Médicaments
: vente à l’unité, poudre aux yeux
27 Septembre 2023
Le gouvernement a prévu d’obliger
les pharmaciens à distribuer certains antibiotiques à l’unité. Cette mesure est
présentée comme le remède à la pénurie de médicaments prévisible à nouveau cet
hiver.
L’information a été rendue
publique par France Info le 20 septembre, et devrait concerner, en cas de
rupture de stock, une liste de médicaments qui doit encore être publiée. Les
pénuries ont en effet touché 37 % de la population depuis le début de
cette année, et rien ne permet de prévoir une amélioration pour l’hiver.
Avec cette mesure, le
gouvernement donne l’impression d’agir, tout en n’imposant rien aux grandes
entreprises productrices. Il profite même de l’occasion pour faire passer le
message que le problème viendrait d’un gaspillage de la part des patients. Mais
il est évident que cette mesure ne changera rien. Par exemple, parmi les
médicaments qui ont le plus manqué l’hiver dernier, l’amoxicilline pédiatrique
est distribuée en flacons et ne peut donc pas être divisée. Dans la même veine,
le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a également annoncé en septembre
qu’en cas de rupture les hôpitaux pourront eux aussi faire des préparations,
mais cela ne pourra dépanner que peu de malades.
Par ailleurs, le gouvernement a
promis au 1er octobre une augmentation de 10 % du prix de l’amoxicilline,
l’antibiotique le plus vendu en France. Il se justifie en disant que cela
incitera les fabricants à ne pas délocaliser leur production, voire à la
relocaliser. Mais cela fait des années qu’ils ont sous-traité la production des
molécules de base, comme le paracétamol, à des entreprises indiennes ou
chinoises, parce qu’ils jugeaient trop faible le profit qu’ils en tiraient.
Sanofi et les autres trusts européens réorientent leur production vers des
traitements basés sur des biotechnologies récentes, dont les médicaments dits
innovants qui échappent aux règles de fixation du prix et sont donc
inabordables. C’est par exemple le cas d’un anticancéreux, le Keytruda, qui est
vendu en France par Merck à 5 200 euros la dose.
La pénurie de médicaments a donc
pour cause les choix des laboratoires, pour qui il ne s’agit pas de soigner,
mais de faire du profit.
Thomas Baumer (Lutte ouvrière n°2878)
Les prochaines
permanences prévues :
-Aujourd'hui Vendredi 29
septembre, de 10 h.15 à 11 h.15 au marché Héloïse,
de 15 h.40 à 16
h.40, marché du Val-Nord ;
- et de 17 h.15
à 17 h.55, carrefour « Babou.
-samedi matin 30 septembre, de 10 h. à 10 h.30 Marché des Coteaux ;
- et de 11 h. à
midi au marché de la Colonie ;
-Lundi 2
octobre, de 18 h. à 19 h. centre commercial des Raguenets à
Saint-Gratien ;
-Mardi 3
octobre, de 18 à 19 heures devant l’Intermarché de la cité Joliot-Curie.
Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la
librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du
quartier du Val-Nord que nous remercions.