mercredi 28 septembre 2022

Argenteuil, AB-Habitat : les locataires doivent être respectés

Une initiative certes modeste réussie

 

 

Le bailleur dit « social » AB-Habitat se porte mal. Cela a des conséquences néfastes pour les travailleurs, mais aussi en premier lieu pour les locataires. Les relations entre la coopérative et ces derniers sont globalement très mauvaises. Mais ils n’ont aucune raison de l’accepter. Subir des conditions difficiles au travail et des revenus qui se dégradent, et en plus, il faudrait accepter des rapports dégradés avec son bailleur, en particulier alors que payer son loyer est une priorité qui demande bien des sacrifices par ailleurs.

         Ce sont des proches qui nous alertent et que nous aidons dans la limite de nos faibles moyens de militants ouvriers. Quand toute démarche individuelle ne débouche sur rien, l’action collective devient plus que jamais nécessaire.

         Le rassemblement qui a eu lieu hier en est la manifestation. Il était modeste, mais il importe. C’est un premier pas. D’autres mériteraient de suivre. D’autant plus que les difficultés pour les locataires risquent, avec l’inflation actuelle, de connaître bien d’autres développement.

         L’organisation collective des locataires est bien la seule voie à suivre. DM

 

Argenteuil, gare du Centre, vente à la sauvette de cigarettes, toute initiative n’est pas bonne à prendre

 

Terrain glissant

 

 

Un rassemblement était appelé hier à la gare d’Argenteuil par une association issue de Facebook dont on ne sait pas grand-chose. Il visait à protester contre la présence depuis plusieurs mois de vendeurs de cigarettes de contrefaçon à la gare. Parmi la cinquantaine de participants, une présence visible d’élus municipaux.

         La situation à la gare depuis des mois ne propose pas une ambiance tranquille et fraternelle que chacun peut espérer y trouver en allant prendre son train et en revenant du travail.

         Cette vente relève d’activités de réseaux, et comme il s’agit apparemment de réseaux différents vendant la même marchandise et en rivalité sur le même marché, cela assombrit encore l’ambiance.

         On imagine comment les instigateurs de ces réseaux recrutent et intègrent des jeunes migrants issus des quartiers pauvres des villes du Maghreb.

         Et c’est là où les promoteurs du rassemblement d’hier devraient y réfléchir à deux fois. Un tel rassemblement ne peut que stimuler les réactions très dangereuses anti-migrants de certains et risque de favoriser l’amalgame.

         J’ai déjà évoqué le sujet en posant un certain nombre de questions : Quels sont ces réseaux ? Leurs responsables ? Leurs pratiques d’approvisionnement et de distribution verticale ? Mais aussi qui sont ces jeunes ? Par quelle voie intègrent-ils ces réseaux ?

         Les premières questions relèvent en particulier de l’action de la police. Les réponses de celles concernant ces jeunes qui ont le même profit devraient permettre de pouvoir engager l’activité d’éducateurs de rue. Mais jusqu’à maintenant la municipalité en reste uniquement à demander à Darmanin davantage de policiers.

         Pour finir, l’initiative en question ne peut qu’alimenter des sentiments qui vont à terme dans le sens contraire aux intérêts de la population. DM

mardi 27 septembre 2022

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 26 septembre 2022

Non aux sacrifices imposés par le grand patronat et le gouvernement !

26/09/2022

Jeudi 29 septembre, plusieurs syndicats, la CGT, la FSU et Solidaires, appellent à faire grève et à manifester pour les salaires. Et c’est en effet la question qui s’impose, que ce soit dans le privé ou dans le public puisque nulle part les salaires n’ont suivi la flambée des prix.

Dans certaines entreprises, les travailleurs n’ont d’ailleurs pas attendu cette date pour discuter, s’organiser, débrayer, et parfois se lancer dans la grève. Ces dernières semaines, ces mouvements se sont multipliés à Carrefour, Arkema, TotalEnergies, PSA Stellantis, GRDF, dans les aéroports ou encore dans certains Ehpad...

Tous ceux qui protestent ont raison : les salaires doivent être indexés sur les prix ! Depuis des mois, la hausse des prix lamine le pouvoir d’achat : alimentation, carburants, gaz, électricité, etc. Et cela pèse d’abord sur les plus bas salaires, bloqués déjà depuis des années.

