lundi 29 avril 2024

Routes et chaussée : l’incurie de l’État

Chaussée endommagée : l’incurie de l’État

Publié le 24/04/2024

La découverte d’une importante fissure sur la chaussée a entraîné vendredi 19 avril la fermeture de l’autoroute A13 qui relie Paris à Rouen.

Des milliers d’automobilistes ont été englués dans d’interminables embouteillages alors qu’ils partaient en week-end ou revenaient du travail.

Cette fissure profonde de 80 cm est due à la cassure d’une canalisation passant quatre mètres sous la chaussée, elle-même causée par le déplacement d’un mur de soutènement. Cet incident est révélateur d’un état des routes qui s’aggrave depuis des années, faute de surveillance et d’entretien. Cela est vrai du réseau autoroutier, y compris des portions gérées par l’État comme le secteur où s’est déclarée la fissure, mais aussi des 380 000 km administrés par les départements et des 700 000 km qui sont à la charge des communes. Depuis les lois de décentralisation de 1978, l’État s’est en effet déchargé sur ces collectivités locales de l’entretien de l’essentiel du réseau routier sans pour autant leur en donner les moyens. Nids de poules, déformations de chaussées ou fissures sont donc la règle, agrémentés ou non de panneaux du genre « trous en formation ». Cette dégradation continue est une cause majeure d’accidents.

Mais, qu’il s’agisse de son propre domaine ou du réseau des collectivités locales, c’est bien l’État qui est chargé « de la cohérence et de l’efficacité de l’ensemble du réseau routier », comme le rappelait un rapport de la Cour des comptes publié en 2022. Ce même rapport soulignait le fait que, en vingt ans « les effectifs du réseau scientifique et technique de l’État, chargé de l’expertise et de la recherche en aménagement et développement durable, ont été divisés par deux ». Fait significatif de l’insouciance de l’État en la matière, après l’effondrement du viaduc de Gênes, en Italie, en août 2018, un rapport sur les ponts avait été commandé à la hâte. Les services de l’État s’étaient alors déclarés incapables d’en estimer vraiment le nombre.

Il en va des routes comme des hôpitaux ou des écoles. Les sommes qui auraient pu servir à leur entretien prennent une déviation qui mène vers les trusts capitalistes.

                                                           Daniel Mescla (Lutte ouvrière n°2908)

 

Argenteuil, des voies pour voitures, pas pour les poules et les accidents. La responsabilité de l’État est certes engagée mais aussi celle de la municipalité…

Un aspect du recul drastique des services publics utiles à la population

 

 

Comme nous le développons dans l’article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière ci-dessus, la responsabilité de l’État est essentielle sur l’état des routes et des voies rurales ou urbaines. Pour ces dernières, « l’État s’est en effet déchargé sur ces collectivités locales de l’entretien de l’essentiel du réseau routier sans pour autant leur en donner les moyens. » On peut le constater à Argenteuil où il y a de très nombreuses voies dans un état déplorable.

         Le nombre de nids de poules est infini, et quand il y a une velléité de les supprimer, ce sont les effectifs qui manquent. La photo ci-dessus prise rue des écoles samedi soir indique les risques que la nuit des voitures pourraient prendre en l’empruntant, au vue des conséquences d’un travail non terminé.

         Ce que l’on doit reprocher à la municipalité est qu’au-delà de rares déclarations verbales sur le désengagement de l’État, elle accepte de gérer cet état de fait, quand elle ne privilégie pas certains quartiers à sa convenance.

         L’État ne peut pas distribuer des milliards et des milliards au grand patronat sans réduire les budgets des services publics utiles à la population. C’est là qu’est le problème principal. Aux travailleurs et aux habitants de le résoudre. DM

 

dimanche 28 avril 2024

Le Médef et les élections européennes : face au Capital et à ses serviteurs, faire entendre le Camp des travailleurs

Face au Medef et à ceux qui le soutiennent

Publié le 24/04/2024

 

Le Medef, organisme qui regroupe des dizaines de milliers de patrons et représente les intérêts des plus puissants d’entre eux, avait convoqué le 18 avril les sept candidats aux élections européennes qui ont les faveurs des sondages.

Quelques jours auparavant, l’organisme patronal avait fait connaître son menu pour le futur Parlement européen : davantage de subventions aux entreprises et de facilités pour les affaires, moins de règlements, sauf s’ils protègent les capitalistes européens. L’air est connu : ces gens considèrent que le but suprême de l’espèce humaine est de fabriquer du profit et que la fonction des institutions est de faciliter son arrivée dans leurs poches, à eux, bourgeois de France et de Navarre.

Les sept têtes de liste se sont volontiers pliées à l’exercice, suivant leur tradition politique. Dans les partis de Zemmour, Le Pen, Ciotti et Macron, on accepte par avance toute demande du patronat. Le PS, LFI et les écologistes contestent éventuellement tel ou tel point du programme du Medef, mais chacun sait que, s’ils reviennent aux affaires, ces partis feront comme toujours là où le grand patronat leur dira de faire.

Bardella, le favori des sondages et Premier ministre putatif de Le Pen, a, quant à lui, un problème particulier : non seulement son parti n’a pas encore pu, à la différence des autres, donner de preuve concrète, c’est-à-dire ministérielle, de son amour pour le patronat, mais il a besoin de faire de la démagogie en direction de l’électorat populaire. Aussi le candidat d’extrême droite a-t-il dû corriger cette image en faisant plus de courbettes devant les entreprises et leurs propriétaires. Il est désormais pour le libre-échange, pour la monnaie européenne, contre toutes les réglementations et pour tout ce que le Medef réclame. Il ne mentionne pas, en tout cas pas devant les patrons, les questions de salaire ni de retraite. Et il va même plus loin que les demandes du Medef quant aux promesses de diminutions d’impôts des entreprises.

À ces nuances près, les sept candidats sont d’accord sur l’essentiel : la société est faite par et pour les capitalistes et leur pouvoir sur celle-ci n’est pas contestable. C’est pourtant ce pouvoir qui mène le monde à la catastrophe, économique, sociale, environnementale et, de plus en plus, guerrière. C’est donc bien à ce pouvoir qu’il faut s’en prendre pour le détruire. Cela, seule la classe ouvrière sera capable de le faire et seul le vote pour la liste Lutte ouvrière permettra de l’affirmer, le 9 juin.

                                               Paul Galois (Lutte ouvrière n°2908)

 

Vendredi soir à la Mutualité

Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :

 

Aujourd’hui dimanche 28 : de 10 h.15 à 10 h.55, devant Intermarché du Centre ;

-de 11 h. à midi 15, marché Héloïse ;

--Lundi 29 avril : de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien ;

-D’autres rendez-vous de campagne sont en préparation.

 

 

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.