidation de
l’Agglomération d’Argenteuil-Bezons et contre le rattachement d’Argenteuil à la
Métropole du Grand Paris opérée par leurs amis locaux.
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