lundi 30 janvier 2023

La retraite par répartition : payée par les travailleurs, très peu par les patrons

Les retraites devraient être payées à 100 % en prenant sur les profits

 

Une affiche ancienne de la CGT

Après des années de baisses et d’exonération de cotisations retraite pour les employeurs, les patrons gardent la main sur 18 milliards d’euros de cotisations, en fait du salaire indirect dérobé aux travailleurs. Le rétablissement de ces cotisations patronales suffirait à combler le prétendu déficit des caisses de retraite pour les prochaines années. Mais pour le gouvernement, pas question d’égratigner le patronat et les actionnaires, alors que la vraie et seule justice serait que les retraites soient payées à 100 % en prenant sur les profits et en garantissant un minimum de 2000 euros pour tous !

 

Retraites des fonctionnaires : ni 64, ni 70 ans, retrait de la réforme !

Une provocation à la manière de la veille de 1789

 


 Chair d'agents publics

Le ministre de la Fonction publique, Stanislas Guerini a envoyé un mail provocateur vantant les mérites de la réforme des retraites offrant « une nouvelle possibilité de poursuivre son activité jusqu’à l’âge maximal de 70 ans » !

         De quoi convaincre, si ce n’était déjà fait, les fonctionnaires d’être nombreux en grève et en manifestation mardi 31 janvier aux côtés des autres salariés.

 

Argenteuil, un manque de locaux ouverts à tous, aux travailleurs en lutte et aux grévistes entre autres

 

Les grévistes devront-ils trouver leur Salle du jeu de paume ?

 

Dessin de Jacques Louis David

La municipalité LR d’Argenteuil a phagocyté après 2002 l’espace Nelson Mandela en lui retirant le caractère d’une Bourse du travail accueillant tous les syndicats qui devait être le sien. L’espace du boulevard Lénine (bientôt débaptisé) devait pourtant assurer la continuité de l’ancienne Bourse de l’avenue Jean-Jaurès.

         Aujourd’hui, il n’est pas simple, même pour une organisation syndicale, de pouvoir facilement y tenir une réunion. À cela s’ajoute la neutralisation actuelle des salles du complexe Jean Vilar. Cela impacte aussi l’activité syndicale.

         Cette situation générale devient cruciale en cas de grèves importantes où les grévistes ont la nécessité absolue de se réunir. Cela peut devenir impératif actuellement si la lutte pour les retraites et le reste s’amplifiait.

         Certes, les travailleurs peuvent toujours occuper leurs lieux de travail et donc s’y réunir.

         Cela fait me rappeler un évènement majeur de la Révolution lorsque les députés du Tiers-état furent contraints en juin 1789 de se réunir à part, leur salle de réunion habituelle ayant été fermée sur ordre du potentat de l’époque, le roi. Ils occupèrent une salle de jeu de paume… la nécessité faisant loi. N’en déplaise aux « sportifs » d’alors et aux édiles royaux de l’époque. DM