En encourageant le patronat à verser une prime inflation, Macron reconnaît que la situation est intenable pour des millions de salariés. Mais il n’obligera jamais le patronat ni à verser une prime un tant soit peu conséquente, ni à augmenter les salaires, alors même que les caisses des plus grands groupes sont pleines.

La Première ministre Borne a reconnu l’existence des profiteurs de crise : « Nous ne sommes pas dupes. Certains font artificiellement monter les prix. Nous agirons contre la spéculation sur les prix de l’énergie. » 

Les mystérieux spéculateurs se trouvent parmi les trusts de l’énergie, les Engie, Eni ou encore TotalEnergies, dont les services financiers sont spécialisés dans les opérations spéculatives. Que fait le gouvernement pour les contrôler et les empêcher de nuire ? Rien ! Il renâcle même à évoquer des « superprofits » alors qu’il est de notoriété publique que les profits de ces groupes ont doublé, triplé parfois. 

Le bouclier tarifaire sert plus à dissimuler les milliards de profits des groupes de l’énergie qu’à protéger le niveau de vie des classes populaires. Si nous attendons des solutions du gouvernement, nous n’aurons droit qu’à des aumônes, des factures différées et un appauvrissement étalé dans le temps.

Ne laissons pas le gouvernement et le patronat nous faire les poches ! À nous d’en discuter, de fixer nos revendications et de nous mettre, partout, en ordre de marche pour les arracher.

C’est d’autant plus important qu’il faut aussi montrer notre opposition à la réforme des retraites que le gouvernement veut imposer, peut-être dans les prochaines semaines. 

Pendant la campagne présidentielle, Macron avait annoncé vouloir reporter l’âge de départ à 64 ou 65 ans. L’argument était connu : nous vivons plus vieux, et les caisses de retraite vont être en déficit... Mais les comptes des retraites étant actuellement excédentaires, l’argumentaire de l’urgence tombe à l’eau. Alors, maintenant, Macron explique que l’État a besoin d’argent pour l’école, la police, le logement et la transition énergétique.

Autrement dit, que les travailleurs payent ce que la grande bourgeoisie ne veut pas payer ! Les choses ne peuvent pas être plus claires : le gouvernement veut que nous sacrifions notre retraite et notre pouvoir d’achat pour que les capitalistes continuent de s’enrichir.

La liste des sacrifices que dirigeants et possédants exigent de nous ne fait que s’allonger. À cause de la crise énergétique, nous devrions accepter d’avoir froid cet hiver, accepter le chômage partiel, l’amputation des payes et l’obligation de télétravailler.

Les menaces qui nous guettent vont bien au-delà des questions de salaire ou de retraite. Elles sont aussi d’ordre politique car la guerre est à nos portes. L’escalade à laquelle nous assistons ne s’explique pas seulement par les rodomontades de Poutine. Elle résulte de l’intensification de l’effort de guerre américain et occidental qui fournit plus d’argent, plus de matériel et plus d’instructeurs pour mener la guerre.

Les capitalistes, leur ordre social et leurs politiciens nous ont plongés dans la catastrophe, le chaos économique et la guerre. Il n’y a pas de raison de se sacrifier pour un système aussi fou. Il faut se préparer à contester leur politique et leur pouvoir. Et cela commence par s’opposer pied à pied à tous les reculs qu’ils veulent nous imposer aujourd'hui.

                                                                                  Nathalie Arthaud

 

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PSA Stellantis : pour la démocratie ouvrière à la CGT ! Avec les militants de la section CGT de Poissy que veut démanteler la Fédération de la métallurgie

Soyons à leur côté, signons la pétition

 

Crise économique, crise climatique, crise énergétique, multiplication des zones de guerre dans le monde…

Le capitalisme mène l’humanité à la catastrophe.

Le renverser est une nécessité !

Meeting avec Nathalie Arthaud à Paris

Samedi 8 octobre, à 15h

Théâtre de la Mutualité, 24 rue Saint Victor, Paris 5e

Entrée libre

 

Les prochaines permanences prévues.

- aujourd’hui dimanche de 11 h. à midi au marché Héloïse.

- mercredi 28 septembre, de 11 h. à 11 h.30 au marché des Champioux.

 

 

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