mardi 28 février 2023

Migrants : nouveau drame en Méditerranée

 

Contre une planète de barbelés mortels

 

 

Encore 59 morts noyés : c’est le bilan, provisoire, d’un nouveau naufrage de migrants proche des côtes italiennes.

         La cheffe du gouvernement italien d’extrême droite Meloni a hypocritement exprimé sa « profonde tristesse », alors que son gouvernement vient encore de durcir les règles contre les ONG qui secourent les migrants en mer. Les autres dirigeants européens ne valent pas mieux : ils tiennent les frontières de la forteresse Europe verrouillées.

         Liberté de circulation et d’installation pour tous, partout !

lundi 27 février 2023

Accidents du travail : le ministre ment. Reculer l’âge de la retraite, c’est aussi pousser à l’accident

Accidents du travail : le ministre ment

22 Février 2023

Olivier Dussopt, ministre du Travail, promoteur de la réforme des retraites et de toutes les attaques anti­ouvrières, a pris la mouche à l’Assemblée nationale.

Un député de l’opposition l’avait en effet traité d’assassin, en ce sens que le report de l’âge de la retraite augmentera forcément le nombre d’accidents du travail.

Dussopt, indigné du qualificatif, a alors prétendu que, au contraire, l’action de son gouvernement conduisait à réduire le nombre d’accidents mortels. C’est un mensonge éhonté, que les chiffres de ses propres services démentent. Il y a eu 645 morts au travail en 2022, contre 476 en 2005, près de 900 si l’on compte les accidents survenus lors du trajet pour se rendre au travail. L’année dernière, 800 000 travailleurs en tout ont été victimes d’un accident, ce qui fait de la France un des pays de l’Union européenne où ils sont le plus nombreux.

Chaque travailleur sait bien que c’est la recherche de la rentabilité, la durée et la pénibilité excessives du travail, les économies sur la sécurité qui sont les causes principales des accidents. Les chiffres montrent également que ce sont les travailleurs intérimaires, ceux qui découvrent leur poste et ceux qui font les travaux les plus durs, qui sont les plus touchés.

De plus, une étude récen­te de la Mutualité française chiffre l’évidence : la proportion d’accidents mortels est plus élevée chez les travailleurs âgés, au-delà de cinquante ans. Reculer l’âge de la retraite, c’est donc bien aussi pousser à l’accident, quoi qu’en disent le ministre du Travail, ses collègues et le grand patronat, unique bénéficiaire de la dégradation de la condition ouvrière.

                                                              P. G. (Lutte ouvrière n°2847)

 

Les prochaines permanences prévues.

-demain mardi 28 février, de 11 h. à midi centre commercial Joliot-Curie

-mercredi 22 février, de 11 h. à 11 h.30  au marché des Champioux.

 

Achetez notre hebdomadaire Lutte ouvrière (1,5 euro), et Lutte de classe (2,5 euros) n° 229  en vente :

           -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac du Val-Nord (le journal seulement) et à la librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri (On y trouve aussi la LDC) 

 

 

Le samedi 11 mars 2023

Banquet fraternel 2023 des Amis de Lutte ouvrière à Argenteuil

Réservez vos places dès maintenant

17 euros et 8 pour les enfants accompagnés de moins de 14 ans

Pour nous joindre : MDommarie@aol.com

 

Rail, SNCF : profits en hausse, service en baisse

 

En tout cas, une nouvelle preuve qu’il y a de l’argent

 

 

Le groupe SNCF a fait 2,4 milliards de bénéfices en 2022. La recette est la même que dans toutes les entreprises : d’un côté, des prix en hausse, notamment pour les TGV et le transport de marchandises par sa filiale Geodis ; et de l’autre, des salaires bloqués et des effectifs en baisse, plusieurs milliers de postes disparaissant chaque année. Les usagers subissent aussi les conséquences de ces économies, le manque d’entretien des voies entraînant des retards et annulations à répétition. Sur la ligne J du Transilien, c’est une réalité banalisée par la SNCF depuis des mois.

Bref, il n’y a que pour les profits que ça roule !

Exploitation des enfants, États-Unis, 2023

                                Exploitation des enfants

22 Février 2023

Packers Sanitation Services, une entreprise américaine spécialisée dans le nettoyage des abattoirs, vient d’accepter de payer 1,5 million de dollars d’amende pour clore l’enquête fédérale lancée à son encontre pour l’emploi d’enfants.

Leur travail consistait à nettoyer les machines des clients de Packers, géants de l’agro-business qui possèdent des abattoirs et des usines de conditionnement de viande, principalement dans le Midwest. Packers est lui-même une grande entreprise de 17 000 salariés, dont l’actionnaire principal est Blackstone, un des plus importants fonds d’investissement mondiaux.

Bien qu’il soit illégal d’employer des moins de 18 ans à des travaux dangereux, selon les enquêteurs au moins 102 jeunes, dont certains de 13 ans seulement, travaillaient chez Packers. La pratique est courante, relevée dans au moins treize usines alimentaires situées dans huit États.

Certains de ces enfants, souvent issus de familles hispaniques immigrées, travaillaient cinq ou six nuits de suite de 23 heures à 5 heures. Leur scolarisation était interrompue ou uniquement formelle. Leurs patrons leur faisaient prendre des risques avec les outils tranchants qu’ils nettoyaient et avec les produits chimiques qu’ils utilisaient. Un adolescent de 14 ans a été ainsi brûlé au visage.

Jusqu’à ce que le département fédéral du Travail daigne mener une enquête, les autorités ne se préoccupaient ni de ces enfants, ni des conditions illégales de leur exploitation. Au contraire, l’Iowa est en train de changer sa législation pour qu’il soit légal d’employer des jeunes de 14 et 15 ans à nettoyer les abattoirs. Le Minnesota change aussi sa réglementation afin que les patrons puissent faire travailler des jeunes à peine plus âgés, de 16 et 17 ans, sur les chantiers de construction. Ainsi, le doublement en sept ans des infractions à la législation sur le travail des enfants pourrait être en partie effacé, sur le papier tout du moins.

Légaliser l’exploitation des mineurs par les entreprises pour effacer le crime, il suffisait d’y penser !

                                                     Lucien DÉTROIT (Lutte ouvrière n°2847)