mardi 27 septembre 2022

Argenteuil, ABH, un premier rassemblement sur le thème du respect des locataires

Les locataires demandent simplement à être respectés.

 

 

Ce soir mardi, rassemblement

Devant le 203 rue Michel Carré à Bezons, siège d’ABH

A 17 heures 30

A la limité d’Argenteuil, près de chez Dassault

 

Les mois qui viennent vont être difficiles pour les locataires d’ABH sur le plan des hausses de leur quittance de loyer. Mais ils le sont depuis des années à cause de la désorganisation d’un bailleur qui n’est plus que l’ombre de ce qu’il fut à l’origine.

         Des batailles, politiciennes en particulier, l’ont rongé avec les conséquences pour les locataires mais aussi pour les travailleurs d’ABH. Les unes et les autres, nous les avons largement évoquées sur le présent blog depuis une décennie.

         Lorsqu’un locataire subit un dommage dont la responsabilité revient au bailleur, il lui écrit. Lorsqu’il ne reçoit pas de réponse, une fois, deux fois, et que l’on fait même courir à son propos le bruit qu’il est un mauvais locataire, que faut-il faire ? Ne rien faire ? S’incliner ? Certes, c’est en général ce qui se passe dans tous les aspects de la vie sociale où l’on voudrait que la population soit à genou.

         Et ce que disons-là n’est sans doute pas propre à ABH, mais on pourrait le multiplier à travers des centaines d’exemples qui nous sont rapportés lors de nos rencontres.

         Il fallait donc prendre une initiative. C’est une première que nous prenons, même si nous pensons qu’elle aurait dû venir depuis des mois de la part des différentes organisations de locataires.

         Au-delà de la protestation légitime, le modeste rassemblement de ce soir est même une contribution au redressement d’un bailleur qui doit connaître dans les temps qui viennent une rupture radicale dans son rapport à l’ensemble des locataires. DM

 

Carrefour – Vénissieux (Rhône) : Les bas salaires, ça suffit !

Pour un salaire qui permette de vivre et pour pouvoir travailler sans être cassé par le travail

 

Les grévistes de Carrefour Vénissieux samedi 24 septembre 2022

 Samedi 24 septembre, les magasins Carrefour étaient appelés à faire grève dans tout le pays pour les salaires et les conditions de travail. A l’hypermarché de Vénissieux, environ 80 employés ont débrayé et une partie d’entre eux sont partis en manifestation dans le magasin.

         Alors que Carrefour fait des bénéfices substantiels et n’hésite pas à augmenter ses prix sans se soucier des difficultés financières de ses clients, il ne propose que 2,5% d’augmentation en novembre et une prime de 100 € pour ses salariés, bien loin du montant de l’inflation. Et tout ça alors que les salaires sont particulièrement bas dans ses magasins. Pas étonnant que beaucoup s’en aillent dès qu’ils trouvent un travail mieux payé ! D’autant plus que les mauvaises conditions de travail occasionnent des problèmes de santé.

         Les grévistes et les syndicats qui les ont appelés à la grève revendiquent des augmentations plus conséquentes, qui permettent de faire face aux augmentations de prix qui pleuvent de tous les côtés, et de pouvoir travailler sans être cassé par le travail.

 

Le capitalisme dans sa vérité crue : voitures de luxe, salaires de misère

Condition ouvrière, Bretagne 2022

 

 

Chez Faurecia à Saint-Meloir-Des-Ondes (Ile-et-Vilaine), les travailleurs fabriquent diverses pièces pour de prestigieuses marques automobile, comme les voitures de sport Lotus, Aston Martin, ou encore les bolides de course McLaren... Des voitures entre 90 000€ et plus de 250 000€...

         Le travail est en équipe mais le salaire n'est que le SMIC horaire, pas de 13ème mois ni de participation !

         La convention est celle de la plasturgie alors qu’on y fait du sablage, de l’usinage, du collage, de l’insérage et de la peinture. Les travailleurs sont payés au lance-pierre. L'ancienneté de certains a été rattrapée par la hausse du SMIC.

         Le site était de 150 salariés en 2021 mais a commencé à recruter des jeunes en les attirant avec des CDI. La promesse d'un CDI, malgré le bas salaire, permet au patron d'attirer les travailleurs en les faisant miroiter un accès au prêt immobilier.

         Le turn-over est élevé car les travailleurs ont des objectifs de performance quotidiens difficiles à tenir du fait du manque de matériel, d'effectifs et de maintenance préventive.

         Les ouvriers sont exposés aux produits chimiques dans toute l'usine : produit de démoulage, colle, abrasifs, particules d'époxy…

         Au début du mois de septembre, des salariés ont débrayé au changement d'équipe pour revendiquer des augmentations de salaire.

         Les travailleurs se bousillent la santé pour produire des jouets de riches, mais les salaires suffisent à peine à réparer les vieilles voitures que les ouvriers utilisent pour aller gagner leur croûte