mercredi 2 juin 2021

Rassemblement festif de Lutte ouvrière à Presles (95) : le 13 juin

 

Ensemble, nous le camp des travailleurs !

Certes il y a de nombreuses contraintes sanitaires qui obligeront à montrer patte blanche. Aidez-nous néanmoins à réussir cette gageure. En achetant le billet d’entrée à 5 euros (ou plus), en vous y déplaçant. Il y aura de la politique communiste révolutionnaire bien sûr, avec à 15 heures le meeting de Nathalie ARTHAUD. Mais il y aura aussi des spectacles avec en particulier la troupe « Jolie Môme ». Des livres, des débats politiques mais aussi avec des auteurs d’ouvrages. Des débats scientifiques, mais aussi de quoi se restaurer…

Pass sanitaire

Chaque participant (de plus de 11 ans) devra présenter à l'entrée son pass sanitaire, soit à l'heure actuelle:

- la preuve d'un test (PCR ou antigénique)

- ou le certificat de vaccination complète

- ou le certificat de rétablissement du COvid-19

 

À Argenteuil, nous organiserons dans la mesure de nos possibilités un covoiturage aller et retour pour ce grand rassemblement festif.

Pour l’organiser et pour acheter les bons de soutien (5 euros minimum), me joindre au 0699499864 et à MDommarie@aol.com

mardi 1 juin 2021

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 31 mai 2021

L’impérialisme français et le génocide rwandais

31 mai 2021



Jeudi 27 mai, Macron est allé au Rwanda. Et la presse a annoncé qu’il allait s’excuser du rôle joué par la France dans le génocide qui a fait 800 000 morts en 1994. Il ne l’a pas fait.

Formellement, 27 ans après les massacres, Macron a reconnu « la part de souffrance que la France a infligée au peuple rwandais en faisant prévaloir le silence sur l’examen de la vérité ». Tous ses mots étaient pesés pour avoir l’air de concéder une certaine responsabilité de l’État français sans la reconnaître vraiment.

Macron a daigné revenir sur le passé, mais en imposant aux victimes quasiment la même version des faits que celle de tous les présidents qui l’ont précédé, à commencer par Mitterrand, qui était en exercice au moment du génocide. Et à l’entendre, c’était déjà beaucoup. C’est tout juste si les Rwandais n’auraient pas dû se sentir honorés par ce geste de l’ancienne puissance qui accepte de revenir parce qu’elle n’est plus fâchée.

Après avoir été une colonie belge, le Rwanda est passé sous la coupe de la France. Comme l’ancien colonisateur belge, l’impérialisme français a joué sur les divisions ethniques entre Hutus et Tutsis. Le régime autoritaire du président Habyarimana, en place juste avant le génocide, s’appuyait sur des membres de l’ethnie Hutu et permettait à la France qui le soutenait d’avoir une position forte dans cette région d’Afrique. Face à ce régime, le Front Patriotique Rwandais, qui ralliait les opposants, s’appuyait, lui, majoritairement sur l’ethnie Tutsi, avec le soutien de l’impérialisme anglo-américain.

Quand ces opposants se sont mis à vraiment menacer le régime d’Habyarimana, l’impérialisme français a tout fait pour qu’il reste en place, en l’aidant à armer et entraîner les milices d’extrême droite que celui-ci avait créées. Et ce sont elles qui ont semé la terreur et commis le génocide dont les victimes ne furent pas seulement les Tutsis mais aussi les Hutus opposants au régime.

Aujourd’hui, en affirmant que le temps de la réprobation avait suffisamment duré, Macron a officialisé le retour de l’impérialisme français au Rwanda. Ce n’est pas que le Rwanda représente aux yeux des capitalistes français un intérêt économique important, c’est surtout qu’il fait partie de sa zone d’influence. Et, même après la mort de centaines de milliers de personnes dont il partage la responsabilité avec les milices génocidaires, il considère encore qu’il est là-bas chez lui.

La France a perdu son ancien empire colonial mais elle a maintenu sa domination sur les pays qui en sont issus, sous une autre forme, en veillant à ce que leurs régimes lui soient favorables en les soutenant financièrement et militairement. Elle a pu le faire d’autant plus que les États-Unis, qui sont devenus l’impérialisme dominant et incontesté depuis la Seconde Guerre mondiale, voient un intérêt à ce que ce soit la France qui prenne en charge le maintien de l’ordre dans son ancienne zone coloniale.

