dimanche 1 août 2021

Ïle de La Réunion : nouvelles mesures contraignantes, un article de nos camarades de La Réunion (Billant, le préfet, Ladoucette, directrice de l’ARS de La Réunion)

 

Le journal de nos camarades de La Réunion

Billant et Ladoucette : ils veulent freiner la vie, pas les profits

Les mesures préfectorales face à la recrudescence des contaminations au coronavirus ont donc été annoncées hier. Après avoir rencontré les patrons, les maires et autres élus ou responsables locaux c’est sur la vie quotidienne de la population que retombent les soi-disant mesures de freinage. Mais l’activité économique, elle, sera préservée puisque les salariés sont autorisés à se rendre à leur travail. Le freinage du préfet, sensé enrayer l’épidémie, est dès lors très relatif.

Le duo distille ses injonctions à défaut d’avoir pris toutes les mesures utiles à la préservation de la santé publique. Face aux doutes et aux interrogations le pouvoir ne délivre que mépris, paternalisme et infantilisation.

Nous, nous sommes pour la vaccination comme pour tous les progrès que la science a apporté. La défiance qui s’exprime contre cette conquête de l’Humanité c’est le gouvernement et ses sbires qui en sont responsables de A à Z. Un an et demi de déclarations et de mesures ineptes et mensongères n’ont fait que succéder à des scandales comme celui du Mediator et à la politique d’appauvrissement de l’hôpital. Et ça continue car si on parle de 4ème vague on ne parle pas de vague d’embauches ni d’ouvertures de lit ni de moyens.

" La Réunion n’a pas pu gagner la course de vitesse contre le virus et contre ses variants ", dit Ladoucette. Quand il y a échec c’est « La Réunion », mais quand il y a réussite ce serait à porter au crédit des autorités !

Dans les manifestations les gens sont réunis par la défiance contre Macron, son autoritarisme et l’obligation de la vaccination. Ils ont raison de se méfier de Macron. Mais ils doivent aussi se méfier des récupérations réactionnaires en particulier de l’extrême-droite.

Quant au vaccin, la meilleure façon de lever les interrogations, les suspicions de complotisme c’est de se mobiliser pour la levée du secret industriel, commercial et sur les contrats, pour l’ouverture des livres de comptes des entreprises et des banques et la levée des brevets pour arriver à vacciner toute la planète.

Les responsables de l’aggravation de la crise sanitaire ce ne sont pas les travailleurs, que le préfet et l'Ars montrent du doigt, mais l’incurie du gouvernement au service des capitalistes.

 

Argenteuil, éducation : le mépris des soi-disant « représentants du peuple » à l’égard des jeunes

 

Au secours pour l’éducation des jeunes

 


Dernièrement, le conseil départemental du Val d’Oise, en charge des collèges, a voté une enveloppe pour l’agrandissement du collège Jean-Jacques Rousseau, un collège d’un quartier, le Val Notre Dame, parmi les plus populaires d’Argenteuil.

         Cette restructuration doit porter les effectifs de 650 à 850 élèves !

         Une usine pour ces jeunes qui méritent bien autre chose.

         Cela fait pourtant des années que la population de ce quartier connaît une hausse drastique. On attend 750 élèves de plus à cette rentrée dans les différents collèges d’Argenteuil, dont un certain nombre concerne ce quartier.

         Le conseil départemental a les yeux ailleurs, mais certainement pas en direction de ces jeunes des milieux modestes de la Ville.

         Certes, l’enveloppe financière nécessaire à scolariser correctement tous les élèves devrait être abondée par l’État. Mais ces messieurs dames du conseil départemental sont heureux de « gérer », y compris la pénurie. Quant aux édiles d’Argenteuil, cette question du nombre d’élèves supplémentaires en liaison avec les nouvelles réalisations des promoteurs, est-elle jamais entrée dans leurs raisonnements lorsqu’ils signaient les permis de construire ?

         Poser la question est y répondre. DM

Chimie : tragédie de Léverkusen : comme les autres, elle ne doit rien à la fatalité

 

Léverkusen, Lubrizol, L comme loi du profit

Après l’explosion d’une usine de traitement de déchets à Leverkusen, en Allemagne, le bilan est lourd : deux travailleurs sont morts, cinq disparus sont très probablement morts, et une trentaine sont blessés. De plus, l’explosion de 600 000 litres de solvants a provoqué un immense nuage noir contenant des substances cancérigènes.

Cet accident arrive dans l’un des plus grands sites chimiques d’Europe, il n’est donc pas dû à la fatalité. À Leverkusen, comme à Rouen avec Lubrizol il y a deux ans, les industriels font prendre des risques mortels à leurs salariés et aux populations environnantes, sans que les victimes potentielles ne les contrôlent.

Bonnes lectures de l’été (31) : Hommage à la Catalogne, George Orwell, 10-18

Chaque jour jusque fin août, je vous propose une référence de mes bonnes lectures d’un an, depuis les grands vacances 2020, et celles que je découvrirai lors de mes lectures du présent été. Bonnes lectures donc, et à demain. DM

 

Quand le sort du monde se jouait en Espagne

 


J’ai relu cette année le grand récit de George Orwell. Comme bien d’autres jeunes du monde entier, l’écrivain britannique décida de soutenir le peuple d’Espagne soulevé contre le coup d’État de juillet 1936 de la réaction espagnole dirigée par Franco. Il arriva en 1937 et participa à une brigade du Parti Ouvrier d’Unification Marxiste, un parti dont on ne peut pas douter de son engagement révolutionnaire. Car la Révolution des travailleurs est bien l’enjeu et la force du camp antifranquiste dans cette guerre. C’est elle qui dynamise non seulement l’engagement des ouvriers mais également celui de la paysannerie. Rompre avec ces objectifs révolutionnaires, ce fut stériliser la possibilité de la victoire. C’est ce qui finalement se produisit.

         La phase révolutionnaire de la Guerre d’Espagne se termina en mai 1937, lors des journées révolutionnaires qui virent la défaite du prolétariat de Barcelone. Le PS, le PC stalinisé, et une partie des dirigeants anarchistes de la CNT-FAI ont été les auteurs de cette défaite.

         Orwell raconte la guerre au fil des jours avec la combativité mais aussi le dénuement des troupes. Il raconte surtout ces journées de Barcelone de Mai 1937.

         Un récit passionnant sur une défaite qui non seulement engageait le sort de l’Espagne mais fut un pas majeur de plus vers la conflagration mondiale.

         En tout cas un bel hommage à la Catalogne, et à tous les militants assassnés par les staliniens avec le silence de leurs complices.