Alors, au Mali, au Tchad, en Côte d’Ivoire et dans plusieurs autres de ses anciennes colonies, elle maintient en permanence des troupes. Plus de 5000 soldats français sont présents au Sahel au nom de la lutte contre le terrorisme, en réalité pour soutenir des dictateurs liés à la France.

Et dans tous ces pays, les richesses minières et agricoles sont pillées par des groupes industriels des pays riches, en particulier français. Total a la main sur le pétrole du Gabon et Orano (ex-Areva) sur l’uranium du Niger. De grandes fortunes françaises se sont construites grâce à ces richesses. Boussac, l’ancien industriel du textile, appelé le « roi des cotonnades » et une des plus grosses fortunes d’Europe, avait des plantations dans de nombreux pays d’Afrique. Bolloré, qui possède en France tout un empire dans les transports et les médias, a raflé presque la totalité des ports de toute l’Afrique de l’Ouest et des lignes de chemins de fer. Sans parler de la mainmise des banques françaises sur l’économie.

Il faut être conscients que ce sont les mêmes capitalistes qui nous exploitent et nous licencient, ici, et qui, là-bas, sont les vrais maîtres de ces pays. Ils les maintiennent dans une misère qui ne laisse pas d’autre choix à ceux qui veulent s’en sortir que de fuir en espérant trouver une vie meilleure dans les pays occidentaux. Comme ces milliers de migrants qui ont risqué leur vie en tentant de rejoindre à la nage l’enclave espagnole de Ceuta.

Notre sort à tous, travailleurs du monde entier, est lié. Nous avons les mêmes exploiteurs et le même ordre social à combattre et à renverser.

 

         Achetez notre hebdomadaire Lutte ouvrière (1,2 euro) n°2754, et Lutte de classe (2,5 euros) n°216 :

         Lors de nos permanences de la semaine à venir :

-aujourd'hui mardi 1er juin, de 16h 30 à 18 heures devant la poste Utrillo du Val-Sud ;

-demain mercredi 2 juin de 11 h. à 11h.30 au marché des Champioux.

         Chez les marchands de la presse :

                   -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac de la « dalle » ;

                   -librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri.

 

Attention : mes 5 articles du jour apparaissent parfois sur deux pages voire sur trois pages. Pour lire les 5 articles, cliquez en bas de la première page sur « articles plus anciens). DM

 

Argenteuil : le combat des femmes pour l’égalité au point mort à Argenteuil ?

 

Que devient la Maison des femmes ?

 


L’actualité vient de nous montrer une nouvelle fois que les violences dites « conjugales » et autres subies par les femmes sont un fait majeur  de notre société.

         Les programmes de certains candidats aux élections départementales évoquent cette question et font… des promesses sur le sujet.

         La question des droits et de l’égalité pour les femmes, déborde cette question certes dramatique des violences que nous évoquons. Elle relève de la nature profonde de cette société capitaliste actuelle marquée profondément par le machisme. Pour l’éradiquer, il faudra renverser le capitalisme et prendre le problème à bras le corps. En attendant, l’École pourrait être le cœur du combat pour l’éducation en ce domaine. Ceux qui passent près d’un collège d’Argenteuil mesurent le travail qu’il y a à faire, au vu des insultes et des gestes dont les filles sont l’objet au vu de tout le monde. Aujourd’hui, ce qui est fait sur ce plan l’est de façon totalement marginal.

         Nous ne reviendrons pas sur l’histoire de la Maison des femmes d’Argenteuil qui fut le résultat d’une excellente initiative. En tout cas, elle se trouve aujourd’hui reléguée dans un lieu marginal, sans identité, et inapte à jouer son rôle.

         Qu’est devenu ce lieu accueillant aux femmes non seulement pour évoquer leurs drames mais également pour discuter de cette question des femmes, ou participer à des activités épanouissantes entre femmes ? La salle Ambroise Croizat où se tinrent ces activités fut fermée durant de longs mois avant d’être démolie, alors que ces activités auraient pu s’y poursuivre longtemps encore. Pourquoi avoir liquidé la Maison alors qu’elle aurait pu être épargnée par des plans de la nouvelle école le permettant ?

         Le niveau de l’activité de la municipalité sur le plan du combat des femmes est indigne d’une ville de 115 000 habitants et des problèmes particuliers de la question dans les quartiers.

         Il est temps que la municipalité se réveille et mette à nouveau les moyens idoines pour ce combat, dans au niveau des locaux que des moyens humains. DM